Collapsus.

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» Ellie : Euh je ... Je comptais la remettre à sa place, je ... l'essayais juste je suis vraiment désolée ...

» M. Matthews : Vous n'avez pas à faire ça, je vous ai embauché pour faire le ménage et entretenir cette maison pas pour fouiner dès que j'ai le dos tourné ! C'est si compliqué que ça pour vous de passer le balai ?!

» Ellie : Non mais attendez un peu, vous êtes mon patron j'en tiens compte et c'est pour ça que je vais être aussi polie que possible lorsque je vous dis d'arrêter de me prendre pour une vulgaire boniche qui n'a rien dans la tête, tout le monde ne nait pas avec une cuillère en argent dans la bouche. Vous faites partie des rares personnes privilégiées de ce monde, ce n'est pas une raison pour me prendre de haut, on est tous égaux n'est ce pas ?

» M. Matthews : Je pense que ...

» Ellie : Je n'ai pas fini alors ne me coupez pas la parole ! Pour finir tous ces fringues ... J'ignore d'où ils viennent mais je suis sure d'une chose : ils n'ont pas touché la peau humaine depuis bien trop longtemps, je ne faisais qu'essayer une magnifique robe durant une minute avant de la remettre intacte. Je suis une femme et il m'arrive de céder à certaines tentations, ça ne fait pas de moi une voleuse !

» M. Matthews : Ces vêtements appartiennent à ma femme. Elle est décédée.

Ce n'est pas vrai. Mon dieu comment puis-je être aussi ... stupide ! Je suis montée sur mes grands chevaux comme si je partais à la chasse, j'ai pété les plombs et imaginé tout un tas de scénario de l'origine de ces vêtements sauf le bon ! Quelle idiote, stupide, maladroite, ringarde et terriblement mal à l'aise.

» Ellie : Je suis terriblement navrée, j'ignorais que ...

» M. Matthews : Vous n'étiez pas censé le savoir. Maintenant veuillez la ranger comme vous l'avez trouvée je vous prie et contentez-vous de faire votre travail.

Je ne peux rien dire, impossible d'articuler, il ne m'a pas virée. Je ne suis pas virée.

» Ellie : Bien sur, monsieur. Une fois la robe rangée je me faufile au sellier, officiellement pour ranger le matériel, officieusement pour me retrouver et souffler un bon coup après être passée entre les mailles de la porte. Je revois son regard, il était si dur et froid. Comme s'il n'éprouvait aucun sentiment, même lorsqu'il a parlé de sa femme. Pourtant je dois dire que malgré son air hautain et arrogant il me fait un effet du tonnerre.

» James : Dure matinée on dirait ?

» Ellie : Oh James ce n'est que vous j'ai ... J'ai cru que j'allais me faire prendre une seconde fois. Vous ne m'avez pas parlé de sa femme, décédée ... !

» James : Ça doit être une des rares questions que vous n'avez pas posée.

» Ellie : J'avoue ... Mais, comment aurais-je pu me douter qu'il était marié ? Il n'a que 30 ans !

» James : Vous aussi vous avez osé fouiller dans la garde robe de madame ?

» Ellie : Non ! Je veux dire, je n'ai pas fouillé, je ne suis pas comme ça, j'ai juste voulu l'essayer avant de la reposer. Comment ça je ne suis pas la seule ?

» James : Loin de là, si vous avez postulé c'est parce que la précédente femme de ménage à eu la même idée que vous, total il l'a virée sur le champ. Je dois vous dire que je suis étonné que vous soyez encore là, elles ont essayé, et ont toute étés virées.

Twenty ninth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant