Fiction = mensonge = haram ?

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Pendant longtemps j'ai hésité à écrire une fiction tout simplement car de moi-même j'ai fait le rapprochement avec le mensonge.

Je fais très attention à ça, même avec mes enfants. Je ne suis pas la mère parfaite, je cède souvent au chantage, je pète souvent les plombs, mais les mensonges ça, jamais.

Alors écrire une histoire complète, avec des personnages faux, des discussions fausses, des situations inventées de toutes parts... ça me paraissait contraire à mes principes.

Et puis comme toujours, la curiosité m'a poussé à aller voir sur un dictionnaire.

C'est quoi un mensonge ?

Un mensonge c'est le fait de tromper une personne intentionnellement, lui faire croire une chose alors que c'est son opposé, l'induire en erreur.

Quand on écrit une histoire fictive, en général, le lecteur le sait, et si il peut y avoir doute à ce sujet et bien l'auteur se doit de clarifier les choses : « ceci n'est pas une biographie ou une autobiographie » « ceci est une fiction inspirée de faits réels »...

Le lecteur n'est jamais dupe des intentions de l'auteur, quand il lit il sait qu'il rentre dans le monde imaginaire d'une autre personne.

Il se prend au jeu du récit et des personnages mais jamais il va se dire « il m'a menti, je croyais que tout cela est vrai, quel arnaqueur ! ».

Malgré cette définition je voulais quand même avoir l'avis de personnes savantes dans la religion.

J'ai regardé sur google encore une fois et là j'ai vu deux avis complètement différents, mais du même auteur.

Bon calme-toi Morgane...

J'ai demandé à mon mari d'en parler à l'imam de la mosquée. Et celui-ci lui a répondu qu'il n'y avait pas de mal.

C'est bon, je m'arrête là.

Je ne suis pas allée chercher plus loin, surtout que mes intentions sont louables : faire passer une image positive de l'islam.

Dans les arguments des avis négatifs que j'ai trouvé sur le net, il y avait le fait qu'écrire ou lire une œuvre de fiction est une perte de temps.

C'est sûr que je pourrais faire des tas d'autres choses plus profitables à ma foi et qui pourraient peser plus lourd dans ma balance le jour du jugement dernier, mais pourtant il n'est pas interdit à la femme de travailler et de gagner un salaire.

Et si je pourrais faire de mon travail d'écriture, un travail rémunéré un jour inchaAllah ? Divertir en faisant des rappels où est le mal ?

Moi je connais des sœurs auto-entrepreneuses, qui ont créé des boutiques de vêtements, de bijoux, qui vendent leur talent de cuisinière ou de pâtissière... pourquoi être écrivain serait un travail considéré comme étant une perte de temps, plus qu'un autre ?

Je sais pertinemment que mon travail n'est pas vain, je sais que je touche des cœurs, je sais que mes histoires peuvent avoir une bonne influence sur mes lectrices, et ça me suffit de croire cela pour justifier de la licéité de mon travail.

Vous comprenez tout cela est mon avis, le fruit d'une mûre réflexion, ça n'engage que moi.

Et je demande à Allah de me guider si je m'égare, et de faire de mon travail une cause de mon entrer au Paradis inchaAllah !




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