Entre Différences et Indifférence (Drarry)

Chapitre 9 ~ L'après-coup

Point de vue de Draco

Je me réveille brusquement et j'ai la tête littéralement dans mon fondement. Les évènements de la veille me reviennent progressivement... Non. Minute. J'ai réellement fait ça ? Je ne suis pourtant pas en manque et il me semble que je suis capable de contrôler mes hormones, enfin c'est ce que je pensais... Le pire c'est que j'ai apprécié plus que de raison cette entrevue. J'en ai eu des amants, vraiment beaucoup. Mais jamais je n'avais ressenti cela. C'était tellement bon, pourtant nous ne sommes pas allé très loin alors je n'ose même pas imaginer jusqu'où ça aurait pu nous mener...

A l'évocation de la veille, je sens mon sexe se dresser à moitié dans mon pantalon. Potter je te déteste à cause de ça. Il est capable de dissiper tout mon self-contrôle rien qu'en me regardant. Et maintenant rien qu'en pensant à notre retenue je suis excité... Mais comment ai-je pu en arriver là ? En plus ce timbré (bien que diablement excitant...) sort avec la belette, c'est quand même pas très Gryffondor de tromper sa copine ! J'espère sincèrement qu'elle va être au courant d'une quelconque manière, rien que pour voir sa tête devenir encore plus horrible qu'elle ne l'est déjà. Comme ça elle larguera probablement Harry. J'espère qu'il ne l'aime pas... Mais elle ne sera jamais au courant, il faut que personne ne sache car si ça arrive aux oreilles de mon père...

Il est absolument inconcevable que mon très cher paternel l'apprenne. Tout d'abord, s'il sait que je l'ai fait avec un homme, je risque l'émasculation. Et il a déjà de très fortes pulsions meurtrières envers Harry, alors pas besoin d'en rajouter. Je me demande vraiment dans quoi je me suis embarqué... Il ne faut pas que cela se reproduise. C'était une erreur. Absolument bandante mais une erreur quand même. J'ai un pincement au coeur en me disant que cela ne se reproduira jamais... Mais c'est plus que nécessaire.

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Point de vue d'Harry

Je n'en reviens pas. Jamais je n'aurais pensé que ce qu'il se passe dans mes rêves les plus osés se réalise un jour. Après notre étreinte nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre le temps de reprendre notre respiration. Il sentait tellement bon... Ensuite il s'est éloigné de moi et il a fait comme s'il ne s'était rien passé 5 minutes au par avant. Il m'a lancé un regard étrange que je n'ai pas réussi à bien déchiffré puis il est parti dignement. J'ai finalement erré une bonne partie de la nuit dans les couloirs puis au bord du lac, j'avais besoin de réfléchir. Malfoy est tout de même le fils d'une personne qui souhaite ma mort presque autant que Voldemort lui-même.

En plus de cela il y a Ginny. Depuis ce matin je l'évite, mais ce soir il va falloir que je me trouve une excuse en béton armé. Si elle venait à savoir ça... Je frissonne rien que d'imaginer ce qu'elle serait capable de me faire. Je ne regrette pas ce qu'il s'est passé mais je ne trouve pas cela correct par rapport à elle.

Il est midi et dans la Grande Salle j'ai beaucoup de mal à ne pas regarder Draco. Il est en face de moi mais il ne m'a pas accordé un regard, c'est assez inhabituel mais peu surprenant venant de lui. Hermione me donne un coup de pied sous la table, je la regarde prêt à protester contre le mauvais traitement qu'elle m'inflige mais elle me fusille du regard. Je détourne alors les yeux comme un enfant pris en faute et remarque que Ginny arrive. Eh merde.

" - Harryyyy mon chocogrenouille en sucre tu m'as manqué ! Où étais-tu ce matin ? "

Je n'ai pas le temps de répondre parce qu'elle se penche vers moi et m'embrasse. Violemment les mots de Malfoy me reviennent, " Tu. Es. À. Moi."... C'est tellement étrange mais à la fois si évident. Le baiser me paraît tellement fade comparé à ceux de Draco. Je me sens mal à l'aise par ma proximité avec Ginny comme si elle n'était pas naturelle et désagréable. J'interrompts le baiser et lui dit que ce matin je dormais parce que j'étais épuisé à cause de la retenue avec Snape, ce qui en soit n'est pas vraiment un mensonge. Elle me répond mais je ne l'entend plus, je remarque que la place de Malfoy est vide et son repas à peine entamé...

