Chapitre 26

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Quand une partie de notre âme s'envole, qu'on reste impuissant les pieds cloués au sol, de nos larmes salées on caresse le passé, pourquoi les meilleurs partent en premier?

Je me réveillais dans les bras de mon ange, et à peine eus-je posé les yeux sur lui qu'un malaise me prit, je pleurais. C'était sa dernière journée. Notre dernière journée. C'était passé tellement vite, je l'aimais tellement, je ne voulais pas le quitter, pas déjà, je n'étais pas prête.

Je me sentais tellement mal, j'étais incapable de me réjouir de cette journée, je ne pouvais pas rire, ni même sourire, en sachant qu'à minuit pile, il s'en irait, pour toujours.

Je me levais sans le réveiller et filais à la salle de bain.

Je pris une longue douche et m'habillais avec une longue robe noire fluide, je ne comptait pas sortir!

Je descendais à la cuisine, où ma mère était déjà installée, en train de préparer le repas du soir, il était à peine dix heures.

-Bonjour ma chérie! Bien dormis?

-Oui, très bien, souris-je.

Je pris un plateau et y préparait un petit déjeuner pour deux avant d'embrasser ma mère et de remonter.

Je posais le plateau sur ma commode et allais doucement réveiller Ariel, qui à peine l'eus-je embrassé, m'attira à lui, me faisant rouler sur le dos.

-Tu ne dormais pas! Tricheur! M'écriai-je.

Mais il me fit vite taire de par ses baisers brûlants. Il fit doucement remonter ma robe jusqu'à mi-cuisse avant d'écarter tendrement mes jambes pour se mettre entre elle.

-Ariel...

-Je t'aime, dit-il avant de m'embrasser de nouveau, ce qui ne me déplut pas.

Mais il y avait ma mère à la cuisine, mon père surement dans sa chambre, et Noémie dans la sienne, autant dire pas beaucoup d'intimité, mais après tout, je m'en fichais, quand pourrais-je le revoir après ça?! Sans doute jamais! Alors j'enroulais mes bras autours de son cou et lui rendis ses baisers ardents.

-Ell... Oups!

Je me détachais d'Ariel et eu juste le temps de voir Noémie refermer la porte, rouge comme une tomate.

-Oh mince, ris-je.

Je poussais Ariel sur le côté en riant, et allait chercher le plateau que j'avais préparé. Je m'asseyais à côté de lui, le plateau sur nos cuisses.

-Tu crois qu'elle va nous dénoncer? Demandai-je en parlant de Noémie.

-Non, elle a été trop surprise!

Nous mangions doucement, entrecoupant notre petit déjeuner par des baisers de temps à autre.

Ensuite, pendant que je faisais mon lit et rangeais un peu, Ariel s'éclipsa chez lui afin de prendre une douche, et quand il revint, nous descendions tout les deux aider ma mère, qui nous demanda de dresser la table du salon.

Dans la cuisine, ma mère écoutait de la musique, et quand un tango assez romantique commença, Ariel me prit dans ses bras et me fit danser.

-Je sais pas danser le tango, ris-je.

-Suis moi simplement.

À la fin de la chanson, alors qu'il me faisait tourner, je tombais en riant. Il m'aida à me relever et m'embrassa.

-Hum hum.

Nous nous tournions dans un même mouvement pour voir ma mère, le sourire aux lèvres, qui nous regardait depuis la porte.

Deux ailes pour une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant