Danse pour moi

Chapitre 19 - Noah

Musique de fond : aucune

Média : Ian somerhalder ( Noah )

J'hésite longuement entre aller l'espionner ou prendre ma douche. Finalement j'opte pour la douche. Même le bruit du jet d'eau brûlante ne suffit pas à couvrir la musique. 

En me savonnant , je l'imagine danser. J'imagine sa grâce naturelle. Son charme et ses courbes semblent avoir été conçu dans l'unique but de danser. 

Je me rince à toute vitesse , j'aimerais pouvoir la surprendre en pleine action avant qu'elle n'est finie. Quand je retourne dans la chambre , je retrouve mes vêtements pliés impeccablement sur le lit. Une douce odeur de fleur s'en dégage quand je les portent à mon nez. Je comprends qu'elle les a lavés. Je sourie à cette délicate attention de sa part. 

Comment lui retourner la pareille ? Je crois avoir trouvé mais est ce qu'elle acceptera ce que j'ai en tête ? Devant la porte de sa copine , la musique est 10 fois plus forte que lorsque j'étais sous la douche. 

J'entre silencieusement et reste dans l'embrasure de la porte. Ainsi elle ne remarquera pas ma présence tout de suite. La chambre est deux fois plus grande que celle de Zoé , ce qui explique pourquoi elle s'entraîne ici. 

Quand je la vois , je me mords la langue pour retenir de lui sauter dessus. Elle danse devant un grand miroir qui longe presque tout le mur de droite. Elle porte toujours son micro short et sa brassière comme une seconde peau. Un fin voile de transpiration recouvre son corps. Elle a rassemblé ses cheveux en une queue de cheval négligée sur le sommet de son crane. D'autres hommes auraient trouvé cette image peu élégante voir anti-sexy mais sur moi , cette vision a pour effet de me faire bander sévère. 

Elle bouge comme si c'était la dernière fois de sa vie qu'on lui en donné l'occasion. Ses mouvements sont contrôlés. C'est bien ce que je me disais. Cette fille est un concentré d'élégance. La musique ralentit pour enfin s'arrêter et son souffle devient la seule source de bruit dans la pièce.

- On joue les voyeurs ?

Putain elle m'a fait peur. C'est moi qui l'espionnais , moi qui me suis presque caché et c'est moi qui suis surpris.

- Excuse moi. Je voulais voir sur quoi tu répétais. La salle de bains est libre.

Elle me rejoint en passant devant moi pour quitter la pièce. Je jure que mes yeux ont pris seuls l'initiative de mater son cul. Je ferme la porte derrière moi pour m'installer au bar de sa cuisine où elle boit un grand verre d'eau. Je me lance.

- Est ce que tu veux passer la journée avec moi ?

Elle manque de s'étouffer à ma proposition.

- Aujourd'hui ?

- Oui , aujourd'hui. On pourrait aller chez moi.

Elle hésite mais finit par accepter.

- Laisse moi juste me laver avant et on pourra y aller.

- Tu es sûre ? Je t'ai vu hésiter alors...

- Non , c'est juste que c'est nouveau pour moi aussi. Je ne suis jamais allée chez un de mes anciens copains.

- Bon sang ! Mais est ce qu'au moins tu as déjà embrassé un mec avant moi ?

C'est vrai ça... A l'entendre parler , on dirait que tout est nouveau pour elle.

- Bien sur que oui ! Mais comme je te l'ai déjà dit , j'ai grandi en foyer avant d'intégrer une école de danse , composé exclusivement de filles... Et puis quand je voyais des garçons , on allait genre... au ciné.

- Et tu n'as jamais dépassé le stade des bisous ?

- Non dit-elle franchement.

- Pourquoi tu prends ce ton avec moi ?

- Parce que je trouve ça assez insultant que tu doutes de moi. Particulièrement à ce sujet.

Merde , je l'ai vexé. Rattrape ta connerie Scott. Je l'attrape par le bras quand elle passe devant moi à grand pas.

- Hé bébé. Regardes moi. Excuses moi ok ? Je ne doute pas de toi mais regarde toi... Tu as toutes les qualités du monde qu'un mec peut énumérer dans un de ses foutus films. Alors ne soit pas fâchée contre moi parce que ça me fait tout drôle qu'aucun mec n'est jamais posé les pattes sur toi.

Ses joues s'embrasent lorsqu'elle relève la tête timidement vers moi. On dirait une petite fille que l'on console. Je me sens fondre comme une gonzesse devant un bébé. Adorable. Son sourire enfantin m'invite à poursuivre. Je choisis l'humour , comme d'habitude.

- Que faisais tu pendant tout ce Temps?

Elle glousse , une main devant la bouche avant de répondre. Elle a compris...

- Je t'attendais.

Moi qui pensait que si un jour elle apprenait que je connaissais ce film et quelques unes de ses réplique fétiches , elle rirait de moi... Finalement , cela joue à mon avantage.

Nous nous embrassons trop chastement à mon goût. J'aimerais pouvoir faire ça sans retenue mais je crois que j'ai peur de la brusquer. Stop.

- Vas te laver , ensuite on passera prendre un truc à bouffer avant d'aller chez moi.

- Je me dépêche.

Effectivement , pour une nana , elle a fait relativement vite. Ses cheveux sont mouillés et emmêlés ce qui lui donne un air sauvage. L'inverse parfait de son visage d'enfant que j'avais en face de moi 20 minutes plus tôt.

- Comment tu as fait pour aller aussi vite avec cette tignasse comme la tienne?

- Secret de femme rétorque t-elle malicieusement.

Il y a tellement de questions restées sans réponse à propos d'elle. Je veux tout savoir la concernant, de son enfance à maintenant. Je m'engage à l'écouter nuit et jour si elle répond à la moitié de mes interrogations. 

Lorsque nous arrivons en bas de chez moi 45 minutes plus tard , je me sens nerveux.

- Ne t'attends pas à l'appartement de Grey... pas d'endroit surdimensionné , pas de piano de luxe...

Je marque une pause puis ajoute :

- Pas de chambre rouge...

Elle éclate de rire. Sa bonne humeur est communicatif .

- Dommage.

- Quoi ?

Elle est sérieuse ?

- Relax Noah. Je plaisantais mais sache que je suis très ouverte d'esprit.

A ses simples mots , je sens mon sexe se durcir et mon imagination tourne à plein régime.

- Tu vas appeler l'ascenseur ou c'est dans ce hall que tu habites ?

Merde. J'étais tellement excité que je n'avais même pas remarqué que nous étions déjà rentrés.

L'ascenseur s'immobilise pour nous laisser y sortir. Mes mains tremblent tellement que je manque le trou de la serrure 2 fois avant d'y parvenir. Je pousse la porte. On y est. Comporte toi convenablement Scott ou je te botte le cul ! Je fais taire ma conscience et l'invite à entrer.