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Chapitre 48 : Un matin de Noël

Après une courte nuit, Pénélope se fit réveiller par Hermione.

-Pen ! Pen, réveille toi c'est Noël !

Pénélope se hâta de rejoindre ses amis dans la salle commune, qui étaient tous assis autour de l'énorme sapin qui trônait au milieu de la pièce depuis le début des vacances. Il avait sans doute dû être décoré par des elfes de maison.

-Tiens, c'est pour toi, dit Ginny en passant un grand paquet de papier kraft à Pénélope. C'est de la part de nos parents.

Autour de la jeune fille, tous ses amis avaient le même paquet. Elle était sûre de ce que c'était et elle l'ouvrit avec l'excitation d'une enfant qui croyait encore au Père Noël.

C'était un pull en laine, tricoté par Mrs Weasley, avec la lettre P cousue sur le devant.

-Oh mon dieu ! Ron, Ginny vous ne pouvez pas savoir ce que ça représente pour moi ! Merci ! J'enverais une lettre à vos parents pour les remercier le plus vite possible !

-Ils viennent ce soir pour le repas, rappela Hermione, qui avait elle aussi déballé un grand pull orange, comme celui de Ron.

Pénélope enfila le sien et attrapa un autre petit cadeau au pied du sapin. C'était celui de ses parents, ils lui avaient offert un sac pour qu'elle puisse ranger son appareil photo.

Rose lui avait offert un kit d'entretien pour balais, et alors que les Gryffondors commençaient à se lever pour partir vers la Grande Salle, Pénélope se fit mordiller les doigts par sa minuscule petite chouette, Plume, qui venait d'arriver par la fenêtre. Elle lui déposa un tout petit paquet au creux de la main, qui portait l'étiquette d'un magasin qu'elle connaissait: Graichiffon - Prêt-à-porter pour Sorcière et Sorcier - Londres, Paris, Pré-au-Lard.

Curieuse, Pénélope l'ouvrit et reconnu le collier avec le pendentif de demi lune qu'elle avait vu un weekend avec Max. Un petit mot écrit main l'accompagnait: Joyeux Noël Penny ! J'ai hâte de te revoir.

Le mot n'étais pas signé mais Pénélope ne doutait pas de son destinataire, c'était Max. Cette minuscule attention lui apporta une sensation de chaleur a travers tout le corps, et une sorte de confirmation à ce qu'elle savait déjà. D'une humeur invincible, elle partit rejoindre les autres, le collier autour du cou.

* * *

C'était sans doute l'un des plus beaux Noël de sa vie. Après avoir complété sa potion, Pénélope et les Gryffondors, rejoints par Draco, passèrent la journée dans le parc du château, à jouer avec la neige qui recouvrait maintenant toutes les montagnes environnantes. Ils s'amusèrent comme des fous, puis vers la fin de l'après midi ils allèrent se changer en vu de la soirée de Noël.

Dans la salle de bain, Pénélope regarda son collier en pensant à Max. Elle espérait qu'il était heureux, lui aussi de son côté.

* * *

-Ça va mec ? demanda Elliot.

-Hein ? Ah, ouais, t'inquiètes.

-Ok. Je te laisse alors.

Mais son grand frère le connaissait par cœur. Max était stressé. Il avait peur que Pénélope ne comprenne pas le message qu'il lui avait envoyé pour Noël. Il l'aimait, de plus en plus, et sa plus grande peur était de tout gâcher. Il y était presque, il le sentait. Il serait bientôt près à tout lui dire.

Il décida de se lever de son lit, et il s'approcha de son miroir. Ses cheveux bruns étaient en bataille, comme toujours, et ses lunettes rondes, ressemblaient un peu à celles d'Harry, qu'il admirait tant.

Puis il pensa à Pénélope. Et il décida qu'il n'allait plus se prendre la tête. À la rentrée, dès le premier jour, il lui dirait. Et si ce n'était pas réciproque, tant pis pour lui. Mais il n'en pouvait plus, il ne pouvait plus vivre loin d'elle dans le doute.

Il l'imagina alors à Poudlard, avec ses amis, dans leur salle commune. Dans sa tête, il voyait les cheveux bruns de la jeune fille, et ses beaux yeux bleus perçants, qui lui faisaient tant d'effet.

Il se concentra sur cette pensée, en se demandant si elle aussi pensait à lui de temps en temps.

* * *

En fin de journée, les Gryffondors allèrent jeter un œil à la Grande Salle qui avait été décorée spécialement pour l'occasion. Les professeurs étaient regroupés au centre de la pièce, et regardaient le plafond.

-Ça y est ! Ça marche ! s'exclama le professeur Flitwick. On a réussi !

Pénélope regarda avec émerveillement le plafond magique de la Grande Salle, qui montrait maintenant un beau ciel enneigé.

-Il était cassé depuis la bataille, mais votre professeur de Sortilège l'a remis à neuf ! expliqua McGonagall avec engouement.

Sans compter le plafond, un sapin d'une taille extraordinaire était posé dans un coin de la pièce, et l'unique table centrale avait été décorée avec beaucoup de goût. Des guirlandes magiques clignotaient de toutes les couleurs, et le blason de l'école pendait au murs.

Un grand feu brûlait dans la large cheminée, et du gui avait été accroché aux poutres de bois. Tout le monde était de bonne humeur.

L'esprit de Noël était là, c'était certain.

Il ne manquait plus que l'arrivée des invités, Pénélope avait entendu dire que des membres de l'Ordre du Phénix devaient venir aussi.

Avec ses amis, ils sortirent de l'école en passant par le Hall pour observer le ciel étoilé de cette fraîche nuit de Noël.

-Ils sont là ! s'exclama Hermione.

Dernière les montagnes enneigées d'Écosse, Pénélope vit arriver une vingtaine de balais volant à toute vitesse, se dirigeant tout droit vers Poudlard.