Dictatueur

Chapitre 11

Encore de nombreuses fautes, et excusez moi, mais je préférais poster pendant que j'étais inspirée 😊😊
Comme d'habitude, points négatifs et positifs acceptés avec plaisir 😀😀 ( ça me prouve qu'il y a encore des fidèles 😂)
Alors, dans l'attente de vos commentaire, bonne lecture! 😘

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Les soldats installèrent un campement de fortune. Un semblant de feu commençait à brûler au centre, entouré d'un arc de bûches, placées là pour s'assoir. Elisabeth les observa installer le campement, sceptique. Il était clair que ces hommes étaient entraînés à tuer et non à monter des camps.
Même si l'attention des quelques gardes qui s'attelaient à la construction du camp était détourné, les deux détenus restaient en étroite surveillance.
Élisabeth risqua un coup d'œil vers Nathan mais celui-ci regardé les étoiles, pensif. Comme il se sentait observé, il se retourna vers Élisabeth. Elle détourna le regard, au bord des larmes.
-Que va t-on devenir, Nathan?
-Bah ça, il fallait y réfléchir avant, coupa un soldat, vous êtes vraiment cons!
Tout les soldats partirent dans un ricanement très peu distingué. Puis ils firent assoir les deux prisonniers et ils s'assirent à leur tour. Un soldat, particulièrement costaud sortit une marmite du feu et s'écria :
-Bouillon ce soir!
La plupart des soldats grognèrent, mais leur grognements furent vite tarit par la faim qui tiraillait leur estomac. Ils sortirent un bol et le service ainsi que le repas furent vite expédiés, car le repas était maigre par rapport à leur faim. Puis, deux soldats vinrent nourrir les prisonniers. Pendant qu'ils s'attelaient à cette tâche, les autres montèrent six petites tentes, qui leur serviraient d'abri pour la nuit.
Le repas finit, ils levèrent les prisonniers et leur détachèrent les mains. Un soldat leur lança:
-il y a une bassine en étain entre les deux tentes là-bas, vous avez cinq minutes pour vous débarbouillez. Et vous êtes surveillés, lança t-il avec un clin d'œil.
Élisabeth et Nathan se dirigèrent vers le coin indiqué par le capitaine et trempèrent leurs mains dans l'eau glacée de la bassine. Élisabeth avait bien compris qu'ils n'auraient plus le droit au confort dont ils bénéficiaient à la clinique. Ils se lavèrent la figure et évitèrent de croiser un regard: chacun savaient que s'ils se regardaient, l'un deux craquerais et ils voulaient rester forts face aux soldats. Ils se relevèrent puis tendirent leurs poignets. Ils furent aussitôt enchaînés et furent emmenés dans une des tentes. Le capitaine les attendait:
-Vous dormirez ici ce soir. Vous êtes sous étroite surveillance, sachez le. Et si tout va bien, nous arriverons là où votre vie changera dans trois jours. Ses yeux exprimaient un mépris sans égal, et son sourire se tordit en un rictus très peu attirant.
Puis il sortit laissant les deux détenus avec les soldats. Il y avait deux petites couches installaient sur le sol, et l'endroit était spartiate mais Élisabeth ne se plaint pas, et se coucha, suivit par Nathan. Deux gardes s'installèrent à l'entrée de la tente et les autres s'éparpillèrent dans le campement, gagnant leur poste respectif.
La nuit fut longue pour Élisabeth, elle entendit des hommes entretenir le feu, la relève changer devant la tente... Nathan paraissait dormir à poing fermé, mais cela aussi, Élisabeth savait que ce n'était qu'une impression. Au bout d'un moment, Élisabeth s'endormit et plongea dans un sommeil sans rêve, perdu dans les profondeurs de l'obscurité.
Le lendemain, le soleil se levait à peine quand Élisabeth fut réveillée, Nathan était déjà debout et l'attendait près de l'entrée, pensif. Cette histoire nous changera à jamais, pensa Élisabeth, et nos relations aussi.
On leur donna un croûton et les soldats démontèrent le campement. Le voyage se passa sans accident et le soir se déroula comme la veille, fatiguée, Élisabeth s'endormit plus vite et sa nuit fut agitée de cauchemars. Soudain, des cris se firent entendre dans tout le campement, et les soldats s'agitèrent.
-Nathan? Chuchota Élisabeth.
Nathan ouvrit les yeux puis les écarquilla quand il entendit le brouhaha dans lequel le camp était plongé.
-Que se passe t-il? Questionna Nathan.
Élisabeth secoua la tête, elle n'en savait rien. Comme pour interrompre leur conversation, les deux gardes en faction se précipitèrent dans la tente et saisirent les deux adolescents. Nathan et Élisabeth n'eurent pas le temps de comprendre, déjà, les gardes les emmenaient dans la forêt, loin du campement.
-Que se passe t-il? Demanda Élisabeth, doucement.
-Chut, lui répondit le soldat d'une voix bourrue.
Élisabeth aperçut les lueurs du feu une dernière fois avant que l'obscurité ne les enveloppe. Les soldats accélérèrent le pas encore une fois, étant à la limite de la course. Enfin, ils arrivèrent dans une petite clairière, et, d'un commun accord, s'arrêtèrent. Ils déposèrent Nathan et Élisabeth au sol et se dévisagèrent, effrayés.
-Que s'est il passé? Répéta Élisabeth.
-Des rebelles nous ont attaqués, répondit enfin un soldat. Ils n'ont aucune chance mais il fallait vous protéger, je ne sais pas pourquoi, mais le Général tient à vous.
Pourquoi ils ne peuvent pas nous libérer? Se lamenta Élisabeth.
Elle s'assit sur la terre et la mousse de la clairière. Elle se recroquevilla et attendit. Sans prendre gare, elle s'endormit.
-Élie... Chuchota doucement Nathan, réveille toi, les gardes pensent que c'est bon.
Elle émergea doucement, et dévisagea Nathan, puis les gardes.
-Et bien allons y! Lâcha Élisabeth, faussement enthousiaste.
Elle se releva et suivit les deux gardes qui s'éloignaient déjà dans les fourrés. Nathan lui emboîta le pas et, ils regagnèrent le camp.
-Stop, lâcha l'un des gardes, stupéfaits. Ne regardez pas.
Malgré l'avertissement, Élisabeth jeta un coup d'œil. En effet, elle n'aurait jamais dû. Le camp était à feu et à sang, et, contrairement à se qu'avait dit le garde, de nombreux corps de soldats gisaient dans le camp. Il n'y fait aucune trace de vie, aucune trace de survivant. Pourtant, lentement et faiblement, un râle s'éleva dans le silence du matin.

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À bientôt pour la suite!! 😀😘