"Un enfant peut toujours enseigner trois choses à un adulte : être content sans raison, s'occuper toujours à quelque chose et savoir exiger de toutes ses forces ce qu'il désire. -Paulo Coelho. "
Londres.
- Tu sues, c'est dégeulasse, je ris. Niall fronce les sourcils, alors qu'un fin sourire perce peu à peu son chemin sur son visage.
- Excuse-moi, de prendre soin de mon corps.
Je ris encore plus en lui frappant le bras doucement. Il rit à son tour avant de s'en aller se doucher.
Londres, m'a manqué je dois l'avouer. Les étoiles ici sont beaucoup plus présentes et visibles qu'à Paris. Les lumières sont moins jolies parcontre, mais ça compense. Ça fait bizarre de me dire que je suis chez moi. Dans ma ville natale. Dans la ville où j'ai passé mon enfance entière, où ma mère vit, où j'ai toujours vécu. De retour dans la ville que je détestais terriblement il y a trois années de cela.
Comme quoi, les choses changent vraiment. Et certaines en un lasse de temps incroyable.
Il pleut. J'ai toujours adoré les jours de pluies : les centaines de parapluies présent dans les rues au-dessus de toutes ces têtes frêles. Ce sont les plus beaux jours de mon point de vue. Puis, la vue des enfants joyeux qui sautent dans les différentes flaques y a rien de plus beau je trouve.
D'ailleurs, c'est surprenant qu'au milieu du mois de Janvier il ne neige pas. Cette ville est toujours aussi surprenante que lorsque je l'ai quitté.
- Maman, c'est quand que l'on sort ? Je m'ennuie, moi. Boude Emy. Je souris en lui carressant son visage boudeur. Elle est si mignonne.
- Elle te ressemble quand tu avais, son âge ou peut-être un peu plus.
Je me retourne, ne lui répondant . Louis sourit en l'observant, appuyé sur un mur. Ses mains sont enfoncés dans les poches de son jean. Comme à l'habitude.
- C'est fou comme elle te ressemble d'ailleurs. Il s'avance, se repositionnant droit. Il sourit toujours en observant ma fille qui joue à présent sur un portable qu'elle a trouvé sur la table basse.
Il finit par s'asseoir à côté de moi, en enlassant d'un de ses bras mes épaules. Je pose maladroitement ma tête sur la sienne d'épaule.
On est là, assis sur un grand fauteuil dans une grande villa qui est la sienne à présent. On observe silencieusement ma fille. Parfois elle sourit, parfois elle rit. Emmenant mon sourire avec.
- Tu me diras un jour, ton secret Chel's ? Il me susurre à l'oreille après quelques minutes de silence agréables. Il lance une bombe. Je me redresse en sursaut, en le regardant directement.
Comment il sait que j'ai un secret ?
- Aller, écrase, tout le monde sait que tu nous cache quelque chose, il soupire en haussant ses grandes épaules.
- De, de quoi ? Je finis par dire en chutant légèrement sur chaque mot. Je me frappe intérieurement pour être aussi stupide. Bien sûr que c'est cramé. Je suis nulle pour mentir. Tout le monde le sait il a raison.
La bombe vient d'exploser dans mon coeur.
- Ce que je ne comprends pas cependant, et c'est ce que tu devras d'abord m'éclairer, c'est pourquoi tu continues ? Puis, pourquoi tu me le cache à moi ? J'ai toujours cru que tu me faisais confiance, il lance dans le vide de la pièce.
On entend que les doux rires discrets de Emy qui est assise en face de nous sur un autre fauteuil. Elle tient toujours le portable dans ses petites mains.
- Je te fais confiance ! Je me défend timidement.
- Ah oui ?
Et je ne réponds rien, baissant simplement mon regard sur mon jean. Je me contredis toute seule. Je suis ridicule. Je lui fais confiance, mais je ne lui dis rien. Je cache des choses à celui à qui je fais le plus confiance, et c'est seulement maintenant que je me rends compte de la stupidité de mes actes.
