La nuit a été courte pour moi, j'ai pensé à cet homme, à ce clochard qui m'a agressé, je comprends pas, j'comprends plus. La peur s'installe, l'angoisse aussi, le début de ma paranoïa se fait ressentir, je vérifie par ma fenêtre s'il est là ou pas, j'ose même plus sortir de chez moi.
: CHÉRIE TU DESCENDS OU JE DOIS VENIR TE CHERCHER ?
Moi : J'ARRIVE YEMMA !
Je reviens à moi-même et je file me laver le visage. Je ne veux pas en parler à mes parents (GROSSE ERREUR), j'veux pas qu'ils sachent.
Je descends dans la cuisine, mon père était déjà parti, restait plus que ma mère et moi. On est trop fusionnel toutes les deux, comme deux soeurs, deux confidentes.
Yemma : Ça va pas benthi ?
Moi : Si si ça va maman, j'ai juste mal à la tête.
Yemma : Hmm je suis pas convaincue mais bon. Tu manges quoi ?
Moi : Rien du tout, j'ai pas trop faim.
Yemma : Tu me caches quelque chose Alia ?
Moi : Non yemma sérieux je tombe malade je crois. Bon j'vais aller me préparer ok ?
Yemma : Oui oui vas y, si tu veux parler je suis là.
Je monte, me prépare, je fais un bisous à ma mère et je sors. Je décide de ne pas prendre ma voiture, je vais prendre les transports aujourd'hui c'est plus prudent.
Je crois voir le mec de hier soir plusieur fois mais j'me dis que j'suis parano donc j'calcule pas. Mais plus j'avance et plus je sens un regard sur moi, c'est pas possible j'deviens folle ou quoi ? J'marche de plus en plus vite. J'prie fort pour ne pas le croiser, mon coeur ne le supporterait plus cette fois.
Je marche tellement vite que je heurte une personne sans faire exprès. Mon sac est à terre et son portable aussiiii !!! Quelle étourdie !!! Il est tout cassé !!!
Moi : Excusez moi j'suis vraiment désolé c'est juste que...
Je relève la tête vers lui et le CHOC ! C'était un bg mais un bg ouaw il était habillé comme sur la photo! Mais son visage me disait quelque chose, je l'ai déjà vu quelque part c'est obligé.
Lui : Chut c'est bon panique pas wesh j'm'en tape du fone. C'est rien.
Son « wesh » m'a un peu choqué vu comme il était habillé mais au final ça lui donne un certain charme.
Moi : Désolé...
Lui : Tranquille j'ai dis.
Il avait l'air pressé, je remets mes cheveux en place et commence à partir.
Lui : Oh oh oh tu vas où là ?
Moi : Je vais en cours pourquoi ?
Il passe sa main sur sa barbe deux fois et vient jusqu'à moi. Mais ils veulent quoi ces gens ? J'ai la poisse ou quoi ?
Lui : Décidemment j'vais galérer avec toi.
Moi : Hein ? Quoi ? Comment ça ?
Lui : Écoute moi bien, t'as vu tout le gens autour de nous ?
Moi : Oui...
Lui (me montrant une arme caché derrière sa veste) : J'ai pas envie d'te faire mal alors tu vas gentiment me suivre compris ?
Moi (mettant la main sur ma bouche) : P..pourquoi ?
Lui : Tu viens ou j'le sors ?
Il me tient la main, sûrement pour faire croire que c'est mon copain, je tremble de peur... je comprends pas ce qu'ils me veulent ces gens là...
Moi : T..tu me fais mal...
Il desserre la main et nous arrivons dans un parking. Il se dirige vers un 4x4, me demande de m'asseoir et c'est ce que je fais. Déjà que son parfum me perturbe en plus de ça il passe par dessus moi pour me mettre la ceinture. Arrivée à la hauteur de mon visage, il me lâche un petit rire et ferme la porte. Je suis en train de me faire kidnapper et au lieu de pleurer j'analyse ce mec.
Il monte à son tour et démarre, les vitres sont teintées (non sans blague?) donc c'est sur que personne me verra. Ok respire Alia... tu vas pas mourir, tu vas pas mourir...
Lui : Respire wesh je vais pas te tuer. Tu vas niquer mon cuir avec tes ongles.
Je tenais le siège très très fort. Y avait un fond de musique dans la voiture, l'air chaud me frappait au visage. Je pensais à ma mère, à mon père... ils vont s'inquiéter !
Moi : Je... je peux appeler mes parents ?
Lui : Ça je m'en occupe tekass.
Moi : Mais...
Lui : J'ai dis j'm'en occupe khlass. Dors le chemin est long.
Le chemin est long ? Je regarde par la fenêtre les maison défilés puis plus rien, seulement de la verdure. Et tout le reste du chemin était comme ça, plus aucune habitation. Ok donc vas y pour te sauver...
On arrive à la tombée de la nuit, devant une maison banale. Mais devant cette maison y avait pleins de voitures de luxe.
Lui : Bouge pas.
Il sort de la voiture et vient me détacher, il me prend par le bras et me fait avancer vers la maison. Un tout petit chiot court vers moi. Oh mon Dieu j'me suis baissée pour le prendre dans mes bras... un petit pitbull gris aux yeux bleus.
J'avais oublié que j'devais être énervée donc je reprends mon expression sévère. J'entends l'autre lâcher un rire moqueur.
Lui : Asy garde le dans tes bras ça te fera une compagnie là haut.
Là haut ? Il veut m'enfermer comme Raiponce ou quoi ? J'avance avec le chiot dans les bras. Il me fait entrer, j'aperçois quelques têtes dans le salon mais je n'ai pas le temps d'en voir plus qu'il me tire vers les escaliers.
Lui : J'ai quelques règles pour toi, tu les respecte pas j'te tue compris ?
Moi : (je hoche la tête)
Lui : Tu descends JAMAIS en bas sans que j'te le dise. Tu parles pas aux hommes ici, tu restes dans la chambre j'viendrais te voir de temps en temps et t'auras à manger quand tu vois. Compris ?
Moi : Je vais en prison quoi ?
Lui : Crois moi les gens en prison rêveraient d'avoir ta place. MONTES !
Je monte les escaliers, cette maison cache bien son jeu. Elle paraît petite et innocente de dehors mais une fois à l'intérieur elle est immense et super bien décorée.
On arrive devant une porte, la dernière porte d'un long couloir. Il sort une clé de sa poche et l'ouvre.
Moi : Vous allez quand même pas m'enfermer ?
Lui : Non, TU vas t'enfermer. Tu fermes bien à clé et t'ouvres qu'à moi et Amel.
Moi : Amel ?
Lui : Ma fiancé.
Sa fiancé ? Je laisse tomber mon regard vers sa main.. oh mon Dieu la même alliance que cet... OH NON ME DITES PAS...
Moi : C'EST TOI L'HOMME QUI M'A...
Il met sa main sur ma bouche pour me faire taire. Il ferme la porté derrière nous.
Lui : FERME TA GUEULE CRIE PAS COMME ÇA ZEBI !
Moi : J'Y CROIS PAS C'EST TOI !!! T'ES QU'UN GROS C...
Lui (il me prend par la mâchoire) : À ta place je continuerais pas.
Je lui lance des éclairs avec mes yeux. C'était le mec d'hier soir, le mec à capuche, celui qui m'envoyait des messages!
Lui : Si tu m'écoutes tout va bien s'passer.
Moi : Tout va bien se passer ? Tu rigoles c'est ça ?
Lui : J'ai une tête à rire moi ? Asy tu m'as cassé les couilles zebi j'fais le mec tigen tu viens m'les casser tfou ! Tu restes dans cette chambre et c'est moi qui vais t'enfermer !
Il sort et claque la porte fortement. Je m'assois sur le lit en pleurant. J'ai fais quoi pour mériter ça ?
Je tombe de fatigue et m'endors sur le lit, toute habillée.
La nuit je sens mon corps se soulever, des mains caresser mon visage et une bouche se poser sur mes cheveux. J'imagine ma mère un instant, c'est son rituel du soir... Je souris les yeux fermés, je sens qu'on m'enlace et puis plus rien...
Mais vu que ma mère n'est pas là.. qui est venu pendant la nuit ?
Aimez et commentez pour me motiver 💕
YOU ARE READING
Alia : Amoureuse de son kidnappeur
Romans"Et si un jour on te faisdu mal, j'aurais pas froid au yeux, calibre dans la tête"