Prologue

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J'ouvre les yeux.

J'ai une sensation étrange... Je suis... bien...

Je suis allongée sur mon lit et le soleil sur ma peau me remplit d'une chaleur agréable. Je regarde par la fenêtre. Il fait un temps magnifique. J'admire quelques minutes ce ciel sans nuage et j'écoute le chant des oiseaux. C'est le weekend, donc pas de précipitation. Je décide d'aller prendre une bonne douche et ensuite d'aller boire un bon café sur la terrasse. Je m'installe sur mon transat en petit short et débardeur et me passe de la crème sur le corps pour éviter les premiers coups de soleil. C'est tellement bon ! Je resterai là des heures.

Mon téléphone sonne. C'est ma sœur Allyssia.

— Salut Al. Tout va bien ?

— Tu sais très bien que quand j'invite du monde rien ne va !

— Je sens que tu es de mauvaise humeur ! Vas-y doucement car moi c'est tout le contraire !

— Ravie pour toi Emma mais je voulais être sûr que tu n'allais pas oublier d'aller récupérer les plats chez le traiteur ?

Mince le traiteur ! — Bien sûr que NON ! Je me prépare, je passe récupérer ta commande et j'arrives.

Ma sœur et moi nous sommes complètement différentes. Elle, c'est la fille de 36 ans hyper organisée, qui réussit tout ce qu'elle entreprend avec mari et enfants et moi... disons que je suis plus cool et célibataire. Nous avons 6 ans d'écart. C'est peut-être pour ça que nous nous ne sommes pas très proche...

Aujourd'hui et comme chaque année, Al organise une grande réception chez elle avec des amis (enfin ses amis) pour fêter l'arrivée de l'été. Jusqu'à présent, je suis toujours arrivée à trouver une excuse pour ne pas y aller. Mais cette année, elle m'a devancée et pour ainsi dire obligée à venir.

Ma sœur trouve que je suis trop tête en l'air et trop difficile (surtout pour trouver un homme). Elle me répète tout le temps « à 30 ans tu devrais être déjà dans une relation sérieuse voir mariée et sur le point de faire des enfants ! ».

Je ne suis pas d'accord. Je ne veux pas me mettre de pression. L'homme de ma vie arrivera probablement un jour et ce n'est pas en espérant lui mettre de suite la corde au cou que j'allais le garder. Je fais confiance au destin. On verra bien.

Je n'ai pas très envie d'y aller mais je lui ai promis. Je me glisse dans une jolie robe corail à dos nus qui met légèrement mes formes en valeur. Je me mets un peu de crayon noir sur les yeux et du mascara, cela fait ressortir mes yeux bleus, puis je me brosse les cheveux. Il commence à être long et m'arrive au milieu du dos. Je me regarde dans le miroir de l'entrée afin d'avoir une vision globale de mon look. Je me trouve assez jolie tout en restant naturelle. J'enfile mes escarpins à talon noir et file chez le traiteur.

Dehors il fait bon, il ne fait pas encore les grosses chaleurs de l'été et c'est agréable. Dire qu'il y a encore 2 jours il pleuvait à torrent ! Je monte dans ma petite Fiat 500L blanche avec toit panoramique. Je l'adore. J'ai craqué il y a quelques mois, je la trouve... sexy ! J'ai l'impression de l'être moi aussi quand je la conduis. Je mets mes lunettes de soleil, allume la radio et je démarre.

Je me gare devant l'établissement du traiteur. Je rentre et demande à la dame aux comptoir la commande de Mme Descartes. Ma sœur ayant déjà tout réglé, je n'avais plus qu'à récupérer la marchandise.

— Vous êtes garée loin ? me demande-t-elle

— Je suis juste devant, lui répondis je avec un grand sourire.

— LES JEUNES ! se met-elle à crier. Apportez la commande de Mme Descartes et allez charger la voiture de la cliente !

Deux jeunes hommes, d'une vingtaine d'année, sortent des cuisines. C'est des jumeaux, les enfants de la patronne je suppose. Ils ont une allure nonchalante. En allant vers la voiture pour la charger, ils me regardent et me sourient. Je les vois remplir ma voiture à une allure impressionnante.

— Et ben !! Dès qu'il y a une jolie femme cela vous motive les jeunes ! dit la dame en rigolant.

Je me mis à rougir et eux aussi il me semble.

Mon coffre est enfin chargé de tous les plateaux du buffet. J'espère que rien ne va couler dans ma voiture !

Je regarde ma montre. Mince il est déjà 11h. Ma sœur va me tuer. Je remercie tout le monde et repris la route à toute vitesse.

Trente minutes plus tard, j'arrives chez ma sœur. Elle avait une belle maison de style méditerranéen ainsi qu'un immense jardin avec piscine. Une pelouse fraîchement coupée d'un vert foncé qui donnait envie de courir dessus.

Je remarque qu'elle a fait installer des tonnelles blanches ouvertes et des aires de jeux pour les enfants. Je peux penser ce que je veux de ma sœur mais je ne peux pas nier qu'elle a du goût. C'est splendide.

Al sort en trombe de la maison en me criant dessus car je suis en retard mais je ne l'écoute pas. Mes neveux et nièces Enzo et Zoé sortent à toute vitesse me faire un câlin.

— Bonjour tatie ! dirent-ils à l'unissons.

— Bonjour mes loulous ! Vous allez bien ?

— Tu viens jouer avec nous ?

— Avec plaisir mes amours, mais un peu plus tard. Je dois d'abord aider votre mère à installer le buffet.

— Bon d'accord ! dit Zoé

Et ils repartent aussi vite qu'ils sont arrivés.

Ma sœur et Éric son mari, ont déjà presque débarrassé la voiture. Je prends un plateau et me dirige vers les tables du buffet dans le jardin. Tout d'un coup mon talon s'enfonce dans la pelouse. Je perds l'équilibre et fais une chute sur mes fesses digne des plus grands gags vu à la télé ! Je me suis étalée sans ne pouvoir rien faire tout en essayant de protéger le plateau. J'essaie tant bien que mal de me relever et vérifie que personne ne m'a vu, mais hélas un homme n'était pas loin. Il est grand, brun et habillé d'une chemise noire et d'un jean. Il se dirige vers moi en essayant de ne pas rigoler et me temps une main pour m'aider à me relever. Son regard est plein de compassion et de malice à la fois. Je crois que je me souviendrai de ce regard toute ma vie.

— Vous ne vous êtes pas fait mal ?

— Non je ne crois pas. Mais le plateau par contre est dans un sale état, ainsi que ma robe d'ailleurs ! Ma robe est toute tachée au niveau des fesses

— Ça devrait être récupérable, rien n'est tombé par terre. Seul la présentation a pris un coup ! Par contre pour votre robe je ne peux pas en dire autant...

Nous nous sommes mis à rire.

— Je crois que je vais demander à ma sœur de me prêter une robe. Merci pour le coup de main.

Il me sourit, je lui rendis et me mis également à rougir.

Une fois dans la maison, je le regarde s'éloigner et bizarrement je suis sûre d'une chose : cette rencontre va changer ma vie.

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