Chapitre 24 - Noah

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Est-ce une vision ? Un coup du sort ? Le putain de destin qui se fout de ma gueule ? Sérieux , c'est quoi ces conneries ? Je n'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis plusieurs jours et la voilà qui se pointe spécialement le jour où j'ai lâché prise. Le jour où j'ai sauté Mila avant de la ré-embaucher. Je suis gravement dans la merde. Là , tout de suite , je ne sais pas ce que je suis supposé faire. Il va falloir que je trouve , et vite... Car elle s'avance maintenant vers moi.

- Salut dis-je nerveusement.

-Salut.

Sa voix est presque inaudible dans ce boucan infernal. Ses yeux sont brillants et boursouflés. On dirait qu'elle est malade. Est-elle sortie dans la rue sans rien sur le dos ?

- Comment tu vas ? je lui demande.

- Et toi ?

- Tu réponds à une question par une autre ?

- Non je... en faite je suis juste venue te remettre ceci.

Zoé me tend une enveloppe rose.

- Qu'est ce que c'est ?

- Une lettre en réponse à la tienne répond-elle timidement.

Alors elle l'a bien lu. Le soulagement que je ressens n'est que de courte durée lorsque je regarde le papier qu'elle m'a donné. " Noah " , mon prénom est inscrit en une jolie écriture italique. Une boule d'angoisse commence à se former dans mon estomac.

- J'y vais. Cassie m'attend dans la voiture.

- Déjà ? Tu ne veux pas qu'on boive un verre ou bien qu'on discute ?

- Non. Vraiment , je préfère partir.

Elle jette un œil au podium qu'elle occupait avant puis me regarde de nouveau. Ses yeux ne sont plus celle d'une femme malade mais celle d'une femme trahie et blessée.

- Mais tu peux boire un verre avec celle que tu as engagé pour me remplacer.

Mila. Oh merde.

- Écoutes ... ça fait des jours que j'essaie de te joindre mais tu n'as jamais répondu. J'étais dans une merde noire et tu ne venais plus travailler. Je n'avais pas le choix.

Elle déglutit mais ne répond rien.

- J'ai besoin de te parlé Zoé.

- Sil te plaît... lis la lettre.

Elle fait un pas vers moi et m'embrasse sur la joue. Son parfum emplit mes narines et j'inspire cette douce odeur sucrée comme un toxicomane reniflerai son rail de cocaïne. A ce moment là , je ne suis plus qu'un homme perdu réclamant sa dose de drogue. Ma drogue Zoé.

- Au revoir Noah.

Elle s'en va et me laisse là , encore pantelant et enivré d'elle avec pour seule consolation , cette enveloppe rose.

- Stan. Dés que tu vois Lucas , dis lui que j'ai du partir et donne lui ces clefs.

Je lui jette mon trousseau et sors au plus vite. Pendant le trajet , je n'arrive pas à me calmer. Je suis à cran et son visage blafard ne cesse de me hanter. Elle n'avait vraiment pas l'air d'aller bien et ça m'inquiète. Je veux la savoir en parfaite santé physique et mentale comme si son état général avait un impact direct sur ma propre santé. Je jette un œil à l'enveloppe qui m'attend sur le siège passager. Je ne peux plus attendre , il faut que je sache maintenant. Ma voiture est déjà garée sur le bas côté quand j'ouvre enfin le fin papier. Zoé , je t'en prie , dis moi ce que je veux entendre. Ou plutôt , ce que je veux lire.

Danse pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant