11. L'entrainement.

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Il était toujours occupé à me rire au nez, juste posté devant moi. Je reculais de plusieurs pas, pour m’éloigner le plus possible de ce taré. Finalement, à force d’avoir reculé, je me heurtais à quelque chose ou plutôt quelqu’un. Ce n’était autre que Nathan, cela ne sembla pas lui déplaire que je me sois cogné à lui et que par conséquent je sois complétement collé à ce dernier. Puis soudain, je vis débarquer de la longue et miteuse cape de ce fou, un chat roux, s’en était trop. J’ai une phobie extrême pour les chats ! Je les ai toujours détesté au plus loin que je me rappelle. Je ne sais même pas pourquoi car je ne porte aucun souvenir de cette peur irrationnelle. Je le vis se rapprocher de moi, il marchait en prenant soin de soulever ces pattes touffues bien haut pour se donner un air majestueux, n’oubliant surtout pas de faire balancer sa queue rousse de droite à gauche lentement. Je mis ma main en arrière et saisi la première chose que je toucha, c’est-à-dire le côté du jean de Nate. Je le sentis se crisper par le geste que je fis. Je ne me concentrais pas plus sur cette réaction car c’est affreux chat se dirigeais toujours vers moi. Je n’en pouvais plus et je sautais littéralement sur Nathan, il eut le réflexe de m’attraper sinon je finissais sûrement le pet à terre. J’enfouis ma tête dans son cou que j’avais entouré de mes bras lorsque j’avais sauté. J’entendis alors un :

-Miaouw !

Je fermais les yeux et serra encore plus Nathan qui devait à présent être étouffé, je poussais une sorte de petit « iiiiiiiiii » au moment où le chat miaula.

-Eleny, je peux savoir ce qu’il te prend ? Me demanda Nathan avec un timbre dans la voix bizarre que je ne lui ne connaissais pas.

-Je t’en prie, je t’en supplie, ramène-moi à l’école, je ferais ce que tu veux je te le promets !

-Non, dit-il catégorique, tu dois apprendre à te maîtriser et tu ne m’as pas répondu ! Ajouta-t-il.

Je me mordais la lèvre inférieure avant de lui répondre :

-Je ne pourrais pas parler ni faire quoi que ce soit d’autre tant que ce chat n’est pas mort ou ait quitté cette pièce dans les deux minutes, le prévins-je.

-Je ne vais pas tuer un chat juste parce que tu piques une crise, dit-il en me posant par terre délicatement.

J’avais mes poings serrés de chaque côté de ma tête, et mes jambes fléchies qui ne touchaient plus le sol. En gros j’étais en équilibre sur mon postérieur. D’un coup je sentie une chose couverte de poils, qui devaient peser quelques kilos en trop, se poser sur mon ventre. Je parvins à calmer ma peur durant quelques secondes pour pouvoir ouvrir un œil. J’allais pousser un cri de timbré, à cause de ce chat poilu avec ses yeux de félin, mais je réussi à le pousser violemment sur le mur en face de moi. Comme l’expression le dit si bien, un chat retombe toujours sur ses pattes. Il poussa un grognement dévoilant des canines pointues et courba son dos dont ses poils se redressaient. Il avait la queue toute droite, ses oreilles repliées ne cessant de grogner. Il s’apprêtait à bondir sur moi d’un moment à l’autre, soudain, je vis ses muscles de ses pattes arrière se crisper, je sus qu’il allait sauter. Je fermais alors les yeux et attrapais mes jambes pour former une boule. Après quelques secondes passer dans cette position humiliante pour ma réputation, je ne suis pas une trouillarde, je jetais un coup d’œil autour de moi : je vis Nathan qui me regardait avec un air d’incompréhension, le Maître Insanis avait un œil mis clos et l’autre grand ouverts et la bouche pincée. Il semblait réfléchir, si cette capacité lui était encore possible. J’essayais de trouver la chose rousse et la retrouva coincée sous le poids de mon démon. Il lui grogna à son tour en pleine face et retira l’emprise qu’il exerçait sur lui. Le félin détala telle une souris en laissant derrière lui de petit gémissement. Pan se rapprocha de moi et me dit :

Pourquoi moi ? [ Tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant