Des frissons parcoururent ma colonne vertébrale tandis qu'un coup de feu détonna, suivi d'acclamations turbulentes. Mon cœur tambourinait dans ma cage thoracique alors que je tâchais de rester calme et trouver une solution à tout cela. J'avais instinctivement commencé à marcher en rond, le plancher vieilli du navire craquant sous mon poids comme mes pieds nus le foulaient péniblement.Le bateau tangua dangereusement d'un côté, me faisant vaciller et mes doigts cherchèrent inconsciemment mon pendentif pour finalement ne toucher que le creux de mon cou. Je m'effondrai au sol, gagnée par la tristesse.
Seulement quelques secondes plus tard, le capitaine ouvrit brusquement la porte, alors que je sursautais de surprise. Déterminée à avoir des réponses, je me relevai.
- Pourquoi m'avez-vous kidnappé ? Demandai-je fermement, plaçant mes paumes sur mes hanches.
Sans me donner la moindre considération, il lança son arme à feu sur son bureau avec un bruyant choc et retira sa veste, laissant révéler des vêtements complètement déchirés à certains endroits. Je l'observai, silencieusement ahurie qu'il ne daignait pas même me regarder. Soufflant, il s'affala paresseusement dans sa chaise avant que sa main n'aille fouiller l'intérieure de sa poche et d'en sortir une pièce volée de bijoux. Il laissa pendre la chaîne d'or devant son visage, l'admirant avec fascination.
- Pourquoi m' avez-vous pris mon collier, ravager ma ville et m'enlever ? Questionnai-je de nouveau, la colère bouillant en moi.
L'homme préféra encore m'ignorer, déposant le bijoux précieux sur son bureau, l'inclinant pour mieux l'inspecter.
- J'ai dit -
- Je sais ce que vous avez dit. Coupa-t-il sèchement, m'envoyant un regard noir. Il est possible que j'ai fait certaines choses, mais je ne suis certainement pas sourd. Maintenant gardez votre jolie petite bouche fermée. Je travaille.
- Mais -
Un poignard siffla près de mon visage, un bruit sourd résonnant aussitôt dans le bois, non loin de moi. Mon cœur s'arrêta. Le capitaine était soudainement redressé, me poussant violemment contre une surface dure. Ma tête se retrouva juste à côté de la lame. Je déglutis.
- Qu'est-ce que j'ai dit ? Interrogea-t-il calmement, bien que tout de son comportement démontrait le contraire.
Je ne pouvais pas empêcher les larmes se former dans mes yeux, la frustration et la peur se mêlant ensemble. N'osant pas répondre, je baissai les yeux à mes pieds en me mordant la lèvre inférieure.
- C'est ce que je pensais.
Un frisson glacé de peur me parcourut, quand ses yeux sombres transperçaient les miens avec menace. L'homme aux cheveux d'ébène fit un pas en arrière, inclinant lentement la tête de côté en me regardant. Il ne dit rien d'autre avant de récupérer le poignard figé dans le bois près de ma tête, le remettant à sa ceinture.
Je pus recommencer à respirer lorsqu'il fut à cinq bons pas loin de moi. Mes genoux me lâchèrent et je m'écroulai au sol avant de me calfeutrer en une boule, les yeux fermés, des larmes silencieuses dévalant mes joues. Allez Rose... ressaisis-toi. Je l'entendis bouger, déplaçant nerveusement quelques objets et en jetant d'autres au sol.
- Où est-t-il ? Grogna-t-il, l'irritation résonnant dangereusement dans chacun de ses mots.
Mes poils se hérissèrent alors que j'entendis le son de verre se briser au sol. Hésitante, je rouvris les yeux, peur de ce que je pourrais trouver.
- Où il est, putain ?! Rugit-t-il, envoyant quelques papiers voler tout autour de lui. Il ouvrit violemment deux tiroirs, jetant leur contenu au sol. Il est là. Maugréa-t-il, fouillant l'intérieur du plus petit.
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Renegade [ Traduction Française ]
Fanfiction[ Traduction datant de 2014 ] 7 avril 1762 Depuis que je suis une petite fille, j'avais toujours dit que les escrocs et les bandits n'étaient rien que des ennuis. J'avais entendu des histoires de monstres, qui attaquaient la mer à la recherche d'o...