L'Amour de Luxus avec un grand A

5- révélations

Un rayon de soleil caressa mon visage, réchauffant ma joue.

Je sentis une main posée sur ma hanche.

Je me redressais, détaillais un instant l'homme endormi près de moi.

Luxus semblait si vulnérable, il me rappelait celui qu'il avait été, avant de changer.

Je me levais et m'habillais.

Sentant un regard dans mon dos, je fis volte-face. Le chasseur de dragon foudroyant me fixait, magnifique même au réveil.

Sa voix grave s'éleva vers moi.

- Tu t'en vas déjà ?

- Je n'ai plus rien à faire ici, lâchais-je, neutre.

- Mmh, c'est bien ce que je pensais, tu m'en veux...

- Quelle perspicacité ! raillais-je.

-C'est con... Avant que tu partes et que tu ne me détestes encore plus, j'aurais voulu te dire deux ou trois trucs...

- Personne ne t'empêche de parler, Luxus.

- Mmh, c'est pas les meilleures conditions pour dire ça, soupira-t-il, mais tanpis. Maëlle, je ne joue pas avec toi, ce que tu crois être de la haine et du profit, ce sont des sentiments. Je me sens attiré par toi, ok ? Merde, je crois que je t'aim...

- Ca suffit ! le coupai-je. Ce ne sont pas tes belles paroles qui me feront changer d'avis. Je t'ai déjà dit que Maëlle et Luxus, c'était terminé. Moi, mon opinion ne change pas, j'ai beau avoir fait une bêtise, j'ai beau l'avoir appréciée, rien n'en est modifié. Je te déteste, tu ne comprends pas ? 0ui, je t'aimais, c'est vrai. Quand nous étions inséparables, toujours ensembles, quand notre relation oscillait entre amour et amitié, j'étais éprise de toi. J'aurais tout fait pour que tu m'embrasses, me dise à quel point tu m'aimais. Mais tout cela, c'était avant. Avant que tes ambitions ne prennent le dessus sur tes émotions, que tu deviennes un gamin insolent, assoiffé de pouvoir. C'est ainsi que tu m'as perdue, que notre lien s'est brisé. Luxus, t'auras beau dire et faire tout ce que tu veux, entre toi et moi, c'est terminé.

Pour la première fois de ma vie, je vis Luxus baisser les yeux.

Il ouvrit à nouveau la bouche et murmura douloureusement.

- Si c'est ce que tu penses, alors, en effet, nous n'avons plus rien à voir en commun. Même si je ne te mentais pas.

- Tes mots sont inutiles, Luxus, tu n'es pas l'homme de ma vie.

Je me détournais afin de ne plus voir son expression et quittais l'appartement.
J'attendis de quitter sa rue pour bifurquer dans une ruelle et fondre en larmes.