Ces mots m'avaient complètement chamboulé. J'étais troublée. Eva était bel et bien morte. C'est ce que je voulais depuis des mois et des mois. Alors pourquoi j'avais envie de pleurer?
Cette fille m'avait toujours soutenue: elle était là quand je n'arrêtais pas de me disputer avec mes parents, quand un matin de mes 17 ans j'ai décidé de quitter le domicile familial. Bien sûr mon père me payait et me paye toujours mon appartement, mais ma transition a été horrible. Je n'ai pas eu une vie vraiment difficile mais elle a toujours été là pendant le peu de souffrance que j'ai subit durant ces 5 dernières années....et JE l'ai tué.Je m'assis sur mon lit et me mis à pleurer pendant au moins 30 minutes.
Je me décidais enfin à aller prendre une douche pour me rendre à l'hôpital. C'est vrai qu'elle était morte, mais c'était pour la bonne cause: c'était pour moi et Max et je devais être près de lui.
La sonnerie de mon téléphone m'interrompit au moment où, 3 heures après l'annonce de la nouvelle, je m'apprêtais à sortir de chez moi.Maman?
Pourquoi ma mère m'appelle t-elle?-Maman? Es ce que ça va? Demandai-je inquiète.
-C'est plutôt à moi de te demander ça. Puis elle continua: la mère d'Eva m'a appelé tout à l'heure. Comment tu vas ma chérie?
-Depuis quand tu t'intéresse à ce que je ressens? Répondis je sur ton froid.
Je vais bien. Merci de t'en inquiéter. Maintenant si ça ne te dérange pas je vais voir ma meilleure amie morte avant qu'elle ne se fasse ouvrir par les médecins.Je raccrochais sans attendre sa réponse. Elle me fatigait franchement. Il fallait qu'il y ait quelqu'un qui soit passé de vie à trépas pour qu'elle daigne m'appeler. Mme Anston, que vous êtes chiante!
J'arrive à l'hôpital encore sous le choc tant à cause de l'appel de ma chère mère que du décès de mon amie.
Je trouve Max assis sur un banc de la salle d'attente. Il me regarde d'un air neutre et souris quand je m'assois à ses côtés.
Personne ne parle pendant une bonne heure. On attend juste qu'on vienne nous annoncer qu'on pourra la voir une dernière fois.
Le médecin vient nous dire qu'elle sera prete dans une quinzaine de minutes.
Je décidais après son départ de briser ce lourd silence:-Elle a beaucoup souffert?
-Oui.
Puis il continua:
-Tu as utilisé quoi? Ils n'ont rien découvert dans son sang
Là, je sais que je suis censée être choquée mais c'est tout le contraire. Je suis heureuse de pouvoir partager avec lui ce qui va causer notre union à jamais.
-Polonium. Répondis-je sans plus
*Point de vue de Max
Cette fille était étonnante. J'avais eu raison; elle avait été parfaite. Elle l'avait eu sans le moindre bruit, sans la moindre trace.
Il est vengé....maintenant il ne reste plus que la seconde victime: Kali Anston*Point de vue de Kali
Max avait un sourire plein de malices.
Il ne disait rien, il souriait juste. Ça m'a interpellé une minute qu'il soit aussi heureux. Mais je savais que c'était parce qu'il m'aimait et qu'il ne savait pas comment se débarrasser d'Eva. Maintenant que MOI j'avais réussi il était tout simplement fier de moi et heureux de pouvoir vivre sa vie avec moi.Le médecin nous avait amené devant la salle du médecin légiste. Il enleva ensuite le drap qui recouvrait Eva et nous laissa un moment dans la pièce après avoir murmuré quelque chose d'incompréhensible.
Eva était pâle...très pâle, ses yeux étaient clos. Elle avait des bleus autour de la bouche et des traces des injections sur les bras. Elle faisait peur à voir.
Soudain je sentis ma jupe de relever. Max. Il se mit à me caresser les fesses.
Mais bord*l de m**de qu'es ce qu'il fout?
Pas que ses caresses me déplaisaient mais hello y a un mort juste devant nous.
J'attrapais donc sa mains qui était maintenant au niveau de mon entrejambe.-Non! Pas ici
-Ahhh petite Kali...C'est moi qui décide, quand le comprendras tu?
Sur ces belles paroles, il me fit me pencher en avant et me pénétra sans plus de cérémonie.
Je ne devrais peut-être pas mais j'adore ça, et ça se voit vu l'état d'excitation dans lequel j'étais.
Ses coups de reins étaient rapides, durs et sans appel.-Mlle Anston? Veuillez s'il vous plaît vous concentrer sur mes questions. Je sais que vous êtes bouleversée par le décès de votre amie mais...
La policière en face de moi n'arrêtais pas de parler et à vrai dire je ne l'écoutait pas.
Ça faisait un mois qu'Eva était morte et les médecins avait conclu à une mort naturelle, ne sachant pas vraiment le pourquoi du comment.
Mais la police devait écouter quand même les proches, juste la procédure.
Après c'était fini.
Échec et mat EvaA la sortie du poste je croise Max il se rapproche de moi et me tend un bout de papier avant de disparaître.
Je pouvais y lire:《fais tes bagages, on s'en va》