Chapitre 8, Destabilisée

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                                                         Chapitre 8

                                                        Destabilisée

- Je promets de ne plus jamais me plaindre de faire mon lit, dis-je en frottant une tâche non-identifiée incrustée dans le sol. Ils exagèrent un peu! Comment ce trou perdu peut devernir impeccable?

La salle de bal était la plus grande pièce de Veneficia. Partout, se trouvait de la poussière, et de vieux meubles en mauvais état.

- S’ils venaient plus souvent faire le ménage, nous n’aurions pas tout ça à nettoyer! continais-je en me lamentant.

Nous nous avions séparé les tâches et après une heure de silence, je devais m’assurer que je n’étais ni muette, ni sourde. Il ne répondit pas. Je me retournais, mais la salle était vide. Pourtant j’avais essayé de m’enfuir, ils avaient verrouillé la porte. Il était donc impossible qu’il soit parti.

- Carter? fis-je en m’approchant du coin où il travaillait il y a quelques minutes.

Je détestais cet endroit. En plus d’être en piteux état, il y avait un très mauvais éclairage. Nous étions dépendant de la luminosité du soleil entrant par une immense fenêtre. Les autres étaient recouvertes par une toile, la même qui recouvrait les meubles. 

- West ce n’est vraiment pas drôle! fis-je, certaine qu’il allait me faire sursauter de peur un moment à l’autre.

Je le découvrais finalement étendu sur le sol, son veston en guise d’oreiller les yeux fermés, mais pourtant complètement réveillé.

- WEST! TU ES IMPOSSIBLE! fis-je énormément en colère.

Je nettoyais la crasse de cette immonde pièce seule, pendant qu’il se reposait?!

Il ricana. 

- Continue ton monologue, ça donne le goût de dormir!

Je criais de frustration et retournais à mon seau. Je le pris et retournais vers Carter.

- Hey West! C’est le temps de se réveiller!

- Ah oui? fit-il les yeux toujours clos. Et commment vas-tu t’y prendre? N’oublie pas que je suis plus fort que toi dans les corps à corps!

Je lui jetais mon seau dans la figure, comme si je déversais toute ma frustration sur lui. Ça soulageais.

- Comme ça! fis-je.

Je retournais à mon coin. Il se leva en grognant, il prit son seau pour venir me le verser sur la tête à son tour, mais j’anticipas son geste, et involontairement, je sentis une force pétiller en moi, et l’eau qui était sur le point de me mouiller se retourna et arrosa Carter. 

Il était ahuri et je l’étais tout aussi que lui.

- C’était impressionant, souffla-t-il.

- Je n’ai jamais fait cela avant.

- C’est une bonne chose, tu maitrises mieux tes pouvoirs. C’est peut-être un tour de passe-passe, mais personne n’est capable de maitriser les éléments. Excepté l’élu, en occurence toi.

Je hochais la tête.

- Sans doute.

Il s’approcha de moi, lentement.

- West, que fais-tu? dis-je en plissant les yeux.

Soudainement, il me prit dans ses bras. Ce fut inattendu et j’en restais le souffle coupé. Mais quand je me rendis compte de la cause, je criais. Il voulait me mouiller! Je me débattais de son étreinte, mais c’est comme si j’essayais de déplacer un mur de béton, je soupirais alors, tandis que ma chemise s’impregnait de l’eau qui dégoulinait de partout. Lorsqu’il me libéra enfin, j’étais tout aussi mouillé que lui. Je frappais son torse avec mes poings pendant qu’il éclatait de rire. Je me rendis alors compte que ma chemise habituellement blanche, était devenue transparente et on voyait très bien mon soutien gorge. 

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