Chapitre 5

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7 décembre 2123:
À présent, Élisabeth voulait la frapper. Ses phrases tournaient sans cesse dans sa tête et la martelaient comme un marteau sur l'enclume. Elle n'en pouvait plus. Le bouclier qu'elle s'était façonnée durant plusieurs années venait de se briser. Elle ne savait plus où avancer et il lui semblait que ses appuis avaient disparu. Même David n'existait plus à ses yeux. Plus rien n'importait. Encore une fois les phrases lui provoquèrent une effroyable migraine.
-Oui j'ai trahi, avait murmuré Suzanne.
-Qui? Hurla le directeur, explique moi comment as-tu mis notre plan en marche!
-Un jour, vous m'avez annoncé que mes parents n'étaient pas morts. Seulement prisonniers comme les parents de Nathan.
-En effet, affirma le directeur.
-Vous m'avez promis de les libérer si je vous livrais quelque chose. Vous deviniez qu'il se passait un truc.
Le directeur hocha la tête :
-Nous ne pouvions pas demander à Nathan, il aurait refusé et m'aurait vendu. Continue.
-Je n'ai rien dit, je me suis tu. Et je vous ai dit l'heure du rendez-vous. Et vous nous avez piégé. Vous allez les libérer ?
Elle était en sanglots, anéantie.
-Non, répondit le directeur. Nous ne pouvons tout simplement pas. Ils sont morts.
Suzanne releva les yeux, haineuse. Mais déjà, des gardes s'approchaient et l'attrapaient.

Rien qu'à cette pensée, les yeux d'Élisabeth brillèrent. Elle avait été trahi et Suzanne corrompue.
Pourtant, elle s'était forcée à garder la distance avec les autres. En vain. Alors qu'elle vivait heureuse dans sa bulle, celle-ci éclatait, lui laissant plus de problèmes que de coutume.
Maintenant, elle n'avait plus le choix, elle rejoindrait l'Armée des Six Bataillons. Voilà déjà deux heures qu'elle avait regagné sa cellule et elle était toujours hantée par ce flot de souvenirs malsains.
Dans cette pièce, elle s'ennuyait. Elle ne pouvait pas se défouler comme elle en avait besoin. Élisabeth abatit son poing sur le mur d'un geste rageur. Elle recommença plusieurs fois, tambourinant sur la surface froide.
La peau de ses phalanges commença à s'arracher. Elle hurla de douleur. Du sang commençait à couler le long de ses doigts et une odeur métalique envahit l'atmosphère de la pièce. Élisabeth suffoqua. Elle se laissa tomber sur le sol, désemparée.

7 décembre 2123, au même moment:
David pleurait. Oui, c'était un homme. Et alors? Non, il n'y croyait pas. Il n'était pas triste, non. Il était juste excédé par la tournure que prenait les événements. Alors qu'il devait être loin avec Élisabeth, Suzanne déjouait ses plans! Il se l'était promis, si il la retrouvait, il la tuerait. Oui, il s'en était douté. Oui, il aurait plus l'arrêter. Mais il avait fait confiance. À tort.
À présent, il comprenait Élisabeth. Elle attendait un soutien de son père. Celui-ci semblait l'avoir oublié. Il comprit ce sentiment de trahison qui devait brûler son cœur.
Il comprendrait si celle-ci ne lui adressait plus la parole ou même un regard.
Encore une fois, il se promit intérieurement une vengeance.
Alors que David était perdu dans ses pensées, la porte s'ouvrit sur deux gardes. Il ne pourrait pas s'échapper comme dans les films: il n'était pas en capacité d'assommer les deux.
Les deux gardes étaient munis d'un plateau qu'ils déposèrent sur un lit puis ils sortirent rapidement.
David se rua sur la nourriture, son estomac grondait. Il engloutit la nourriture alors que ses paupières se faisaient lourdes. Alors qu'il n'arrivait pas à associer réalité et rêve, il s'endormit dans un sommeil artificiel...
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DictatueurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant