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[Média : Vous reconnaissez qui c'est ? ]

Statut : Corrigé

*

Il se tenait dans l'embrasure de la porte, ses pupilles émeraudes posées sur moi.

Il portait un foulard rouge autour du cou, une longue et ample chemise blanche qui laissait entrevoir une partie de son torse musclé et un pantalon noir qui s'arrêtait un peu plus haut que ses chevilles. A sa taille, il portait une large ceinture où un énorme sabre y était glissé. Je relevais la tête vers son visage. Dans son épaisse chevelure brune et ondulé logeait un chapeau noir.

Il passa lentement sa langue sur ses fines lèvres rosées et son petit sourire disparut subitement lorsqu'il aperçut la présence du blond à mes côtés.

Celui-ci s'était brusquement levé. « Capitaine. » dit-il hochant respectueusement du menton.

Le bouclé l'observa un moment puis reposa son regard sur moi. Je n'en connaissais pas les raisons, mais à chaque instant que cet homme me regardait, un long frisson me parcourait de la tête aux pieds. Il s'approchait doucement de moi, provocant de gros bruits avec ses bottes sur le sol. Une fois face à moi, je fus surplombé par sa taille. Je paraissais si petite face à sa musculature dominante. Je déglutis.

Il approcha dangereusement son visage du mien, son regard perçant planté dans le mien. Une chaleur brulante s'intensifiait dans mon estomac. Ses yeux. Pourquoi ais je l'horrible sensation de les avoir déjà vu.

Il chuchota à mon oreille, le même sourire en coin de retour sur son visage. « Sa majesté veuille bien me suivre dans ma loge. » Sa voix fut rauque et douce à la fois, son souffle me cairraissait la joue, et j'eus une nouvelle vague de frisson.

Bon sang, Adélaïde, reprends toi.

Il souri mystérieusement avant de me tourner le dos et se diriger vers la porte. Je jetai un rapide coup d'œil à Niall, qui me fit un léger sourire, avant de se remettre à couper ses navets. Je me mordis nerveusement la lèvre et suivit le capitaine. C'était un bon gars.

Nous marchions encore dans le fameux couloir en bois emprunté il y a quelques temps. Je le suivais de près et pu l'observer de derrière. Il avait de longues et robustes jambes, et de larges épaules carrées. Sa chevelure retombait sur celles-ci. Je baissais lentement mon regard vers le bas de son dos, puis me stoppa, sentant mes joues viraient au rouge. Qu'est ce qui me prend, sérieusement ?

Il s'arrêta brusquement de marcher et je manquais de peu de lui rentrer dedans. Il inséra une petite clé argenté dans une porte, avant de l'ouvrir largement et se retournait vers moi.

« Les femmes d'abord. » Il me reluqua de haut en bas, le regard perçant. J'entrai rapidement sentant la gêne tiraillait mes membres. Je fut éblouie par la clarté de la pièce qui régnait dans la pièce. D'énormes cartes représentant des lieux dont je ne connaissais l'existence envahissaient les murs de la pièce. Il y avait au fond de la pièce un grand bureau où un tas papiers et quelques pots d'encre noir étaient posés. Pas loin de celui-ci je remarquais un large lit sur lequel reposaient de grand draps rouge et blanc. Je m'avançais lentement au milieu de la chambre. Une grande glace me renvoyait mon reflet. Je réprimai une grimace. Quelle horreur. Mes longs cheveux blonds naturellement brillants et soyeux semblaient à présent secs et sales. J'avais quelques taches de poussière sur mon visage, mes bras et mes jambes. Je clignai des yeux, me reconnaissant à peine.

Je sursautai lorsque je vis le bouclé me fixait, reflété derrière moi dans le miroir. Il émit un petit rire amusé. De petites étincelles brillaient dans ses yeux et son sourire révéla de petites fossettes aux coins de sa bouche. Parmi tous les princes m'ayant fait la cour, aucun n'avait un tel sourire. J'hochai négativement la tête, renfrognée. Je ne sais plus ce que je dis.

Il ria un peu plus fort. « On m'avait dit que tu étais l'une des rares perles dans tout le royaume. » Il pinça légèrement des lèvres avant de me contourner et de se placer face à moi. « Tu es magnifique. » Il me sourit d'autant plus. Le rouge me montait jusqu'à la racine de mes cheveux. Je ne savais pas si ses paroles me répugnait. Probablement. Il enroula l'une de mes mèches blondes autour de son doigt. Il avait de fins et longs doigts.

Je me débâtis rudement de son emprise. « Que-Que me voulez vous ?! » Je voulais paraître forte et sereine mais ma voix sorti comme un couinement aiguë. Cette fois, il riait à gorge déployée. Je baissais les yeux, honteuse de mon infériorité. Il calma lentement ses rires, avant de me fixait, un sourire espiègle collé au visage. « Tu sais... » Il s'approcha de moi et n'était qu'a quelques millimètres de moi. Il me déstabilisait affreusement, il en était conscient. « J'ai vaincu beaucoup de rois, coupé multitude de gorges, et brisé plus d'un cœur, crois moi. » Une lueur noir envahit ses pupilles dilatées. Il poursuivit, menottant nos regards ensemble. « À vrai dire, il ne reste bien qu'une chose qui puisse combler mon existence. » Sa voix n'était plus qu'un murmure et il se baissa à mon oreille. Ses boucles me chatouillaient la peau. Je retenais ma respiration. « Le livre de la paix. »

Je manquais de m'étouffer à ses paroles. C'était donc cela. Tout se reliait dans mon esprit. Ce livre possédait des pouvoirs dont même le plus savant du royaume n'en connaissait la puissance.

Le pouvoir. Il voulait le pouvoir absolu.

Je reculais de quelques pas, mettant une distance entre nos deux corps. J'avais les mains moites, et mes jambes tanguaient légèrement. « Mon père enverra une armée. Vous ne pouvez rien contre lui. » articulais-je avec dédain, refoulant les tremblements dans ma voix.

La distance fut rapidement rompus lorsque je fus brutalement plaquée contre le mur. Sa grande main chaude tenait fermement mon cou, et je fus soulevée de quelques centimètres du sol. Cet homme avait une force incroyable. Je suffoquais et gémis de douleur. Il me regardait tranquillement, un petit sourire aux lèvres, et pencha la tête sur le coté. « Ce serait un gâchis de jeter une si jolie tête par-dessus bord, hm ? » Il pencha son visage pour planter son regard embrasé dans le mien. Je commençais sérieusement à manquer d'air, et je sentis les larmes montaient. Je n'allais pas pleuré. Je ne lui donnerai pas cette joie. « Reste sage. D'accord ? » Sa voix sèche sonnait plus comme un ordre qu'une question. J'hochai difficilement de la tête en signe d'affirmation. Il me lâcha au bout de quelques interminables secondes et je tombais lourdement au sol. Je toussais, et me massais lentement la gorge à bout de souffle. Si je voulais survivre, je devais veiller à ne pas refaire de fautes de ce genre. Mon père viendra à mon secours. J'en suis persuader.

« Debout, maintenant. »

Je m'aidais du mur pour me relever. Mon derrière me faisait atrocement mal à cause de la chute. Il me le paiera. Il me saisit précipitamment le poignet, encore endolori par les cordes, et se dirigea vers la porte d'un pas pressant. Le couloir déboucha enfin vers la sortie. J'ecarquillai lentement les yeux, et ma machoire s'entrouvrit de stuppeur. Un vent salé fouettait mon visage et fit virevoleté mes cheveux blonds. La chaleur cuisante du soleil me picotait légèrement la peau, il n'y avait pas un seul nuage dans le ciel.

D'énormes mâts noirs flottaient dans l'air, et quelques mouettes volaient au dessus. Au loin, l'eau turquoise de l'ocean s'étendait sur toute l'étendue ma vue. Un silence mortel régnait sur le quai, et des centaines de matelots tout aussi effrayants les uns que les autres que transperçaient de leurs regards sombres et avides.

J'étais bel et bien sur un navire pirate. Le réalité me frappa en pleine figure, un mal de crâne m'engourdit et je manquais de tomber à terre.

« Que quelqu'un appelle mon second. » Le capitaine cherchait du regard dans la foule, jusqu'à ce qu'un homme sortit du troupeau pour accourir vers lui. Je reconnus le brun de tout à l'heure. Niall l'avait appelé Louis, il me semble.

« Montre à sa majesté où se trouve les serpillères et le balais. Ce bahut a grandement besoin d'être nettoyé. »

Quelques rires retentirent parmi l'équipage, et je blêmis. Nettoyé ? Louis me jeta un regard vide avant d'hocher simplement la tête. « Bien, Capitaine. »

Le bouclé passa sa main dans sa chevelure, les rayons du soleil se reflétaient dans ses yeux verts, et faisait ressortirent sa peau doré. Il me fit un léger clin d'œil avant d'ajouter, le même sourire satisfait sur son visage. « A bientôt, princesse. »

Pirate || h.s. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant