MEET ME HALFWAY | LS

CHAPITRE IV - Vert ✔

Mon chocolat chaud entre les mains, je répondais aux questions que mes deux professeurs me posaient.

"Vous savez, Tomlinson, vous êtes l'un de mes élèves préférés, dit Antonescu en rêvassant.

-Vraiment ?

-Ah oui ! Discret mais attentif ! En plus, je crois que vous êtes le seul à prendre autant de note quand je parle, c'est incroyable ! Tu verrais Harry, le nombre de feuille qu'il écrit !

-Je m'en doute, répondit calmement Styles, en buvant de son thé. Et vous avez le temps de tout apprendre ? Un garçon comme vous doit avoir d'autres choses à faire que travailler.

-Et bien, je suis assez organisé pour ne pas rester tout le temps dans mes cours.

-Et vous faîtes quoi le reste du temps ? Vous voyez votre copine ?"

Je fronça les yeux, mais c'était quoi cet interrogatoire ? Je jeta un coup d'oeil au professeur Antonescu, qui ne semblait nullement surpris par les questions de son collègue. En fait, il souriait, franchement amusé par la situation.

"Et bien, je n'ai pas de copine. Mais il m'arrive de faire du sport.

-Vraiment ? C'est surprenant. Mais je suis certain que vous allez aux soirées étudiantes, comme tous les autres, me reprocha t-il en fronçant les sourcils.

-Je ne vais pas en soirée, je préfère resté au calme, devant une bonne série ou un film."

Je bus une gorgée de ma boisson, tentant d'ignorer les regards braqués sur moi.

"J'ai une question, Louis. Comment connais-tu l'aconitium ardealys ? me demanda soudainement Antonescu.

-Et bien, je l'ai trouvé quand je faisais un footing et vu que j'ai un livre de botanique... J'ai fais quelques recherches.

-Vraiment ?

-Oui."

Je montrais la photo sur mon téléphone au professeur Antonescu, qui se remit à sourire devant le visage agacé du professeur Styles.

"Je suppose que vous savez ce qu'elle signifie, surtout cette couleur aussi particulière...."

Je déglutis devant l'air grave du professeur Styles. Ses deux orbes vertes semblaient me transpercer, et je ne pus me retenir de frissonner. Cela me rappelait un mauvais souvenir plutôt récent.

"Oui.. je murmura.

-Et qu'en avez-vous conclu ?"

Ses questions me mettaient très mal à l'aise, et je me demandais ce qu'il cherchait réellement à savoir, avec toutes ces questions. Malheureusement, le professeur Antonescu ne semblait pas vouloir m'aider, bien au contraire, je le voyais très intéressé par ce que j'allais leur répondre.

"Ce n'est qu'une fleur que j'ai trouvé aux bords de la Tamise. Il n'y a aucune connotation romantique comme j'ai pu le lire.

-Si vous avez cherché, me dit sèchement Styles, vous savez aussi bien que moi que toute votre histoire n'est qu'un mensonge."

Il tapa du point sur la table, me faisant sursauter. Mon angoisse se manifesta et je lança un regard apeuré au professeur Antonescu qui tentait de raisonner son ami.

"Il faut être amoureux et sur de ce que l'on ressent lorsqu'on accepte une fleur de cette importance, Monsieur Tomlinson. Au bord de la Tamise... sérieusement, je vous croyais plus malin. Vous savez que cette fleur ne peut pas survivre dans un climat tel que celui-là !"

Je le fixais, lui aussi. Ses yeux verts me semblaient tellement familier... L'adrénaline monta en moi, parcourant mon corps, me tordant le ventre, faisant accélérer mon rythme cardiaque. Mon souffle devint court et tout fut claire dans mon esprit : le professeur Styles est l'homme d'hier soir. Prenant peur, j'écourta cet interrogatoire prétextant un mal de crâne et quitta rapidement les deux hommes.

J'allais traverser le boulevard quand une main me retiens.

"Louis..."

Je me retourna, piqué au vif et fis face au professeur Styles.

"Lachez-moi !"

Il me maintenu les mains dans les siennes.

"Je vous pris de me pardonnez. S'il-vous-plait..

-Monsieur, laissez-moi !" dis-je assez fort pour que quelques passants se tournent vers nous.

Le professeur styles soupira et me lâcha. Je pus m'enfuir loin de lui.

Après une course effrénée dans GrewTown, j'arriva dans ma résidence. J'ai courus tout le long du trajet, j'avais tellement peur qu'il me rattrape. C'est en tremblant que je pris mes clés, et tenta, en vain de déverrouiller ma porte. Soupirant, je m'adossa contre celle-ci, le temps que je reprenne mes esprits et mon souffle.

Au bout de longues minutes, je pus enfin rentrer chez moi. Mon regard fut attiré immédiatement par ce qui fut le sujet d'un conflit dans lequel j'avais pris part : l'aconitium. Mais à ma grande surpris, elle avait commencé à faner. Plus terrible encore, l'un des pétales était tombé et sa couleur me glaça le sang, je n'avais jamais vu une plante vers cela. Le pétale était devenu noir et il commençait à se désintégrer en cendre.