printemps 0.2

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Niall ne voulait pas y croire, bien que ces mots se soient échappés de sa bouche. Il ne pouvait pas être trop tard, Harry devait se réveiller. Il croyait en la vie. Il espérait du fond du cœur que de là où il se trouvait, Harry entendrait ses paroles remplies d'amour. Il n'y avait que ça de vrai, dans le fond. Ses paroles. Il n'existait rien de plus sincère au monde que l'amour qu'il éprouvait pour sa « belle endormie aux cheveux noirs » comme il le surnommait parfois.

« Ensuite, tu t'es allongé à côté de moi, continua Niall. Lorsque je t'ai entendu fredonner l'air de « Viva la vida », les yeux levés vers le soleil, j'ai compris que je t'aimais comme un fou. Je voudrais tellement que nos places soient inversées Harry... Je voudrais tellement te revoir sourire. Je voudrais tellement entendre à nouveau ton rire cristallin et chaleureux. J'en ai oublié la mélodie. Je voudrais tellement... revoir l'éclat de tes yeux »

Niall se mordit la lèvre inférieure. Il ne pouvait pas pleurer encore une fois. Comme un automate, il se redressa et approcha son visage de celui d'Harry. Il déposa ses lèvres sur les siennes. Niall espérait peut-être que ce baiser sortirait sa princesse de l'obscurité. Mais la vie n'était pas un conte de Grimm, juste une abominable réalité.

Harry n'ouvrit pas les yeux. Et Niall ne retint pas ses larmes.

En reniflant discrètement, le blondinet balaya d'un revers de manches les gouttes tièdes et salées qui glissaient sur ses joues. Un triste sourire plana au coin de ses lèvres.

« Hey Harry... Mr Boyd, notre prof de français nous a demandé de rédiger un poème. Je n'ai jamais vraiment aimé l'écriture et encore moins la poésie, contrairement à toi. Je ne sais pas quoi écrire, Harry. Lorsque je lui ai demandé conseil, tu sais ce qu'il m'a répondu ? "Trouve une source d'inspiration et les mots glisseront sous tes doigts", dit-il en imitant son professeur »

Niall rit.

« Alors, évidemment, je suis venu ici. Tu es ma Muse, Harry, tu le sais ? Tu es ma... Muse. Ma raison de vivre. Mon tout. Sans toi, je ne suis plus rien. Alors continue de respirer, s'il te plaît »

Les yeux océans de Niall s'écarquillèrent subitement. Des mots gambadèrent dans sa tête. D'abord insensés et grossiers puis beaucoup plus délicats et mélodieux.

Niall trouva son poème. Quelques vers maladroits et sans prétention qu'il s'empressa d'inscrire sur une feuille qui traînait au fond de son sac de cours.

"Toi, tu es mon étoile, celle qui brille quand tout va mal. Tu es une étincelle dans mon ciel, qui fait que ma vie soit belle"


les mots que je n'ai jamais su te dire➳narryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant