CHAPITRE II - Le temps d'une vie✔

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Ma vie venait de prendre un tournant : cette adrénaline qui avait traversé min corps m'avait chamboulé et -bien que se soit suicidaire- j'en demandais encore. A vrai dire, lorsque je me suis sentie en danger de mort, je me suis jamais sentie aussi vivant. C'est paradoxal mais je me rends bien compte de la chance que j'ai d'être encore en vie.

Cependant, ce qui m'intriguait, c'était cette plante venant de l'Europe de l'Est. Je devais demander plus de détails au professeur Antonescu. Peut-être qu'il en a déjà vu dans sa jeunesse.

Sur le panneau d'accueil, dans l'entrée de l'Université, il y avait un message du doyen adressé aux élèves du cours d'histoire de l'Europe au Moyen-Âge. Il annonçait l'arrivée d'un historien qui témoignerait lors du cours.

Durant l'heure d'art contemporain, je notais vaguement le cours, j'étais obnubilé par cette fleur. Selon les coutumes, donner une Aconitium Ardealys blanche à une jeune femme était une sorte de revendication, une grossière demande en mariage. La fleur bleue en revanche, avait une signification plus particulière. En France cette fleur se nommait "Le temps de la vie", les hommes l'offraient aux femmes en gage de protection, fidélité. C'était une preuve d'amour profonde et très respectée. Généralement, elle était offerte en temps de guerre, parce qu'elle ne fleurissait uniquement quand l'amour triomphait de la mort.

Je restais dubitatif et surtout légèrement troublé. Pourquoi m'offrir une fleur aussi précieuse ? Et surtout, je ne me demanderais sur cette phrase "quand l'amour triomphera de la mort". C'était assez intrigant. En fait, c'était totalement flippant. Je me demandais si la personne qui avait déposé cette fleur sur mon paillasson connaissait cette histoire ? Mais le pire, c'était cette idée qui germait dans mon esprit comme quoi l'homme d'hier soir était celui qui avait déposé la fleur.

La journée avait suivi son cours, et je me dirigerais vers l'amphithéâtre, j'avais une bonne heure d'avance, mais je n'avais pas envie d'aller à la bibliothèque. J'ouvris la porte discrètement, et entra dans la salle. Près du bureau, je vis le professeur Antonescu en pleine discussion avec un autre homme. je tentais de m'éclipser avant qu'ils ne me repèrent quand quelqu'un scanda mon nom, qui résonna dans la salle.

Le professeur Antonescu me regardait en souriant et me faisait signe de le rejoindre. Timidement, je descendis jusqu'au bureau où les deux hommes se trouvaient.

"Monsieur Tomlinson, vous êtes en avance !

-J'ai fini plus tôt que prévu, et je pensais que l'amphi serait vide. Je suis désolé de vous avoir dérangé.

-Ce n'est rien, vous êtes en quelle section ?

-Histoire de l'Art et droit contemporain.

-Je vois. Ah mais je manque à mes devoirs. Monsieur Tomlinson, voici-

-Professeur Harry Styles", le coupa l'homme, me tendant la main, que je serra doucement.

Il faisait une bonne tête de plus que moi, il était habillé d'un jean noir et d'une chemise simple blanche. Mais ce qui me stupéfia sont ses yeux. Verts. Un mauvais pressentiment me submergea, je ne pus sortir aucun mot de ma gorge. Je me contente de lui sourire.

"Il n'est pas très bavard comme élève. D'ailleurs, pouvez-vous me faire une faveur ? demanda Antonescu.

-Je suppose que oui.

-Mettez-vous au premier rang, je n'en peux plus de ces jeunes femmes qui gloussent à chacune de mes paroles."

J'hocha la tête, et t poser mon sac sur le rang juste devant le bureau, sous le regard insistant du Professeur Styles. 

MEET ME HALFWAY | LSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant