Chapitre 3

69 9 7
                                    

Dans ma petite course pour ne pas être en retard,  tout en essayant de trouver le numéro de ma salle de classe sur un papier que j'essayai de déchiffrer, je ne faisais pas attention où je mettais les pieds.
C'est alors que, accidentellement,  je heurtai quelqu'un. Je me retrouvai très vite propulsée contre le sol.

Je n'avais pas mal, mais la chose qui me vint en tête premièrement, c'est le fait d'avoir l'air absolument ridicule.  Toutes mes affaires étaient éparpillées sur le sol. J'entendis quelques gloussements, ce qui me motiva à me ruer pour partir le plus rapidement possible

-« Désolé, j'ai pas fait exprès... Déclara une voix masculine inconnue.

Laisse moi t'aider ! »

Sans lever les yeux vers la personne et sans lui répondre, je commençais à me dépêcher de rassembler tout ce que j'avais fait tomber. Je lançais presque mes stylos et cahiers dans mon sac, quand j'aperçu  au sol une paire de mains qui m'aidait.

Quand j'eu tout rangé, j'essayais de me relever en marmonnant :

-« C'est pas grave... Ca va merci.... »

L'inconnu me tendit sa main pour m'aider à me relever. Je levai la tête et découvris, surprise, qui était cette personne : le petit ami d'Olivia.
Son nouveau "jouet" était poli, cela changeait. Quoique, en y repensant, il venait tout juste de me renverser devant tout le lycée. Il l'avait probablement fait exprès.

Je me souvenais de l'avoir vu quelques instants auparavant, avalant  la langue de mon ennemie jurée. J'essayai d'effacer cette image de dégoût de mon esprit.

Malgré cela, j'attrapai volontiers la main qui m'était offerte pour m'aider à me relever.

C'est alors qu'une sensation absolument étrange et terrifiant se produit. En touchant sa main, je ressentais un sentiment d'oppression intense intérieurement, que je n'avais jamais ressenti durant toute mon existence. Cela me traversait littéralement.  C'est comme si l'on cherchait à explorer mon âme.  Mon souffle était coupé.

Ma chaire semblait fondre, mes membres engourdis et mon corps me paraissait être porté par une douce chaleur qui m'enveloppait. Je ne distinguai plus rien, je ne comprenais rien, j'étais comme ailleurs.


Cette sensation disparut soudainement. Le retour vers la réalité fut fatal, et je crus que mon cœur oublia un battement. Cependant, même si cela m'avait semblé avoir duré une éternité, je savais parfaitement qu'en réalité cette sensation ne m'avait traversée qu'une seconde, peut-être même moins.

Après ce bref moment mais particulièrement perturbant, j'étais  debout, figée, et ne savant que faire. J'écarquillai grands les yeux, il me regardait d'un air interrogateur.

Je n'avais pas semblé avoir remarqué que nous n'étions plus que deux dans le couloir.

Je me relevais doucement.

J'essayais d'articuler quelque chose, mais je ne savais que dire.
Que venait-il de m'arriver ?
J'en étais toute retournée. Je le fixai, bredouille.

Je devais avoir l'air d'une vrai folle, décidément.

Toujours face au garçon brun, je retrouvai peu à peu mes esprits.
Je voulais partir, et rejoindre ma classe.
Je comptais poursuivre mon chemin, lorsque cette fois-ci, c'est une douleur meurtrière qui me surprit et m'arrêta net.

Je ressentais quelque chose de complètement différent, bien moins apaisant. C'était comme un mal de crâne infernal, je ne pouvais même plus tenir sur mes jambes.  C'était insupportable. Ma tête allait exploser. Mes oreilles sifflaient, je ne pouvais plus penser, ma vue était trouble.

Iris VioletsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant