été 0.2

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Combatif de nature, Niall ne laissa pas le désespoir l'envahir. Tant qu'Harry respirait, il gardait espoir. L'espoir le faisait avancer. L'espoir donnait un sens à sa vie. Que pouvait-il faire d'autre que d'espérer qu'Harry ouvre enfin les yeux, dévoilant leur envoûtante couleur obscure. Rien. Il ne pouvait rien faire d'autre. Simplement parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'attendre patiemment. Ses larmes s'écrasaient sur le front couvert de mèches ébène.

« Harry... tu te souviens de cette journée d'été ? chuchota-t-il. Il faisait incroyablement chaud et nous avons pris la direction de la plage. Juste toi et moi. Nous nous sommes installés à l'écart, loin des autres vacanciers parce que si nous étions ensemble, nous n'avions besoin de personne. Le soleil nous brûlait le dos et faisait suer nos corps. Tu étais... tu étais si beau, Harry. Tu l'es toujours »

Il se décolla du brun pour le contempler. Ses doigts s'égarèrent sur la joue pâle qui se trouvait contre son torse, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres.

« Le sable qui dégringolait sur ta peau me rendait jaloux. Je t'ai proposé de te mettre de la crème dans le dos, tu risquais un fameux coup de soleil, continua-t-il. Ce n'était en fait qu'une excuse pour te toucher. Ce jour là, j'ai pu frôler ta peau. Encore et encore. J'ai découvert ses courbes délicates et sa douceur enivrante, son odeur aussi. J'aurais aimé y poser mes lèvres. J'aurais voulu couvrir de baisers le creux qui se trouvait entre tes omoplates, là où se trouvait un grain de beauté discret »

Niall sentit ses joues se teinter de pourpre.

« Si j'osais... je... »

Délicatement, en prenant soin de ne pas lui faire mal et ne pas bouger les fils qui reliaient Harry à la machine, il le redressa un peu. Heureusement pour lui, la chemise du brun laissait son dos à l'air libre. Un sourire coquin s'étira sur les lèvres de Niall tandis que sa main parcourait le dos du brun. Son index s'arrêta sur le fameux grain de beauté qui l'avait fait tant rêvé.

« Je suis un pervers, Harry, souffla le blond. J'abuse de toi dans ton sommeil et si tu t'en souviens, je crois que tu me le feras chèrement payer à ton réveil »

Sa main s'égara, retraçant le tracé de sa colonne vertébrale.

« Tu es doux, Harry, chuchota-t-il les yeux à demi-clos »

Ses lèvres se pressèrent contre la joue du jeune homme et elles y restèrent collées quelques secondes, s'imprégnant de la saveur de cet épiderme tant convoité. Il aurait pu croire qu'Harry s'était réveillé si ses bras ballants se mettaient à entourer son cou. Il serra son corps contre celui du brun et laissa sa bouche se perdre dans la douceur de ce cou parfumé qui titillait ses envies les plus secrètes. Ses baisers remplis de tendresse remontèrent jusqu'à l'oreille d'Harry.

« Si mes baisers et mes caresses ne t'ont pas atteint, je vais me sentir vexé. Alors... réveille-toi... mon amour, chuchota-t-il »



les mots que je n'ai jamais su te dire➳narryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant