《 Help me ! 》

23 : Dernier jour ; la soirée. (Partie 2.)

Dernier jour ; la soirée.

Partie 2 - Chelsea.

"Un jour tout s'effondra pour toi, et tu t'en mordras les doigts de ne pas avoir écouter." -Amboy.

Il fait chaud. J'ai soif. J'ai la gorge en feu. J'ai mal à la tête. J'ai besoin de bouger, de danser. La musique m'insulfe une énergie folle. J'ai envie de reprendre un verre de cet alcool fruité fort. J'ai besoin de m'amuser plus que n'importe quel autre jour.

Demain, ils partent.

Je secoue ma tête de gauche à droite. Je n'ai pas le droit de penser à ça maintenant. Je dois oublier. J'attrape une bouteille de bière sur la table basse. Le liquide coule dans ma gorge et je grimace. Je n'ai jamais vraiment apprécié cet alcool trop amer à mon goût. Mais je m'en fou si il peut me faire oublier un peu.

Demain, ils partent.

Je bouge tous mes membres sur la musique bruyante. Mon corps est enflammé. J'ai besoin de ça. J'ai besoin de penser à autre chose, de me défouler. Danser n'importe comment sur une musique quelconque fait un bien fou, je dois avouer.

- Eh, mon coeur, doucement.

Je ne sais pas qui parle. Je pense juste à boire et à bouger. À oublier le jour suivant, à oublier que demain je serais à nouveau seule et que mon coeur va retrouver sa froideur. On me tient dans des bras, mais je n'ai pas la force de regarder qui c'est. Je préfère me débattre dans ceux-ci afin de m'en extirper et danser.

Car demain, ils partent.

Voilà, je l'ai dit. Je fais tout ça parce-que demain ils partent. Je ne veux pas. Je ne veux plus. Oui, c'est moi qui suis partie la première. Mais je regrette à présent. Je veux pouvoir serrer tous les jours ces cinq garçons. J'ai besoin d'eux et ça m'agace.

L'attache ça fait souffrir.

Puis si je pars avec eux, je vais devoir affronter ma mère. Suivis des nombreuses insultes. Et je ne suis pas aussi courageuse que ça puisse le paraître. Je suis une foutue faible qui tombe dans l'alcool comme ces hommes ridicules derrière leur bouteille. Je veux oublier ma faiblesse, mes erreurs.

Je quitte la grande pièce où il fait terriblement chaud et m'engouffre dans le froid du dehors. Je ne suis pas soûle, juste un peu amochée. J'ai mal à la tête parcontre. Je ne suis pas habituée à boire autant d'alcool en une seule soirée.

Le jardin est vraiment grand et beau. Je ne sais pas combien les garçons ont payés pour obtenir cette villa le temps d'une soirée mais je m'en veux légèrement. Pas que l'argent leur manque, juste que je n'aime pas qu'ils l'utilisent pour moi. Je trébuche et je lâche un juron dans le vent. Je m'assois maladroitement sur un petit escalier qui semble descendre dans un autre petit jardin.

Une fois assise, je peux enfin souffler. Le vent froid frappe ma peau mais c'est agréable après autant de temps passer à bouger avec de l'alcool dans le sang. Je ferme les yeux. Ils partent dans quelques heures. Je les réeouvrent directement. J'en ai marre de penser à ça. Je devrais en profiter et non me morfondre sur une marche d'escalier d'une villa bien trop coûteuse. La nuit est bien avancée à en juger sa couleur sombre. Ce soir, les étoiles sont visibles et nombreuses. J'adore ça, je me sens moins seule avec elles.

Je souris.

- Hey, ça va Chelsea ?

Je sursaute alors que quelqu'un s'assoit à côté de moi. Je soupire en regardant la personne qui vient de me faire peur. Il sourit, amusé. Harry me désespérera toujours. Mais au fond je l'aime mon meilleur ami. J'hoche la tête à son attention.

- Que fais-tu ici ? Tu ne t'amuse pas dedans ?

- Je m'amusais, oui. J'avais, je déglutis, juste besoin d'air. Je mens, encore.

