La lune éclairait le salon, tout était calme, tout était silencieux, James me faisait face, il serrait quelque chose dans sa main.
- Sûre, Rose ? murmura-t-il lentement.
- Oui, et toi ?
Il hocha la tête. Je versai des gouttes de ce liquide noir sur mes doigts et les déposai sur mes lèvres, il en fit de même. Je sentis toutes mes émotions surgir, faire bouillir mon sang.
- Je t'aime, lui dis-je.
- Moi aussi je t'aime.
Il me prit la main et la serra, il pleurait, moi aussi, à vrai dire, puis il m'embrassa, tout ce que l'on ressentait passa à travers ce baiser, je sentais le liquide noir dans ma bouche, je l'enlaçai aussi fort que possible, son cœur battait aussi vite que le mien. Je décollai mes lèvres des siennes.
- Je ne regrette rien, lâchais-je sincère.
Il me sourit, nos visages devenaient rouges, nous avions très soif, nos bouches étaient sèches, nous n'arrivions plus à respirer.
- La belladone fait son effet, articula-t-il.
Comment pouvait-il parler ? J'hochai la tête. Nous tombâmes au sol, le corps sec et fiévreux. Une forme noire surgit devant moi, un démon repoussant aux yeux rouges. Je me crispai aussitôt. Un visage surgit devant moi.
- C'est une hallucination, croassa James.
Il avait raison, mes paupières devenaient lourdes, je fermai les yeux, je me sentis mourir.
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J'ouvris les yeux en sursaut. Mon cœur cognait férocement contre ma cage thoracique, je sentis James se tourner et caresser mon épaule, ce n'était qu'un cauchemar.
- Tout va bien ? me questionna-t-il tendrement.
Non, tout n'allait pas bien, je venais de faire un cauchemar où nous échangeâmes un baiser empoisonné à la belladone, un suicide amoureux quoi.
- Oui, mentis-je cependant.
Je lui offris un sourire. Il n'était pas dupe, mais qu'importe. Il m'attira à lui et j'humai son odeur de pomme que j'aimais tant, il caressa ma chevelure brun miel et me couvris d'un regard tendre. Bercée par les battements de son cœur, je me rendormis contre lui.
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Nos Vies De Mensonges
General FictionJ'ai toujours menti. Toujours. James le sait. Il ment, lui aussi. Nous ne disons jamais ce que nous ressentons vraiment, nous gardons nos véritables émotions enfouies en nous, nos démons, aussi. Puis on a dû avoué ne serait-ce qu'un peu. Tout a comm...
