Coïncidences
Maïa était attablée dans une auberge appelée « le Chat Sauvage ». L'établissement était correct et la nourriture était bonne à ce que l'on racontait.
Elle n'avait jamais été très bonne en orientation et n'était pas sûre d'être sur le bon chemin.
Ici, elle avait une chambre pour passer la nuit. Elle se doutait que ne serait ni comme à la maison ni comme quand elle dormait avec les autres. Mais elle aurait un lit, des draps et un oreiller sur lequel poser sa tête.
Pour l'instant, elle était à table et la jeune fille n'aimait pas se projeter dans l'avenir. Cela lui donnait la nausée. Le menu était varié. Tout avait l'air si bon mais elle ne connaissait presque rien à ce qui était proposé. Elle observa ce qui se trouvait dans les assiettes des autres clients. Maïa se rappela le goût d'une bonne tarte tatin confectionnée par sa grand-mère. Mais les crumbles de sa Maman étaient bien meilleurs. Son dessert préféré. Soudain, elle eut envie de poisson. Malheureusement, il n'y avait rien de tel ici. Elle se rabattit sur du poulet et des pommes de terre sautées.
La serveuse lui apporta quelques minutes plus tard. À ce moment-là, Alice entra dans l'auberge.
Maïa qui fixait la porte, comme les autres clients, la reconnut immédiatement. Elle se dirigea vers la porte et lui sauta dans les bras. La jeune fille invita sa sœur à dîner avec elle.
« Alice, que fais-tu là ? Et ta jambe ? Où sont les autres Compagnons ? Dis-moi tout !
- Je ne sais pas trop. Ma jambe va mieux grâce à Lily mais je fatigue vite. Un peu trop à mon goût, d'ailleurs. Les autres sont en sécurité dans un village en ruines.
- Dis m'en plus ! Où étais-tu tout ce temps ?
- Restée au camp !
- Mais il s'est forcément passé quelque chose !
- Oh oui ! Erevan est mon frère... pardon, notre frère ! Et je me suis aussi fait enlever.
- Erevan, notre frère ! Tu es sûre ?
- Oui, bien sûr !
- Lily fabrique plein de trucs bizarres et ne quitte plus Thomas. Au fait, pas la peine de t'en cacher, j'ai deviné que tu l'aimais !
- Mais... De toute façon, je le sais. J'ai vu Thomas l'embrasser. Il fait ce qu'il veut, non ?
- Oui mais je t'assure que Thomas n'aime pas Lily ! Elle est collante, c'est tout !
- C'est exactement ce que Gwendolyn m'a dit !
- Et toi, comment as-tu fait pour te libérer ?
- J'ai brûlé une auberge et j'ai cherché à retourner vers Brut !
- Vas-y mollo. Tu sais, je m'inquiète. Les Compagnons vont partir à ma recherche.
- Et alors ?
- Ils ne seront plus là quand nous arriverons, expliqua Alice !
- Il n'y a aucun moyen de connexion ?
- Aucun.
- À quelle distance est le village, selon toi ?
- Quelques heures. Six au maximum.
- Alors nous partons après manger. »
Elles finirent de manger leurs pommes de terre sautées et sortirent dans la nuit noire. Les ombres semblaient animées. Elles trébuchaient à chaque pas et la blessure d'Alice ne facilitait pas les choses.
Quatre heures de marche plus tard, Maïa tomba dans un piège. Elle sombra dans une fosse et se foula la cheville.
Sérieusement, comment avons-nous pu décider de sortir à cette heure-ci ! Et moi, tranquillement coincée dans ma fosse. On est dans le pétrin !
Soudain, elle eut une idée. Une idée brillante.
« Alice ?
- Oui ?
- Va au campement et reviens vite avec une corde et de l'aide !
- Euh... tu es sûre ? Le campement est peut-être encore loin.
- Oui. Allez, dépêche toi !
- Ok. À tout de suite ! »
Alice partit en courant vers le village. Elle trébuchait et elle tombait mais ses efforts n'étaient pas vains car une demi-heure plus tard, elle aperçut les pièges qu'Erevan avaient posés afin de leur assurer un repas.
J'espère que Robin aura lu ma lettre et qu'il m'aura pardonnée !
Elle parvint enfin aux ruines et se dirigea directement vers le Dortoir. Elle réveilla Gwendolyn et lui demanda d'allumer la lumière.
« Mais t'es malade ! Alice ? C'est toi ?
- Oui, oui. S'il te plaît, Gwen. C'est très important !
- Je vois. On en discutera plus tard. »
Elle créa une énorme particule de lumière aussi brillante que l'idée de Maïa. Les autres se réveillèrent petit à petit, alertés par la lumière. Une fois qu'ils furent tous debout, Alice leur expliqua en deux phrases leur problème. Leur mésaventure attendrait. Les Compagnons suivirent la jeune fille à travers les branchages.
Elle avait remarqué que Lily n'était pas là mais cela ne l'inquiétait pas tant que cela.
Elle fait ce qu'elle veut. Mais par contre ça la rend suspecte. C'est peut-être vraiment Lily qui nous a trahi. À mon avis, cela va prendre tout son sens quand nous saurons ce qui s'est passé durant mon absence.
Ils arrivèrent sans problème à la fosse. Maïa était toujours dedans et elle dormait, recroquevillée en position fœtale.
« Maïa, réveille-toi ! Attrape la corde ! »
Maïa fit ce qu'on lui avait demandé et elle fut bientôt à la surface. Elle était assez mal réveillée et présentait un cas de fatigue extrême.
Les Compagnons se prirent dans les bras et commencèrent le chemin du retour. Alice, bien que sa jambe ne la tenait plus, clopinait joyeusement entre les arbres. Joie d'avoir retrouvé sa sœur ? Joie d'être en vie ? Désormais, les ombres menaçantes ne dérangeaient plus personne.
« Où est Lily, demanda Alice ?
- Nous n'en avons aucune idée.
- À mon avis, elle reviendra, dit Thomas.
- Ah bon et pourquoi ? Juste pour tes beaux yeux, s'énerva Alice.
- Alice... fit Thomas.
- Désolée, se reprit-elle. C'est la fatigue.
- D'accord. On reparlera de Lily demain.
- Je voudrais pas vous alerter mais nous sommes le 17 novembre et la semaine prochaine c'est l'hiver, fit remarquer Ambre.
- Oui. »
Quand, ils parvinrent au campement, tous les adolescents se ruèrent vers le Dortoir.
Maïa était un peu perdue. Elle n'était jamais venue ici et cela faisait dix jours que les autres vivaient ici. Ils avaient perdu leur temps pour la retrouver. Il fallait qu'un trouve un lit et très vite car elle se sentait capable de s'endormir debout. Hélas, il n'y avait aucun espace de disponible au Dortoir. Elle se mit alors en quête d'une autre hutte.
Elle dénicha la maison où se trouvaient les louveteaux. Elle les prit et partit avec dans la hutte voisine. Elle se coucha sur une paillasse et s'endormit aussitôt qu'elle eut fermé les yeux.
VOUS LISEZ
Les Elues du Cataclysme
FantasyEn 2452, les hommes prirent le contrôle du monde. Ils inventèrent un objet qui fut vraiment horrible. La Terre rétorqua en créant un Cataclysme. Ce fut le ravage, il ne restait plus environ qu'un dixième de la population humaine. Ils décidèrent de r...