En réalité Harry, si je suis dehors avec mes amies les étoiles c'est de ta faute. Votre faute. Si vous n'étiez pas célèbres tout serez plus simple, crois moi.
Mais je ne dis rien de tout ça. Ça serait stupide d'ailleurs. Ils ont fait leur choix. Ils ont réalisés tous les cinq leur rêve. Je ne peux qu'être fière à vrai dire.

- Mh, Chelsea j'ai remarqué quelque chose. Je tourne ma tête vers lui, l'incitant à continuer alors qu'il fait une pause. Nous n'avons pas parler de Emy.

Boom.
Boom.
Boom.

Un coup de poignard dans le coeur s'enfonce. Je détourne rapidement ma tête de vers lui, ne voulant plus le regarder. Je vais devoir encore mentir, encore cacher mes erreurs stupides.

- Il n'y a rien à en dire c'est pour cela. Je dis fermement. J'ai fait une erreur un soir avec un mec aussi bourré que moi. Et voilà, c'est tout.

Boom.
Boom.

- Tu es sûre que c'est tout ? Boom. Je veux dire tu me le dirai si il s'était passé quelque chose de grave, hein ?

Blanc. Je n'arrive pas à mentir à Harry. Si j'ai réussi à Louis, c'est parce-que j'étais préoccupée et j'avais toute ma tête. Ce soir, ma tête m'agresse, mes membres sont brûlants, ma gorge est en feu. Et j'ai mal au coeur.

J'en ai assez de mentir.

Ce soir, j'ai envie de lui balancer mon terrible secret que je hais plus que tout. Mais la peur de la suite est un obstacle. Je n'arrive pas à me décider si je dois lui dire ou continuer de mentir alors que je sens son regard intensément sur moi. Ça me brûle la peau ça aussi.

Je finis par hocher la tête.

J'ai l'impression que si j'ouvre ma bouche, tout va sortir. Ce serait stupide. Après tant de mensonges, de larmes et de réflexions étranges ce serait lâche de ma part d'abandonner maintenant. Et complètement stupide. Si c'est pour tout balancer ce soir, j'aurai pu aussi le faire dès le début et m'éviter de trouver des mensonges ridicules et pas crédibles du tout. C'est vrai quoi, mes mensonges ne sont pas crédibles et ça se voit que personne n'y croit vraiment. Je n'ai jamais su bien mentir je crois. Ma mère me réprimander toujours car elle savait que je mentais. Alors pourquoi ça aurait changé ? Je mérite une bonne sanction ça c'est certain. Je donne un mauvais exemple à ma fille par dessus ça.

Je suis vraiment stupide de mentir.

Comme ces hommes et leur alcool. Comme ces femmes qui feraient tout pour un homme qui n'en a rien à faire. Comme ces enfants qui font leur maximum pour rendre heureux leur parents en oubliant de se rendre heureux d'abord. Je suis stupide comme eux. Comme ces personnes que je n'ai jamais voulu être. La vie est mal faite. Vraiment. On devrait lui donner une punition avant la mienne. Elle le mérite amplement elle aussi, peut-être plus que moi d'ailleurs.

- Je suis là, si tu veux me parler de quelque chose, ou..

- Je n'ai pas envie que vous partiez, enchainai-je, le coupant.

Il me regarde, je le vois du coin de l'oeil. Mais j'ai pas envie de le regarder. Je ne veux pas voir de tristesse ou encore moins de la pitié. C'est comme ça, et je dois juste m'y faire.
- On a pas vraiment le choix. Toi parcontre tu l'as.

Je ne rajoute rien. Il n'a pas tort. J'ai le choix, j'ai la possibilité de changer certaines choses. Alors qu'est ce que je fais là, sur des escaliers bien trop coûteux pour mes petites fesses ? C'est bien ça mon problème. Je n'arrive pas à me lancer, à me décider.

Rien que pour la lettre de Zayn. Si ce gamin n'était pas passer en me bousculant, il ne serait certainement pas ici en ce moment.
Et Niall. S'il ne m'avait pas harcelé pour lui dire ce que je ressentais, nous en serions où ? On ne se serait pas embrassés.
Harry, si il ne m'avait pas demandé, poussé à lui parler, j'aurai pleuré encore une fois seule dans ma chambre comme une stupide enfant.

Le problème avec moi, c'est que j'accorde trop d'importance aux mauvaises choses. Voilà, mon véritable problème.

Et je m'en mords les doigts.