Pour l'amour du ciel.

22 juillet.

- Tu dois être une des seules personnes qui, quand elle fait une dépression, continue à sortir de chez elle.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Émilie ?

- Je viens te tenir compagnie, ce n'est pas bon de rester seule dans ces moments.

- Je vais très bien.

- Non, tu ne peux pas aller très bien, tu as vu la tête de cet endroit !

- Excusez-moi, Mademoiselle, je vous écoute depuis toute à l'heure, vous avez un problème avec ce café ?

- Qui c'est ça, Céleste ?

- Laissez-moi me présenter, Killian Lefebvre, propriétaire.

- Bonjour Killian Lefebvre, Émilie Duchamp, cliente. Avez-vous fait des études de décoration ?

- Pas à ce que je sache.

- Mais moi si, et à mon pas si humble avis, c'est très moche ici. Appelez-moi si vous avez besoin d'aide, et Dieu, c'est-à-dire moi, sait que vous en avez besoin.

- Un sacré numéro votre amie.

- Ah bon ? Je ne fais même plus attention.

- Vous voulez des nouvelles de Côme ?

- Il y en a ?

- Il est à Paris.

- Pourquoi ?

- Problème personnel.

- Merci.

- T'as entendu ?

- Ouais, je suis sûre à quatre-vingt-dix-neuf pour cents que ton homme, c'est un espion biélorusse.

- Émilie...