(2) Juliette - Pink Trouble

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Hello, contrairement à la partie précédente cette partie possède une vidéo, à mettre en bruit de fond. Sur le choix de la chanson, je me suis rendue compte que toutes les musiques de Sia allaient bien avec mon histoire... Celle-ci est ma préférée. Bonne lecture! J'espère que cela vous plaira... Maou <3

Mon souvenir le plus marquant fut un jour de printemps, les vacances venaient de débuter, ma mère avait appris il y a quelques temps qu'elle souffrait d'une maladie incurable. Trop en dehors de la réalité pour me demander ce que je deviendrais après, j'aidais pendant mes journées libres au ménage et aux repas de la maison. Ce jour, je nettoyais les vitres du salon, je venais de faire la poussière et le repassage. Mon père, comme toujours, était comme inexistant, j'en conclus qu'il était parti en promenade, c'est-à-dire parti dans un des bars du quartier, là où il passait le plus clair de son temps. Ma mère était à l'agonie, les gémissements qui émanaient de sa chambre, au bout du couloir, autrefois douloureux à entendre, n'étaient plus qu'un bruit de fond.

J'allais terminer, et ranger mes torchons, quand j'entendis un cri perçant provenant de sa chambre. Je me précipitai dans le couloir, entrai dans la pièce, et ne compris pas immédiatement ce qui se passait. La terreur m'envahit alors que je reconnus mon père, surplombant le corps inerte de ma pauvre et tendre mère, un objet tranchant à la main, avec un air satisfait à faire frémir le pire des meurtriers. Je retins un cri d'horreur lorsque ses yeux de fou se posèrent sur moi, et comprenant qu'à chaque seconde que je restais immobile, mes chances de survie rétrécissaient, partit en courant vers l'entrée de la maison. Je passais la porte, croyant avoir échappé à ce monstre, quand je sentis qu'on m'attrapait la cheville. Je criai, tombai lourdement au sol, me tapai la tête contre le gravier, et tandis que je relevais ma main pour connaître l'état des dégâts, on me frappa à l'arrière du crâne. L'obscurité et le vide m'envahit. Je m'écroulai.

Je ne sais combien de temps plus tard je me réveillai, mais des bruits de pas me parvinrent. Tout restait noir, pourtant j'étais consciente. Je compris alors qu'on m'avait bandé les yeux. Les pas se rapprochaient et je ne bougeai pas d'un millimètre. On me prit le visage sous le menton et on le releva, je grimaçai. On me retira le ruban de mes yeux, la lumière m'aveugla. Peu à peu, mes yeux s'habituèrent au rayon lumineux et un visage apparut à côté du faisceau. Un inconnu, à l'air méchant et malfaisant, se trouvai dans la pièce. Il n'était pas très grand, quelques centimètres de moins que moi , mais étonnamment jeune. Je paniquai, j'essayai de partir mais mes poignets, mes chevilles et ma taille étaient tenus par des cordes qui me brûlaient la peau. Je gémissais de douleur. L'homme ria :

« -Elle convient parfaitement. Aussi délicate et ravissante que teigneuse et piquante. Le maître sera ravi.

-Jamais je n'aurais douté du contraire, je l'ai dit le jour-même où elle est née. Cette fille est celle que vous avez toujours attendu. »

J'écarquillai les yeux alors que je reconnaissais la dernière voix. Mon père apparut dans la lumière, fidèle à lui-même, l'air suffisant, le regard hautain. Il tenait un sourire effrayant, qui me mit la chair de poule. Je ne l'avais jamais vu aussi... machiavélique.

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