Pour l'amour du ciel.

17 juillet.

- Est-ce que ça va ?

- Très bien, pourquoi ?

- Tu as l'air distant ce matin.

- Ah bon ?

- Est-ce que je t'ai fait peur, avec mon histoire de traumatisme ? Parce que si c'est le cas, je suis vraiment désolée, je voudrais pas que ça change quelque chose ou que tu me vois différemment, je te promets que je n'ai aucune séquelles très g...

- Ça va, Céleste. J'ai l'esprit préoccupé, c'est tout, ça arrive.

- Non, mais je comprends. T'imagines pas que je suis bizarre ou... Oh mon Dieu, je sais pas du tout pourquoi je t'en ai parlé, tu dois flipper. En plus j'ai dit ça vraiment légèrement, tu dois croire que je me fous de ta gueule, mais pas du tout, je te promets que ça m'est arrivé, c'est juste qu'à cause de l'amnésie temporaire, j'ai pas forcément beaucoup de recul sur la chose et...

- Tu as dit « Oh mon Dieu ! » ?

- Quoi ?

- Tu l'as dit, non ?

- Euh, oui je crois, pourquoi ?

- Je croyais que tu étais athée...

- Pourquoi tu dis ça ?

- Tu me l'as dis.

- Non, on a jamais parlé de religion.

- Ah bon ? Mais si, il y a une semaine.

- Côme, je n'ai plus de problèmes de mémoire. Je suis athée, mais je ne te l'ai jamais dit.

- J'en étais sûr, pourtant.

- Comment tu l'as su ?

- Que ?

- Que j'étais athée.

- Je t'ai dit : je croyais que tu m'en avais parlé.

- Mais je ne t'ai jamais rien dit. Alors comment tu as su que j'étais athée ?

- Beaucoup de personnes sont athées aujourd'hui, j'ai eu de la chance.

- Mouais.

- T'étais pas en train de taper un scandale sur le fait que je sois distant, à la base.

- Si ! Donc je disais : ne flippe pas par rapport à ce que je t'ai dit, parce que je te promets que je vais bien aujourd'hui et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter pour moi. Je déteste qu'on s'inquiète pour moi. Côme, pourquoi tu souris ?

- Pour rien.