Chapitre 10

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Point de vue de Makena.

-Comme ça, je ne peux te frapper sans que personne ne te tienne hein? Je vais vite te faire regretter tes paroles! Se vante une voix qui tourne autour de moi comme un lion guettant sa proie.

Je suis sur une chaise dans le vestiaire. Ma tête tourne, je vois flou mais l'aperçoit, devant moi, très en colère. Je me rappelle de ce moment... Je ne veux pas revivre ça! Non!!!

-Pfff....

Ferme la Makena! Je t'en prie ne dit plus un mot!

-T'as quoi à rire encore sale garce! S'écrie l'homme qui a arrêté de bouger d'un coup.

TA GUEULE!

-Je suis sure une chaise et je ne peux bouger, il n'y a aucune foutue différence!

-Aucune hein? Demanda-t-il, arquant un sourcil. Évidement! Pour toi, tout est pareil jusqu'à maintenant mais la situation va vite changer. Crois-moi!

Ma vision est de plus en plus floue mais je sais ce qui s'en vient. Une violente droite heurte ma joue. Je gémis de douleur alors que l'homme devant moi s'avance, un objet scintillant à l'air tranchant à la main et l'approche tranquillement de mon visage.

-C'est maintenant que c'est différent!

***

-Ma... Manu! Emanuelle! EMANUELLE! OUVRE LES YEUX! RÉVEILLE-TOI!!!! Hurle une voix près de ma tête.

Mes yeux s'entrouvrent tranquillement et je vois la tête de mon cousin à deux centimètres de la mienne. Nohan a l'air complètement paniqué mais reprend lentement son souffle. Je me relève calmement pour m'asseoir dans mon lit. Je vois que ma lumière de chambre est ouverte et que Jules se tient dans l'encadrement visiblement soulagé. Nohan est en pyjama et ses chaussettes sont trempées, il est essoufflé et l'air inquiet qu'il affiche me prend au dépourvu.

Je réalise que je suis, autant que mon cousin, à la recherche d'air. Mes cheveux sont collés sur mon front et mon lit est complètement défait. Mes joues sont humides et je pleure silencieusement. Je reprends petit à petit mes esprits et essuie mes joues.

-Bon, c'est fini tout ce boucan! Je veux dormir moi! Hurle d'une voix stridente la folle qui sort avec Jules.

Tout ce boucan... Ne me dites pas que j'ai parlé durant mon sommeil! Merde! Si je parle en dormant, je parlerai quand je serai surprise ou... Je ne veux pas, je devais me taire! Ne plus dire un mot! Merde! Merde! Merde!

Me voyant paniquée, Nohan me prend dans ses bras et me réconforte.

-Tu n'as pas dit un mot... C'est moi qui criais. Ne t'occupe pas de cette connasse. Explique mon cousin.

Je me calme peu à peu et réalise pourquoi il est là.

-Avant d'aller dormir, je suis venu faire un tour voir si tu allais bien. Commença Jules en prenant place sur mon lit. Je t'ai vu te débattre et pleurer. Je me suis approché pour te réveiller mais tu m'as frappé. Tu as continué à donner des coups dans le vide et ton souffle est devenu de plus en plus court. J'ai donc demandé à Vanessa d'appeler Nohan.

-Attend, tu n'as pas couru comme ça dehors! Paniquai-je.

-Tu t'attendais à quoi? Que je prenne la peine de m'habiller chaudement alors que Jules avait peur pour ta vie! Voyons! Accusa Nohan.

-Mais... Commençai-je.

-Je vais me coucher. Me coupa une voix. Il est minuit, tu peux dormir ici si tu veux Nohan, fais comme chez toi mais, n'oubliez pas que vous avez cours demain. Bonne nuit. Termina mon parrain.

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