shades of personality [z.m] ✓

Chapitre Deux ✓

Bay Masterson

"Je te remercie, mais je vais survivre, Shawn." Déclinais-je en guettant l'arrivée du bus. Shawn a insisté, puis il a finalement accepté de me laisser au froid. Comme toujours, une partie de moi croit que j'aurai dû accepter. Comme si à chaque fois que je disais quelque chose, que son contraire serait tout aussi véritable et vrai.

Il continue son chemin, alors que je le regarde s'éloigner, maintenant seule dans l'obscurité. Une fois que je met le pied chez moi, je grimpe dans ma chambre pour afin m'effondrer sur mon lit. Je balance mon sac de sport à côté de celui-ci, puis ouvre mon sac à dos. J'observe longuement mon agenda, où il est inscrit toutes mes études et leurs dates où elles sont dues. Je commence par la Géographie, une de mes matières préférées, pour afin me donner un peu d'énergie. Alors que j'ouvre mon cartable, emmitouflée dans des couvertures, une petite lettre mal en point y glisse. Je la prend d'une poigne hésitante, pour enfin découvrir que c'est celle que Peyton m'a donnée. Celle qui va me permettre d'aller une fête arrosée remplie d'étudiants fêtards pour chaperonner ma sœur et son arrogant petit-ami. Je sens déjà la défaite qu'aura cette soirée sur mon être.

Je prend quand même le temps de l'ouvrir. J'y sors une petite feuille blanche du bout des doigts, où un mince texte y est écrit : "La fête se déroulera dans la maison d'Harry Styles, 1278 rue Metro Station. Veuillez apporter votre alcool et au besoin quelques préservatifs !". Juste à lire la description de cette soirée qu'elle me répugne déjà. Peyton a sûrement insisté auprès d'Harry pour qu'il m'invite, parce que les parents n'auraient jamais accepter que leur fille aille à un party où les soûlons et les pervers coulent à flot seule, de plus qu'Harry n'est pas très apprécié. Une chance que la raisonnable Bay est là pour apaiser les pensées de son entourage, sinon qui le ferait ? J'envoie promener la lettre sur le coin de ma table de chevet, afin de me concentrer sur les choses qui devraient avoir une plus grande place dans mon esprit : les études. Je laisse tomber celles-ci pour afin dormir, pour la simple et bonne raison que mes muscles sont à plat et que mon cerveau n'enregistre plus aucune information venant de mes cahiers et de mes cartables.

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Noël est passé, mais les pires et les plus gênants moments sont à venir. Qui aurait cru que les becs mouillés des tantes, les conversations maladroites et les pâtisseries immangeables seraient un petit rien à côté d'un party étudiant où ma sœur et moi devons carrément s'échapper de la fête familiale du nouvel an ? Peyton se faufile soudainement dans ma chambre alors que j'essaye de taper le prologue d'une histoire que j'ai en tête depuis des semaines, et ferme la porte à double tours. C'est assez décevant de voir que celle-ci ne me parle que pour ces petites demandes, et non pour s'informer si je vais bien. Mais bon, je la comprend ; elle doit être encore dans sa crise d'adolescence, qui ne m'a pas encore frappée si mes calculs sont bons. Peyton s'installe sur le bout de mon lit et me fixe, comme si elle essaye de remplacer des mots par des regards remplis de sous-entendus.

"Donc, tu te rappelles de ce que je t'ai dis hier ? Vers vingt-et-une heures, nous disons aux parents que nous préférons quitter l'hôtel et revenir à la maison, parce que notre horaire chargé des fêtes nous as complètement vidé de toute énergie. C'est alors que Zayn, un ami d'Harry, va venir nous conduire chez Harry. Tu suis ?" M'explique maladroitement Peyton en mimant des actions indéchiffrables avec ses mains, dû au stress. Si elle est tant stressée à l'égard de son plan, c'est parce qu'il y a des chances qu'il échoue, non ?