Soudainement, j'étais tout à fait réveillé. L'adrénaline se développant dans mon corps, je me mis rapidement sur mes pieds afin d'aller fermer la fenêtre. Enfilant mon jean que j'avais laissé au pied de mon lit, je me dépêchais de descendre dans le salon afin de constater si quelqu'un était rentré. Je ne suis pas du genre bagarreur, mais si j'avais à me défendre, j'utiliserais la force sans aucun problème. De plus, avec les cours de Self Défense que j'ai suivis étant plus jeune avec David, je sais où taper pour faire mal.
Sans faire de bruit, j'entrai dans la pièce. Je vérifiai derrière le canapé, derrière les rideaux, sous la table... Personne.
N'étant tout de même pas très rassuré, je pris mon portable que j'avais laissé sur le meuble de la télé, et composai le numéro du policier.
« Williams à l'appareil, je vous écoute. »
Le fait d'entendre sa voix me réconforta un petit peu.
« Bonjour Monsieur, c'est Harry Styles, vous savez, le petit nouveau qui a acheté la maison aux anciennes légendes. dis-je sur un ton ironique, oubliant quelques instants le pourquoi de mon appel.
- Oh ! Bonjour Harry. Que me vaut un appel de si bonne heure ? »
En regardant la montre que j'avais tout le temps au poignet, je remarquais en effet qu'il n'était que huit heures.
« Ecoutez, j'ai bien vérifié que tout soit fermé hier soir dans la maison, je ne suis pas du genre à laisser ma fenêtre et ma porte de chambre ouvertes. Pourtant elles l'étaient ce matin à mon réveil... J'ai regardé au rez-de-chaussée, il n'y a personne, mais je redoute un peu l'étage...
- Un vandale ? me demanda-t-il.
- Il n'y a pourtant pas d'œuvre d'art ici, ni rien de précieux... Enfin, je serais rassuré si vous veniez vous-même jeter un coup d'œil... »
Je l'entendis soupirer.
« D'accord, je prends la voiture et j'arrive.
- Merci, à tout de- »
Je ne pus terminer ma phrase. Il venait carrément de me raccrocher au nez ! Etonné par ce comportement, je restais coi quelques secondes, avant de me reprendre.
De peur que l'individu ne s'échappe, je choisis de ne pas déverrouiller pas la porte d'entrée pour le moment, puis allais m'installer sur le canapé, les yeux et les oreilles grandes ouvertes.
Quand, dehors, le bruit d'un klaxon retentit, je m'empressai de gagner la porte, pour la déverrouiller et l'ouvrir. Le Shérif m'attendait sur le perron, un air renfrogné sur le visage.
« J'ai fait un tour rapide du jardin. Je n'ai rien trouvé d'anormal. m'informa-t-il. Allons voir à l'intérieur. »
Je le laissais donc entrer, et il alla directement dans la cuisine. Lorsqu'il constata qu'elle était vide, il alla également vérifier le salon, la salle de bain, les toilettes et la chambre.
« Il n'y a rien d'anormal ici. Allons voir à l'étage. dit-il en s'engageant dans les escaliers. »
Peu rassuré, je le suivais de près, allant même jusqu'à effleurer sa veste de mes mains. Les marches, dont le grincement horrible était digne d'un film d'horreur me donnèrent des frissons.
C'étaient exactement les mêmes grincements que j'avais entendu avant de m'endormir hier soir.
En haut des escaliers, nous arrivâmes dans un grand couloir aux couleurs sombres. Sur notre droite, quatre grandes portes en bois se dressaient. À notre gauche, il n'y en avait que trois. Au fond, une petite -et seule- fenêtre éclairait l'endroit, dévoilant un nouvel escalier menant au second et dernier étage.