5. Dispute et révélation

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-Je me présente : Mon nom est Jeremy Ardwick, je dirige cette académie depuis 300 ans.

Je me disais bien qu’il était vieux vu sa longue barbe argentée qui recouvrait tout son torse de vieillard. Il continua :

-Je possède le don de la connaissance, je peux déceler la vérité. Mon esprit est « Veritas essendi » = « La vérité de l’être » ce qui prouve que je suis une personne sage. Je vais vous laissez à présent Mlle Blake, pour le temps que vous vous rétablissiez.

Sur ces mots dits, il se volatilisa… littéralement.

J’observais un peu mieux la pièce maintenant que j’avais retrouvé mes forces, j’aperçus Pan qui était couché sur le lit à côté de moi. Je me sentais honteuse, je n’avais même pas eu une seule pensée pour lui, que ça puisse lui faire mal aussi lorsque je me battais avec Nathan. Je ne m’étais pas soucié le moins du monde de ce qui pouvais lui arrivé. Je voulus me lever pour le caresser. C’est là que j’ai  vu dans quel état je me trouvais. J’avais un bandage autour de la poitrine, mes bras étaient brulés au troisième degré. Mais le plus étrange, c’est que mon bras droit, là où il y a mes tatouages, commençait à guérir sous mes yeux. Une fois que toute trace de brulures disparue, j’en restais stupéfaite, c’était sans doute à cause de mes pouvoirs. Mes dons était encore un grand mystère pour moi, je ne comprenais décidément pas ce qu’il m’arrivait. Je trouvais des vêtements un peu plus loin, je les enfilais en vitesse et sans faire de bruit pour ne pas réveiller Nathan qui dormait toujours profondément. L’effet de bouger mes membres pour m’habiller fut un vrai supplice. Je suis allée près de Panthéron, je lui caressais doucement sa petite tête de bébé. Il se réveilla, je pus apercevoir ses beaux yeux bleus. Il me sauta dans les bras et me fit un gros câlin.

-J’ai eu peur que tu sois blessé, lui dis-je par télépathie après l’avoir regardé nettement.

-C’est moi qui ai eu le plus peur pour toi, tu es complétement folle d’affronter une personne qui sait déjà maitriser ses dons à la perfection, me sermonna-t-il.

-Tout d’abord je ne le savais pas, et j’étais trop aveuglée par la colère et l’envie de le mettre en bouillie.

-Ouais, dit-il pas très sûr de ce que j’avançais, ça ira pour cette fois.

-Tu me pardonnes ?

-Ouais.

-Merci Pan, c’est pas que je n’aime pas discuter avec toi mais je n’aime pas trop les infirmerie, donc si on pouvait s’en aller.

-Je te suis.

Je me dirigeais tout doucement vers la porte qui menait à ma liberté quand j’entendis :

-Tu ne pensais pas te faire la malle comme ça sans me dire au revoir quand même ?

Et merde, pas de chance !!

-En effet !

-Oh mais arrête de lire dans mes pensées, c’est pas vrai tu ne sais pas ce que veut dire le mot « privé » !

Dis-je en me retournant d’un coup. Je n’avais pas remarqué que la distance entre nous deux était aussi proches. Son corps n’était qu’as quelques centimètres du mien. Nous ne dîmes plus rien pendant un moment qui me sembla duré des heures. Je fis un pas en arrière un peu gêné par la situation. Quant à lui, il restait sur place et arborait un sourire en coin, je pense qu’il était satisfait de ce qu’il avait fait.

-Euh je dois y aller, dis-je en espérant pouvoir sortir de cette prison blanche.

-Et où vas-tu aller ? Tu ne sais même pas où est ta chambre et comment fonctionne l’école !

Pourquoi moi ? [ Tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant