Matoine : 13, chiffre de la chance ou de la malchance ?

Chapitre 6 : Ils vécurent heureux, et quelle phrase de fin pourrie.

Narrateur : Si tu ne nous le dit pas, je te jure qu'on te boycotte !

   Deux semaines que ça dure. Puis trois. Au fil du temps, la chambre se remplit de fleurs, de cadeaux, de nounours. Mais il ne peut pas le voir, il dort, pour une durée indéterminée. Vers le milieu de la troisième semaine, Mathieu se réveille.

Mathieu : J'suis au paradis ?

   Antoine lui saute presque dessus.

Antoine : Putain, Math' ! Je savais que t'allais pas abandonner.

Mathieu : Non, mon chéri. Pour toi, je suis resté.

   Ils s'embrassent longuement, amoureusement, passionnément, et d'autres trucs en -ment.

Antoine : Plus de trois semaines que les docs se démènent pour que tu restes avec moi. J'ai vraiment envie de leur donner tout les prix et les Awards de la Terre. Ils le méritent.

   Mathieu rigole doucement. Antoine appelle les médecins. Ils le déclarent provisoirement (ne parlons pas trop vite, tout de même) hors de danger. Il doit rester au moins deux semaines de plus en observation. La famille et les amis arrivent, chacun son tour.

Mathieu : Au fait, qu'est ce qu'il s'est passé, depuis ?

   Antoine lui raconte tout : les explosions au stade, les fusillades, les prises d'otage, les réactions du gouvernement, les recherches des personnes disparues, le nombre de morts... Il lui montre des images enregistrées. On les voit, sur l'une d'entre elle, être projetés à travers la vitre. On ne parle pas beaucoup des médecins, qui sont sauvé des centaines de personnes.

Antoine : Des héros méconnus.

Mathieu : C'est clair.

   Étant hors de danger, ils annoncent à tout le monde leur relation. Antoine est fixé maintenant : il est gay. Tout le monde semble heureux pour eux. Moi aussi. Je pourrais pleurer de joie devant cet amour, qui a été mis en danger par la haine des gens. Un amour fait pour durer, ça crève les yeux. Un amour qui à été sauvé par des héros en blouse blanche. Un amour qui a failli disparaître tragiquement, à cause de la haine. Un amour... Oui, OK, j'arrête. Mais il a tenu, grâce aux médecins, héros de cette histoire romantique.