Mon cher *****,
Je t'écris cette lettre que je ne t'enverrai jamais, et que tu ne liras donc jamais. J'ai déjà passé le cap de te déclarer mes sentiments, même si c'était plutôt approximatif et pas vraiment explicite mais tu me connais, les sentiments ce n'est pas vraiment mon truc. J'ai vraiment du mal à les exprimer, et tu n'imagine même pas l'effort que j'ai dû faire sur moi-même pour t'envoyer ce si petit et si ridicule message. J'avais été vexée, je ne sais plus pourquoi, alors dès le lendemain j'en ai profité en me disant que, de toute façon, je n'avais plus rien à perdre. Je ne m'attendais certes pas à une réponse positive mais je n'ai reçu qu'une excuse encore plus vague que ma déclaration en elle-même, comme quoi ce n'était pas vraiment le bon moment. Mais y a-t-il seulement un bon moment pour ce genre de chose ? Je ne pense pas, mais j'aurai largement préféré que tu me dises que je ne t'intéresse pas car ça m'aurait évité des désillusions et d'espérer une chose qui n'arrivera jamais. Pour une fois dans ta vie, j'aurai aimé que tu me dises les choses telles quelles sont, en ne prenant pas de petites pincettes avec moi. Aujourd'hui, j'ai encore plus de sentiments pour toi et je pourrais presque te dire que je t'aime. Tu vois ce que tu as gagné ? J'ai essayé de t'oublier, j'ai réussi à ne pas te parler pendant ce long mois où je n'ai fais que penser à toi. Mais j'ai craqué, il y a trop de façon pour te contacter de nos jours alors même que j'avais réussi à ne plus t'envoyer des messages en supprimant « malencontreusement » ton numéro. Des messages qui, je le sais, t'ennuyaient plus qu'autre chose, mais je n'ai pas résisté en voyant ton nom sans cesse s'afficher sur snapchat. Je peux t'imaginer sans difficultés te dire que tu en as marre de moi, que tu aurais préféré que je disparaisse à jamais de ta vie plutôt que de m'accrocher bêtement à toi, mais que je veux-tu ? Je suis amoureuse. Amoureuse. Ce mot me fait mal parce qu'il est difficile d'aimer sans être aimé en retour. Alors oui, je peux désormais te le dire sans me tromper : je t'aime. T'aimer me fait souffrir. J'ai cette boule au ventre quand je me dis que je pourrais te croiser n'importe quand, même si ça n'arrive jamais. Je forcerais bien le destin en ma faveur, mais j'échoue à chaque fois. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé, je te le promets. Alors oui, je t'aime mais surtout, tu me manques. Tu me manques terriblement. J'ai envie de te voir, que tu sois là et j'ai envie de me lover contre toi. J'ai envie de te voir chaque jour. J'ai envie de voir ton sourire, d'entendre ton rire, ta voix, j'ai envie d'écouter tes histoires. Mais j'ai peur. Oui, j'ai peur car tu t'éloigne, puis tu te rapproche, mais tu finis toujours à des années lumières de moi. Depuis des mois je ne t'ai pas vu en chair et en os et ça me rend triste. Toi qui fais si bien les massages, toi qui laisse courir tes doigts le long de mon dos et de mes bras, toi qui est si doux et attentionné avec moi. J'aimerai revenir quelques années auparavant où on ne passait pas une journée sans se parler, et on se voyait régulièrement, mais tout en gardant cette proximité qu'on a eu toi et moi. Maintenant, nous n'avons plus grand-chose à part ces rares fois où nous nous voyons et surtout nos très courtes et limitées conversations sans grand intérêt. Je regrette tout ça, mais que veux-tu ? Le temps passe, et j'espère que mes sentiments disparaîtront avec lui.
Je t'aime,
#J
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Lettres
AlteleCe n'est pas une histoire, seulement diverses lettres qui n'ont aucun lien entres elles.