CHAPITRE VIII - Révélations à demi-mots✔

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Quand il est partis, je me suis sentie étrangement serein. Pourtant, je ne devrais pas. Le fou qui m'avait terrorisé l'autre soir était toujours dans la nature et si Harry ne le maîtrisait pas rapidement, il allait à nouveau me faire "disparaître". Et sûrement pour de bon cette fois.

Je savais que je n'étais pas qu'un simple passant, je savais très bien qu'il se passait quelque chose, dont Styles et le professeur Antonescu en connaissait l'issue.

J'étais tenus dans l'ignorance et c'était sans doute cela le plus angoissant : le fait de ne rien savoir me rendait vulnérable. Je n'avais aucun contrôle sur la situation et je ne pouvais décemment pas faire confiance au professeur Styles et au professeur Antonescu.

Harry Styles me cachait indéniablement quelque chose. Je n'étais pas le genre de personne à tomber sous le charme d'un beau-parleur. Je devais tirer cette histoire au claire et il n'y avait rien de mieux pour commencer que de confronter directement la personne qui était à l'origine de tout : la créature de la ruelle. Idée suicidaire ? Très certainement; J'aurais pu aller voir Harry, mais il ne m'aurait dis que des mots doux. Or j'avais besoin de réponses. Je préparais donc mon plan, à savoir retourner dans la ruelle. Pour le moment, seul elle et moi connaissions son emplacement à GrewTown. Il fallait espérer que cela durerait au moins jusqu'à demain.

J'avais passé ma journée à bosser les cours qu'Harry m'avait gracieusement ramenés Cependant, j'avais du mal à rester concentrer : mon téléphone recevait des sms toutes les deux minutes. Et pour cause. Styles avait réussis à trouver un numéro et m'inondait de sms depuis deux bonnes heures. Mais je ne prenais pas la peine de lui répondre. Comme il l'avait fait en ignorant ma question sur ses paroles mystérieuses : " Il suffit que la personne qui a offert cette fleur la touche après une preuve d'amour pour qu'elle revive."

Le soleil se couchait, et je ne pouvais m'empêcher d'appréhender cette soirée. Mais je me devais de comprendre ce qu'il se tramait derrière mon dos. Alors j'avais préparer un sac avec eau, nouriture, pull, argent, lampe torche, allumettes et un couteau, juste au cas où. Malheureusement, Styles n'avait pas aimé que je l'ignore, et quand j'ai ouvert la porte pour partir, il se trouvait sur mon paillasson. Et visiblement, il était très énervé.

"Je peux savoir pourquoi tu ne m'as pas répondu ? A aucuns de mes sms ? me gronda t-il en entrant dans mon appartement.

-Vous parlez sans doute des 160 messages ? je lui répondis avec sarcasme.

-Je me suis inquiété ! Avec ce qu'il se passe en ce moment, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose ! J'ai cru devenir fou !

-Je travaillais ! Et puis c'est mon problème, pas le votre ! Je ne sais pas pourquoi vous vous obstinez à m'aider, mais je ne vous ai rien demandé !"

Son visage se ferma, et il me plaqua violemment contre le mur, m'arrachant des mains mon sac qu'il vida sur le sol en me fixant d'un regard noir.

"Je m'efforce de te garder en vie, ce que visiblement tu ne comptes pas faire !

-Laissez-moi !

-Oh que non ! Je ne vais pas te laisser faire ! Je veux savoir ou tu comptais aller ? Quitter la ville ? Tenter de le rejoindre ?! Putain Louis, il sait déjà où tu vis ! Ne lui facilite pas encore plus la tâche !

-Quoi ?! C'est une blague ?! Comment ... ?

-Il m'a suivis.

-Alors, c'est de votre faute ! Putain, sortez de chez moi !" je cria.

Sa machoire se contracta et il frappa brutalement le mur à côté de ma tête.

"C'est finis Louis. Je ne te laisserais plus seul. Tu vas venir avec moi et-

-Non ! Je ne ferais rien avec vous !

-J'ai dis qu-

-La ferme ! j'hurla en le poussant loin de moi. Laissez-moi tranquille !

-Non."

Il tenta de m'attraper mais je me débattis.

"Louis." dit-il d'une voix froide, me faisant frissonner de peur. Ses yeux devinrent noirs et un grondement sourd envahit la pièce. Mon coeur partit en flèche et mes jambes se mirent à trembler. Il s'avança vers moi. Tétanisé, je ne bougeais plus. Les larmes coulèrent sur mes joues, ce qui l'arrêta.

"Pardonnes-moi, je ne voulais pas en arriver là.

-Laissez-moi...

-Je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces. Je ne veux pas te laisser seul alors que je sais très bien ce que tu t'apprêtes à faire."

Il me prit dans ses bras et murmura "Je t'ai déjà perdu une fois, je ne permettrais pas que cela arrive une deuxième fois.

-Je restes ici."

Il soupira.

"Alors promets moi que tu ne tenteras pas de le retrouver.

-Très bien..."

J'abdiquais avec regrets.

"Et je veux que tu répondes à mes sms. Ne me fais plus une telle chose. C'était tellement horrible.

-... Mais je ne vois pas pourquoi. Je veux dire, c'est à moi de le faire. Tu l'as dis toi-même : c'était bien moi qu'il visait !

-Pourquoi est-ce que tu t'obstines ?

-Tu ne réponds pas à mes questions ! Je veux des réponses, j'en ai assez d'être dans l'ignorance ! Je suis le principal concerné et je mérite des réponses !

-Tu ne me poses pas de questions, comment veux-tu que je réponde ?!

-Soit. Qui est-ce ? Et comment toi et Antonescu vous le connaissez ? Et quel est le rapport avec moi ?"

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