Point de vue de Draco

Je cours comme un dératé vers ma chambre. Je referme la porte et me laisse glisser au sol. Je ne sais pas pourquoi mais mes yeux sont humide, je dois avoir une poussière dans l'oeil. "Un Malfoy ne pleure pas." c'est ce qui se transmet de génération en génération dans ma famille...

Je sentais son regard sur moi pendant tout le repas mais je ne pouvais pas le regarder car je ne dois pas donner de suite à ce qu'il s'est passé. D'un coup je n'ai plus senti ses yeux sur moi, alors j'ai décidé de jeter un oeil discrètement pour voir ce qu'il faisait... Je n'aurais pas dû, cette vision risque d'abimer mes précieuses rétines. Ce n'est pourtant pas la première fois que je voyais la belette le souiller avec sa bave de crapaud mais cette fois ça m'a mis dans une rage noire. Elle touche à ce qui m'appartient et je ne peux pas la laisser faire. Mais d'un autre côté je ne peux pas agir comme je le voudrais.

Je me sens tiraillé entre mon envie et ma lâcheté. Je me sens perdu, j'aimerais en parler à Blaise mais j'appréhende sa réaction. Je dois faire en sorte que cela ne m'atteigne plus et serrer les dents. De toute façon ça finira bien par me passer.

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Point de vue d'Harry

J'aurais bien voulu voir Draco dans la journée mais ce n'était pas possible cet après-midi à cause des entraînements de Quidditch. Ça me tracasse qu'il soit parti de cette manière, cela ne lui ressemble absolument pas. Lui qui se maîtrise tellement d'habitude.

Hermione n'a pas arrêté de me demander si j'allais bien toute la journée. Je ne savais pas quoi lui dire parce que je ne peux pas lui expliquer ce qu'il se passe. Elle est très proche de Ginny et j'ai peur qu'elle m'en veuille.

Je viens encore de parcourir les couloirs sous ma cape d'invisibilité. Il est tard et je rentre au dortoir, j'essaye de ne pas faire de bruit. Je me dirige discrètement vers la salle de bain en essayant d'éviter les affaires de mes amis qui trainent partout. Soudain je glisse sur le rappel tout de Neville et m'étale royalement par terre.

Ron dans les vapes me lance d'une voix ensomeillée:
"- Qu'est-ce tu fou Ry ?
- Rien ne t'inquiète pas je suis juste allé me promener, rendors toi. "

Il se redresse et s'assoit dans son lit puis me lance un regard suspicieux tandis que je me relève.

"- T'es sûr que tout va bien ? La dernière fois que tu t'es promené c'était après que Sirius soit...
- Mort. Ne prends pas de pincettes comme ça, c'est encore plus douloureux... Mais oui tout va très bien, j'avais simplement du mal à dormir voilà tout.
- Hmmm... "

Il n'a pas l'air convaincu mais il se recouche et c'est le principal pour le moment. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi, je vais me débrouiller seul.

Je parviens enfin à la salle de bain et me regarde dans le miroir. Je me sens différent par rapport à avant. Peut-être un peu moins innocent et encore plus dans la merde que précédemment. Parfois je me dis que je devrais me concentrer uniquement sur la guerre - qui ne fait que commencer - contre les mangemorts. Mais Dumbledore a lourdement insisté pour que j'ai une adolescence normale avec tout ce que cela implique.

Je me déshabille et me brosse les dents mécaniquement, j'aimerais vraiment savoir ce qu'il se passe dans la tête de Draco parfois. Ses parents ont dû louper quelque chose lors de la conception ou quelque chose comme ça parce que ce gosse est incompréhensible.

Je retourne dans le dortoir et vais me coucher. Je ferme les rideaux à baldaquin et en m'allongeant je sens quelque chose sous mon dos. Alors je me redresse, attrape ma baguette et lance un lumos pour éclairer mon lit. Il y a une photo de la taille d'un petit poster. Dessus Draco est en équipement de Quidditch et traverse les airs sur son balai. Il n'est pas concentré sur le match mais sur mon corps évanoui. Il vole doucement et me tiens contre lui délicatement. Il a l'air soucieux et il y a cette lueur indescriptible dans ses yeux lorsqu'il me regarde. La séquence dure une vingtaine de secondes et je reste planté là à regarder la scène se rejouer encore et encore...