- Je suis désolée, Louis.
Il me regarde. Je perçois bien dans ses yeux clairs glacés la froideur. Il est triste ? Je le serais certainement aussi, après tout. Je me blâme d'être aussi stupide en me donnant une claque mentalement.
- Vraiment, Louis. Je me rend compte seulement maintenant de mon erreur. Je m'excuse okay ? Je n'ai pas réfléchi à ça. Je laisse mes yeux se balader sur le sol. Je, j'ai juste peur de t'avouer ce, ce petit truc qui a gâché ma vie à Paris Louis. Je ne sais pas comment te le dire, ne me blâme pas s'il te plaît. Je reste figée sur le parquet. Le regard de Louis me brûle.
- J'ai juste besoin d'un peu de temps, je suppose quelques minutes après.
- Combien de temps encore Chelsea ? Sa voix monte légèrement, faisant frissonner chaque petite parcelle de ma peau.
-Je, je ne sais pas, je confie doucement.
Il souffle à côté de moi. L'air chaud s'écrase sur moi. Tout ce que j'ai toujours voulu qui n'arrive pas est justement entrain de se réaliser : je déçois mon frère.
J'ai jamais aimé les rares fois où il était en colère contre moi. Pourtout c'est arrivé quelques fois déjà. Mais ça ne durait jamais trop longtemps. Et je crois que c'est ce qui faisait la force de notre relation.
- Elle n'a pas tes lèvres, c'est drôle puisqu'elle a tes yeux mais pas tes lèvres, il remarque. Son ton est doux, ses yeux bleus sont clairs, très clairs. Et quand j'abaisse mon regard sur ses lèvres je remarque l'étirement de celles-ci. Discret mais tellement émotionnel.
Ce sourire, il représente une certaine fierté on dirait. Enfin, je ne sais pas. Je crois seulement. Il faut croire dans la vie un peu.
- Elle a la même manière de rire aussi : d'abord un petit sourire puis d'un coup sans qu'on s'y attende vraiment un grand et explosif sourire. Il t'arrache le tien au passage, tellement il est contagieux. Comme une maladie que tu attrapes, sauf que celle-ci tu n'en guéris jamais vraiment. À chaque sourire, tu fonds à nouveau.
Je l'observe parler. Décrire. Je l'écoute, mots par mots. Enregistrant chacun d'eux. Louis ne parle jamais pour rien. Ces mots doivent donc signifier quelques choses pour lui. À moi de déchiffrer.
Ça a toujours été comme ça : lui le grand avec ses discussions de grandes personnes. Et moi la petite qui écoute patiemment et avec concentration. Quand on était petits, il me parlait toujours des choses qu'il avait observé la veille ou dans la journée. Puis il concluait de la beauté du monde ou de ses défauts -innombrables en passant. Moi, j'étais assise, et l'observais calmement parler. Je l'écoutais et essayer de tout comprendre. Encore aujourd'hui je me souviens de certaines de nos discussions.
Elles me manquent.
- Chel's, je ne veux pas te perdre.
- Mais je suis là, Louis. Tu ne m'as pas perdu !
Je fronce les sourcils. Il me regarde à présent.
- Je parle de perdre la petite fille rêveuse que j'ai toujours choyé et protégé, il soupire détournant son regard presque violemment.
Je ne sais pas comment, ni pourquoi ; je réussis à saisir sa main. La mienne tremble comme une branche d'arbre sous le vent. La sienne est froide. Il serre fortement mes doigts les entremêleant aux siens, géants par rapport aux miens.
Je souris.
- Elle est là, Louis. Juste un peu enfouie, mais elle est dans la même pièce que toi, je t'assure.
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《 Help me ! 》
FanfictionLes mensonges ce n'est jamais bon. Et d'avantage quand on les murmure aux gens que l'on aime plus que tout. Même si l'on pense les protéger de cette manière on se trompe royalement. Puis ça remonte toujours à la surface la vérité. C'est comme ça, qu...
