Entre mes lignes [L.S]

Chapitre huit : je t'ai vu au beau milieu d'un rêve

POV Harry, samedi matin. (Attention, un "lime" léger en début de chapitre, parce que c'est ça qu'on aime bordel.)

C'est un rayon de soleil qui me sort de mon sommeil. J'ai chaud, terriblement chaud. Je sens ce rayon mais je n'arrive pas à ouvrir mes yeux, comme s'ils étaient englués. Ma main essaye de tâter mon lit et découvre un corps, responsable de ma chaleur. Tamya a habituellement la peau froide, je fronce les sourcils et mes yeux restent désespérément fermés. Je me retourne et tâte son corps, avant de me rendre compte qu'il ne possède pas de seins, mais des abdominaux finement sculptés, je peux le sentir. Comme par magie, c'est à cet instant que mes yeux s'ouvrent enfin, le néant laissant place à la vision d'un Louis aux yeux entrouverts. Il sourit, cela me fait fondre, et sa main se pose sur la mienne avec légèreté, la caressant comme s'il touchait du satin. Je ne peux m'empêcher de descendre mon regard vers ses jambes, petites et fines comme je les avais imaginées. Je déglutis à la vue de son entrejambe, moulé à la perfection dans son boxer tenant à peine sur ses hanches. Que quelqu'un me vienne en aide! 

Il a un sourire malicieux, comme s'il savait l'effet qu'il avait sur moi, en même temps je ne pense pas que ma semi-érection ne lui ait échappé, elle repose sur sa cuisse. Je rougis, mais n'arrête pas pour autant l'inspection de son corps. Ma main passe derrière ses genoux et remonte lentement, effleurant simplement cette peau aussi belle, douce et précieuse qu'une plume d'ange. Je retiens mon souffle au passage de son postérieur, développé et tout aussi doux. Je l'entends presque gémir, le regard désormais suppliant, quémandeur, attendant la suite. Je m'attarde un peu plus que nécessaire sur cette partie du corps avant de remonter le long de sa colonne, lui arrachant frissons et gémissements. Enfin, ma main se pose dans son cou, caressant un point derrière son oreille particulièrement sensible au vu de ses yeux à présent sombres et de la proéminence bien présente dans son boxer tendu. Je regarde une nouvelle fois vers le bas pour apercevoir une fine touffe au dessus de l'objet de mes désirs, je salive. Que m'arrive-t-il?

Il rapproche son visage, me relève la tête de sa main et fixe mes lèvres. Une impression de déjà vu, son souffle sur ma bouche, sa lèvre mordillée par ses dents. Ce dernier geste provoque en moi une bouffée de désir incontrôlé et incontrôlable, comme jamais je n'en avais éprouvé. Je veux sa bouche, je veux la pénétrer avec ma langue, mon sexe, mes doigts. Je veux lui faire crier mon nom, lui faire voir le septième ciel et le garder avec moi. 

"Harry.. Pourquoi ne m'embrasses-tu pas?"

Sa voix est rauque, séductrice et toujours aiguë. Je soupire de bien-être, seul sa voix peut m'apaiser. Je ne sais quoi lui répondre, je veux l'embrasser désespérément, mais mon corps semble à nouveau bloqué. 

"Je.. Je ne peux pas.. Bo.." 

"Oh.. Harry.. Pourquoi ne m'aimes-tu pas?" Son regard semble désormais vide, les étoiles n'y sont plus. Sa tristesse me fend en deux.

"M.. Mais.." Mes cordes vocales me font un mal de chien, je ne peux articuler.

"C'est bon Harry.. Je m'en vais, je ne te dérangerai plus jamais.."

"LOUIS!"

Soudain, je me retrouve seul dans la cour de mes parents en Angleterre, vêtu du drap, et je vois Louis partir vers une silhouette.. Qui s'avère être multiple. Je ne peux toujours pas bouger, je vois juste le visage de plusieurs filles. Tamya, Briana, Danielle sa meilleure amie, et d'autres filles de notre classe. Elles le câlinent, l'embrassent, ma jalousie est sans nom. 

"Lâchez-le! Il est.. A.."

"Harry? Harry! Harry!" 

"Louis non s'il te plaît! Reste avec moi! Louis!" Elles le prennent, l'emmènent, mon coeur se brise. Derrière, ma mère et mon père me sermonne.

"Ce n'est qu'un homme, un bon à rien, il ne mérite pas ton amitié. Accepte-le fils, tu dois le laisser."

"Harry! Oh allez!"

"Non père, ce n'est pas mon ami. C'est mon amo.."

"HARRY!"

Je me réveille en sursaut, Tamya au dessus de moi, un air inquiet sur sa frimousse. Je suis dégoulinant de sueur, comme si j'avais couru pendant des heures.

"Gloubinours, tu criais dans ton sommeil, on aurait dit que tu te battais!" 

Je ne lui réponds pas, trop secoué pour cela. Je me retourne sur le lit en lui tournant le dos. Je n'en reviens pas, j'ai eu un rêve érotique avec Louis qui s'est transformé en cauchemar, et j'ai failli dire à mon père que c'était mon amo.. Amour? Mes yeux s'écarquillent sous le choc.

Je savais que Louis et moi avions plus qu'un simple complicité, je pense que tout le monde a pu le remarquer. Mais avec cet incident sur le terrain, ma tête en est encore toute retournée. Si Tamya n'était pas arrivée, j'aurais embrassé Louis. Je ne peux plus me mentir : j'ai des sentiments pour lui. En quelques semaines, Louis a réussi ce que Tamya n'a jamais su faire en plusieurs mois : éveiller mon coeur. Je le veux, de toute mon âme, je m'en rends compte à présent. Cette tendresse, cette jalousie maladive.. 

"Harry.. Parle-moi je t'en prie.. Est-ce que ça va?"

"Oui.. Tout va bien ne t'en soucie pas. Je vais prendre ma douche."

En fermant la porte de la salle de bain, je vois qu'elle a l'air perdue et triste. Je soupire. Je ne peux pas lui faire ça, pas maintenant qu'elle est enfin sûre d'elle. Mais Louis hante toutes mes pensées, et ce depuis le premier jour. Qu'il soit un homme n'est pas le problème, je ne veux pas le perdre, perdre notre amitié à peine commencée et pourtant si précieuse pour moi.. Que faire..

Mon téléphone sonne dans la poche de mon jogging, je décroche sans hésiter.

"Harry! Dis-moi que tu as envie de faire la fête, de te bourrer la gueule?"

Justin n'aurait pas pu avoir plus raison.