Pour l'amour du ciel.

15 juillet.

- T'es en retard.

- Je me suis réveillé en retard.

- C'est normal, on s'est couché tard.

- Et pourtant, on a tous les deux tenu à se rejoindre ici, à dix heures. Pourquoi ?

- J'imagine que c'est difficile de se défaire des traditions.

- Ah ! Donc je suis devenu une de tes traditions.

- Joue pas sur les mots.

- Avoue-le, ça te fait du bien de me voir tous les matins.

- Un jour, il faudra que tu rentres chez toi à dix heures.

- Je le ferai, t'en fais pas pour moi.

- Quand ?

- Quand ça sera devenu moins compliqué chez moi.

- Ah oui, la mystérieuse fiancée, c'était dommage de pas l'avoir rencontrée, hier soir.

- Elle avait pas envie de sortir.

- Elle m'a l'air plutôt encombrante, tu parles d'elle comme un poids des fois.

- Ah non, pas du tout, elle est parfaite. C'est moi qui peut être un poids.

- Tu parles comme un homme battu.

- Ah oui ?

- Côme, tu te fais battre par ta femme ?

- Quoi ? Mais non pas du tout ! C'est juste que je ne préfère pas en parler pour le moment.

- Est-ce qu'un jour je le saurai ?

- Oui, enfin, ça dépend de toi.

- Quel homme mystérieux !

- N'importe quoi !