Chapitre 9

38 1 5
                                    


29 Octobre 2014

Demain c'est mon premier jour d'école. Je stresse à mort! J'ai peur de ce qui peut se passer. Si je dis quelque chose? J'aurai tout ruiné. Il est près de minuit et je n'arrive pas à fermer l'œil. J'entends le son de la télévision qui résonne à l'étage et je ne peux m'empêcher de monter.

Une fois arrivée, je vois Jules dans la cuisine, il fait le tour des placards et jettes quelques aliments, de temps en temps dans deux boîtes à lunch posées sur le comptoir. Quand il s'aperçoit que je suis là, il s'arrête et me souri chaleureusement.

Moi : Tu sais, je peux le faire seule mon repas... Tu n'as pas à te donner tout ce mal. Lui avouai-je.

Jules : Je voulais seulement te faire plaisir. Mais... Comme je ne sais pas vraiment ce que tu aimes...

Je vais vers lui et il comprend vite pourquoi. Il m'ouvre ses bras et je m'y blottit. Il nous amène sur le sofa ou je me pose devant lui et commence à lui faire part de mes inquiétudes.

Jules parle couramment le langage des signes. Aujourd'hui il est électricien, un jour il m'a dit qu'au départ, il voulait être dans les relations humaines. Il aurait été parfait dans ce genre de travail et j'ignore ce qui l'a fait changer d'idée. Il est un électricien très compétent mais il vaut plus que ça.

Nous sommes restés à parler comme ça durant une heure. Durant tout ce temps, Jules n'a pas dit un mot, il 'a écouté et pris dans ses bras quand il fallait. Au final, sans m'en rendre compte, les larmes me coulaient des yeux. À la toute fin, il a pris la parole pour me dire que je ne dois pas avoir peur, que je suis capable de surmonter ça.

Jules : C'est impossible de se mettre à ta place ma puce, ta famille te manque c'est certain. La situation est délicate et les événements sont compliqués mais tu es forte. Crois-moi, tout ira mieux dans peu de temps. C'est une période difficile mais tu es, selon-moi, tu es la seule à être capable d'endurer tout ça. Me réconforta-t-il.

Je me jeta dans ses bras une nouvelle fois. Quand nous nous séparâmes, mon parrain me souri franchement. C'est ainsi que nous avons fini, à une heure du matin, à faire les repas de toute la maisonnée pour le lendemain.


30 Octobre 2014

La sonnerie stridente de mon réveille-matin me tire du sommeil. Je me lève et commence lentement ma nouvelle routine matinale. Je vais me doucher et laisse mes cheveux sécher à l'air. J'applique du fond de teint gluant et dégelasse sur mon visage et mes mains. Je mets mes lentilles et mes lunettes. Mon plâtre me nuit grandement mais je pourrai le retirer dans deux semaines. Aussi, tandis qu'on y est, ma foulure est ''guérie'', je peux marcher dessus mais, avec modération. J'enfile ma jambe et mes vêtements par la suite. Je passe aussi une chaussette spéciale à mon pied droit. Elle est de la couleur de ma peau et, avec, on ne peut se douter de rien. Je prends mon sac, que j'ai préparé la veille et monte à l'étage.

J'entends des cris stridents et de l'eau qui coule arrivée en haut des escaliers. Je réalise alors que Vanessa est sûrement dans la douche et pense qu'il va falloir que je m'achète des bouchons à oreilles. J'ai conscience que, depuis que je suis ici, je ne lui ai même pas vu le visage encore et ça me rends tellement heureuse!

Je pose mon sac et vais vers Jules qui prend son café en lisant le journal pour lui planter un baiser sur la joue. Il me tend une assiette remplie de quartiers de pommes coupés. Je le remercie et commence à manger.

Quand mon parrain commence à mettre sa tasse dans l'évier, je me dirige vers la salle de bain, maintenant sans danger, pour aller me brosser les dents. Par la suite, je retourne vers l'entrée où Jules m'attends, ma boite à lunch à la main.

More Than Ever...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant