Chapitre dix-huit

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La chose qui me gênait le plus dans ma vie actuellement était mon corps. Le fait que Zayn me voulait d'une façon physique m'a rendu encore plus embarrassé.

Je ne savais pas vraiment si j'avais le droit d'être gêné. C'est ainsi que j'ai été élevé. Tandis que j'ai été élevé pour respecter mon corps, je pense que j'ai indirectement appris à le détester. Bien sûr je voulais en montrer plus de moi mais j'étais effrayé par ça. J'avais toujours peur.

J'ai été élevé dans un environnement où ce n'était pas bien de s'aimer. Je devais aimer les autres et Dieu avant que je ne pense à moi même. J'ai été élevé pour être une bonne personne, mais en même temps, ce n'était pas cette personne que je voulais être.

Je pouvais être bien sans avoir ses manières, non ? Je pouvais toujours être bien sans être si strié et si obéissante, n'est-ce pas ?

Je me suis juste habitué à ne ressembler à personne d'autre. Je me suis habitué à ne pas être libre de mes pensées, de mes actions, de mes sentiments et surtout de mon corps. J'en avais tellement était privé quand j'étais plus jeune que ce retard me rattrapait beaucoup trop vite.

Je voulais être plus à l'aise avec moi-même mais la vérité est que, je n'allais jamais l'être. Mon corps était à moi et je n'étais pas prête à le partager mais Zayn s'en foutait.

Je devais juste le laisser me violer pour en finir avec ça. Ça devait forcément arriver, non ? Il m'avait déjà agressé sexuellement, qu'est-ce qui l' arrêterait de prendre ce qu'il veut de toute manière ? Il l'avait déjà dit, rien ne l'arrêterait la prochaine fois.

J'ai tiré mes genoux contre ma poitrine sur le canapé pendant que je regardais de mes yeux vide la télévision étincelante.

Je la fixais mais je ne la regardais pas. Mon esprit était avec d'autres pensées, beaucoup, donc je ne pouvais me concentrer sur rien.

Je n'avais pas dit un mot depuis que Zayn avait quitté la chambre. J'étais trop consumée par l'horreur. Harry était resté dans la pièce pendant plusieurs minutes tandis que je pleurais sur moi-même mais à un moment il ne pouvait plus supporter mes sanglotements perpétuel donc il  est parti.

Un certain mec, le même qui m'avait conduit à l'arrière de l'appartement se tenait juste près du mur.

Je me suis tourné vers lui, voulant presque lui parler.

« Qui es-tu ? » J'ai demandé après avoir réfléchi pendant un petit moment.

L'homme ne m'a donné aucune réponse et a feint que je ne lui parlais même pas.

« Je t'ai posé une question. » Je me suis tourné entièrement pour mieux le regarder. Il était si raide et sérieux que je croyais presque que c'était une statue.

Quand il n'a pas répondu au bout de la deuxième fois, j'ai arrêté de lui poser des questions. C'était inutile de gaspiller ma voix.

Je me suis levée du canapé et j'ai marché d'un pas raide quittant la chambre. A mon insatisfaction complète l'homme m'a suivi.

J'ai atteint la cuisine et j'ai noyé chaque dernière once de tristesse dans la glace.

J'en ai mangé au moins pour deux kilo et j'ai pleuré sporadiquement pour tout ça.

J'étais surprise par la quantité de larmes que j'avais versé durant les deux dernières semaines. C'était comme si je ne me rappelais même plus d'avoir été heureuse. J'avais passé beaucoup trop de temps à me recroqueviller sur moi-même, mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Ce n'était pas comme si j'avais des devoirs ou un travail.

Misery Business | z.m [vf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant