Apology

Chapitre 58: Dégage

► Juliette Espinosa

Deux jours. Deux putain de jours entier depuis la dernière fois que j'ai vu Justin. Et je suppose que vous pouvez dire que je suis devenu impatiente.

J'veux dire..passer presque tous les jours avec lui et tout à coup ne plus le voir du tout c'est un vrai changement. Particulièrement parce que je suis habituée à être tout le temps près de lui et à sentir son contact.

J'ai aussi envie de sentir ses lèvres contre les miennes. Vous pouvez dire que je suis folle mais ce mec peut vous embrasser et vous faire sentir comme si vous étiez couché sur un nuage.

Mes doigts ont eu envie de lui envoyer un message toute la journée pour lui demander s'il va bien ou s'il a des nouvelles de comment se déroule l'enquête mais Justin m'a interdit de le faire parce que les flics vont sûrement vérifier son téléphone dans le but de voir s'il a parlé de Parker avec quelqu'un par message.

Je déteste ne pas pouvoir être avec lui pendant chaque étape de l'enquête mais je suis contente qu'il m'ait gardé en sécurité. La dernière chose dont j'ai besoin maintenant c'est que mes parents soient impliqués dans l'affaire.

« Mlle Espinosa y'a-t-il une raison qui explique pourquoi vous ne prêtez pas attention à mon cours ? » J'ai tourné ma tête et j'ai vu Mme Hendrick, perché sur moi, me regardé fixement à travers ses lunettes.

J'ai mordu mes lèvres. Mes joues avaient sûrement la même couleur que les tomates. « Non, Mme Hendrick. »

« Je vous suggère donc d'y prêter plus d'attention et d'arrêter de rêvasser. »

J'ai hoché la tête en la regardant et elle me lança un regard sévère avant de reprendre son cours.

C'était mon dernier cours de la journée et j'étais juste pressée de dégager de cette chaise et de retourner à la maison.

Pour être honnête, je préfère largement être debout à la maison qu'être assise ici à écouter Mme Hendrick parler encore et encore de la deuxième guerre mondiale.

J'ai balancé mes pieds, tapé mes doigts sur le dessus de mon bureau et fait le compte à rebours de chaque seconde qu'il restait jusqu'à ce que la sonnerie retentisse.

Carly avait gardé un œil sur tout ce qui se passait et en avait fini avec les questions et elle a eu la permission de Justin de me mettre au courant.

L'autre jour, elle m'a envoyé un message quand elle est sortit du poste de police pour me faire savoir que tout c'était bien passé avec elle. Elle m'a aussi dit qu'ils avaient Justin mais que ça semblait bien se passé. Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'ils l'avaient mis en détention.

Mes pensées ont été coupées à ce moment là par la sonnerie finale. Je me suis redressée, j'ai pris mes livres et les ai poussé dans mon sac avant de me précipité hors de la salle.

J'ai marché rapidement dans le couloir en bousculant des gens pour arriver à mon casier et foutre le camp d'ici le plus vite possible.

Je ne comprends pas pourquoi les gens doivent s'arrêter en plein milieu de ce putain de couloir pour avoir une conversation ! Ils ne peuvent pas juste ce mettre sur le côté ou un truc comme ça ?

Idiots.

J'ai secoué la tête et je suis finalement arrivé à mon casier. J'ai tourné la molette pour chacun des trois chiffres que j'ai donné en début d'année, j'ai ouvert mon casier et foutu mes affaires dedans avant de claquer la porte.

Mon téléphone à vibrer dans ma poche et j'ai poussé un grognement de frustration. Pourquoi est-ce que personne ne me laisse sortir ?!

Je l'ai glissé de ma poche en faisant mon chemin vers les portes doubles qui mènent à l'extérieur tout en évitant des enfants qui faisaient les idiots dans les couloirs.