Les Elues du Cataclysme

Chapitre 6

Les préparatifs

Alice et Maïa s'étaient réveillées tard et s'habillèrent en vitesse.

Elles mirent les magnifiques robes qu'elles portaient durant leur premier jour dans le Monde Magique. Étrangement, les robes ne semblaient pas se salir alors que les jeunes filles avaient fait une longue balade en forêt, une rencontre avec un Mutant et un pique-nique dans la plaine à la lisière de Larafity.

Les sœurs mangèrent la brioche que Ambre avait été acheter en échange d'un petite pépite d'ambre. C'était comme cela à Sylatopia : un produit de son travail contre le produit d'un autre.

Leurs amis étaient venus réveiller les deux sœurs pour aller demander, une nouvelle fois en deux jours, une audience au conseil.

Une fois l'audience acceptée, le groupe partit exposer son projet au adultes chargés de leur remettre leur approbation.

Les adolescents expliquèrent au conseil que le temps pressait et qu'il fallait retrouver le pouvoir Suprême au plus vite pour sauver Sylatopia.

Le conseil comprit que les adolescents ne partaient pas seulement pour partager une aventure ensemble, ils risqueraient leurs vies et ils en étaient conscients mais pour eux, l'avenir du Monde Magique était plus important.

L'homme qui se tenait au centre de l'estrade et qui semblait organiser les votes n'était pas d'accord et refusait de laisser sept adolescents partir seuls en quête du pouvoir de Superpuissance.

Mais, les autres membres du conseil votèrent et acceptèrent de les laisser mener leur expédition à condition que Robin, Gwen, Thomas, Lily et Ambre protègent les élues à n'importe quel prix.

Le groupe sortit et se dirigea vers les hangars de la ville sans un mot car ils savaient tous que, dès demain, ils ne seraient plus dans l'abri que représentait Canoore.

Je refuse qu'Ambre, Lily ou bien Gwendolyn meurent pour que, moi, je survive et pareil pour les garçons, se dit Alice en se remémorant les paroles du conseil. Personne ne mourra pour moi. Je le refuse ! Ma vie ne vaut pas plus que celle de quelqu'un d'autre !

Quand, ils arrivèrent aux portes des hangars, les adolescents présentèrent le laisser-passer donné par l'homme du conseil qui se faisait appeler Cal même si son véritable nom était Calvin.

Le laisser-passer permettait d'entrer dans les entrepôts et de se servir en provisions, en médicaments et en matériel. On l'accordait généralement aux gens qui montaient une expédition ou partaient en voyage.

La bande venait pour choisir de la nourriture et diverses autres choses qui pourraient se révéler utiles pendant leurs périples.

« Ce serait peut-être mieux si nous prenions la nourriture demain matin juste avant de partir, demanda Gwendolyn.

- Oui, répondit Robin car il avait l'habitude de partir en voyage puisqu'il était Aventurier, tu as raison parce que les fruits, par exemple, pourraient pourrir pendant la nuit.

- D'accord, conclut Maïa. Donc, nous nous focalisons sur le matériel. »

Ils se séparèrent en groupes de deux, Maïa et Thomas, Alice et Robin et le dernier groupe, Ambre, Gwen et Lily.

Alice et son coéquipier se dirigèrent vers les grandes étagères du fond du hangar. Ils trouvèrent des trousses de premiers secours et en fourrèrent cinq dans le sac de Robin. Ils continuèrent et tombèrent sur des antalgiques, des sédatifs et des désinfectants, ils en remplirent une petite boîte qu'ils installèrent dans le sac d'Alice. Ils poursuivirent ainsi pendant 10 minutes et ils revinrent au centre de l'entrepôt.

« Tu crois qu'on réussira à retrouver le pouvoir de Superpuissance, demanda Alice ?

- Je l'espère. Mais en parlant de ça, il faudrait qu'on se renseigne sur ses déplacements. »

Pendant ce temps, Thomas et Maïa se décidaient pour des cordes, des grappins, trois arcs et des carquois remplis de flèches, deux épées et une arbalète.

« Quand tu était petit, tu vivais déjà à Canoore, questionna Maïa ?

- Oui, je suis né ici, dans ce village.

- Mais, où sont tes parents ?

- À Canoore, 51 pourcents des adultes meurent avant 40 ans. C'est à cause des effets secondaires des vapeurs toxiques émises durant la Cata. Mes parents ont tous les deux été atteints par cette abomination. »

C'est très étrange, réfléchit la jeune fille. Ils étaient aussi atteints par la Cata ! Et en plus, ils l'appellent comme nous !

« Je suis désolée, vraiment. Pardonne moi.

- Ce n'est rien... »

Ambre, Lily et Gwen saisissaient des chapeaux, des vêtements chauds, des vestes et des manteaux, des gants et des bonnets car ils ne savaient pas s'ils rentreraient avant le début de l'hiver, un mois plus tard.

Les adolescents se retrouvèrent au milieu du hangar et se montrèrent ce qu'ils avaient pris.

Puis, le groupe se rendit aux archives de Canoore pour chercher des informations sur le pouvoir de Superpuissance. Chacun prit un livre et se mit en quête de renseignements.

« Aujourd'hui, le 13 mars de l'an 36, le pouvoir de Superpuissance s'est déplacé. Il était à Virelle puis, sa présence à été signalée près de Narro, lut Ambre. Selon, les témoignages que nous lisons depuis une heure, le Pouvoir Suprême se déplace dans des endroits arides et très dangereux. Apparement il change de place dès le moment où il sait qu'on va le découvrir.

- Alors, le pouvoir de Superpuissance est soit dans le bois de Prat, soit à Coriel ou à Zinit, mais il pourrait aussi bien être là, à l'endroit dont on ne sait rien, conclut Robin en pointant une zone de la carte. C'est la forêt Inconnue.

- Au moins, nous savons où chercher, s'égaya Maïa ! Mais nous devrions chercher une carte.

- Nous en avons une, lui assura Ambre. Elle n'est pas complète puisqu'il reste encore tellement d'endroits à découvrir, comme la forêt Inconnue. Ça m'excite de repartir à l'aventure !

- Mais, l'arrêta Alice, vous parlez du Pouvoir Suprême comme s'il était vivant.

- En fait, il est tellement puissant qu'il l'est presque ! C'est pour ça qu'il se déplace, il entend toute les personnes qui parlent de lui. Il nous écoute peut-être en ce moment, lui répond Ambre !

Les adolescents rentrèrent chez eux pour se reposer car le lendemain serait une journée fatigante et éprouvante et aucun ne savait s'il survivrait une journée de plus.