Le garçon à la rose rouge. (Teen Wolf)

Chapitre sixième.

Un regard brûlant, un sourire ravageant. Une enfant magnifique, aimée et aimante. Elle me regarde, je l'aime. Tout d'un coup c'est le néant, le noir total. Deux yeux rouges, un cri. C'est le hurlement de la petite fille.

Je me réveille en sursaut, de la sueur coulant sur mon dos. J'ai envie de hurler, hurler de toutes mes forces, vider l'air de mes poumons mais je n'y arrive pas, c'est impossible. Je suis muet, figé dans mon lit mais le regard affolé. Et avant de ne pouvoir réagir sur ce que je venais de vivre durant mon sommeil, j'avais déjà oublié.

POV Lydia.

Un hurlement vient interrompre mon sommeil. Il me fait ouvrir les yeux et me tient en arrière, plaqué contre le mur de mon lit. Le cri rentre petit à petit en moi. Traversant chaque petites parties de mon corps avant de ne l'envahir entièrement. Mon coeur succombe, je manque d'air. Ce hurlement a pris possession de mon être tout en entier. Je sens mon âme s'affoler.
J'ai compris. C'est moi qui cri.

***

-Alors. Tu comptes lui faire la tête jusqu'à votre rendez-vous de demain ? demandais-je amusée
-Pas s'il me raconte la vérité.
-Il attend peut-être d'être demain pour pouvoir en parler seul à seul avec toi.
-Peut être.

Elle se mord la lèvre supérieure.
Mon esprit se perd. J'ai du mal à rester concentrée aujourd'hui. Je suis fatiguée. Je n'ai pas réussi à me rendormir cette nuit. Mon hurlement, apparemment plutôt bruyant, a ameuté ma mère. Je ne sais pas si c'est par peur pour moi ou par peur de retrouver un ennemi chez elle.

-Ouh ouh Lydia.

Allison me ramena à la réalité.

-Hum excuses moi.
-Est ce que tout va bien ?
-Je.. Eum je suis un peu fatiguée.
-Tu ferais mieux de rentrer chez toi, je dirais aux profs que tu es malade.
-Je ne sais pas..
-Rentres chez toi Lydia, je te prendrais tes cours même si franchement je pense que tu n'en n'ais pas réellement besoin.

Je souris à mon amie et la remercie. Je me lève du banc où nous étions et rentre chez moi.

***

Il fait beau pour un matin de septembre. Il est 10h20 et Allison doit être en cours à présent. Nous ne commencions qu'à 10h, le professeur de maths nous ayant faussé compagnie. Pas que ça me dérange, ses cours ne sont franchement pas intéressant. J'apprends beaucoup plus vite sans lui, toute seule.
J'arrive dans une ruelle écartée de Beacon Hills où se trouve mon chez moi. Ma mère n'est pas stupide. Elle sait que beaucoup la recherche et elle nous a caché du mieux possible. J'arrive à la statue et tourne à gauche, allant droit devant la forêt. Si quelqu'un me suivrait, il se demanderait sûrement pourquoi je me dirige droit devant des arbres. Et bien justement parce que c'est ça ma maison. Je sors mes clés et la passe dans la serrure que j'ai découverte de ses feuillages. Je rentre et referme la porte.

-.. dangereux.

Je tends l'oreille et décide de faire le moins de bruits possible.

-Ne me dis pas qu'elle te fait peur voyons, s'esclaffa ma mère
-Tu n'as pas entendu son hurlement. Amélia la prédiction..
-Au diable la prédiction. Ne crois tu pas que j'ai fais le nécessaire ?
-As-tu vérifié ?
-Me prends tu pour une incapable ? Bien sûr que j'ai vérifié. Elle est incapable de se défendre..
-Elle ne connait pas la totalité de ses pouvoirs..
-Elle ne les connaitra jamais.
-.. et quand ce sera le cas il faudra qu'elle soit dans notre camps.
-Oh pitié laisses moi rire.

Elle rit. Une vague de frisson m'envahit.

-Pourquoi veux-tu t'handicaper avec elle ?
-Son cri est puissant.
-Aussi puissant que n'importe quelle femme hurlante.
-Elle a brisé trois fenêtres.
-Seulement trois.
-Qui se trouvait au sous sol, soit trois étages en-dessous d'elle. Amélia, ta fille est une bombe à retardement. Nous aurons besoin d'elle.
-Une bombe qui va nous exploser à la gueule.
-Tu la sousestimes.
-Tu la surestimes.
-Pourquoi l'avoir mis au lycée alors ?

Je tendis encore plus l'oreille. Oui, pourquoi ? Aucune réponse ne vient.
M'ont-ils entendus ? Le silence devient alarmant. Je ne préfère pas prendre le risque d'être surprise en train d'écouter aux portes et monte rapidement dans ma chambre.

Qui est cet homme ? Que veut-il ? Pourquoi est-il avec ma mère ? Je pensais que personne à part les domestiques ne connaissaient cet endroit. Est-ce un ami de ma mère ? Pourquoi parlait-il de moi ? Est ce que ce qu'ils disaient est vrai ? Ai-je réellement cassé trois fenêtres avec ma voix ?

La tête me fait mal, je me jette sur mon lit et ferme les yeux. J'entame le processus de respiration. 7 secondes d'inspiration, 7 secondes en retenant l'air puis 7 secondes d'expiration. Je respire normalement pendant 30 secondes puis je répète ce schéma plusieurs fois jusqu'à m'endormir complètement.

POV Stiles.

Je mâchais machinalement ma viande, complètement exténué.

-Wow tu as l'air fatigué, commenta Allison en me regardant

Elle nous avait rejoins pour manger avec nous malgré le froid qu'il y avait entre Scott et elle. Elle est dans l'incompréhension totale et Scott ne sait pas s'il doit lui dire ou non. Personnellement je m'en fiche, c'est à lui de décider.

-Ouais j'ai pas très bien dormi cette nuit.
-Et ben dis donc c'est drôle ça ! Lydia aussi !
-Comment ça ?
-Elle est rentrée chez elle à dix heures, elle ne tenait pas debout. C'est peut être à cause de la pleine lune.

Nous nous étranglâmes avec notre purée.

-Ouais sûrement, commenta Isaac

Lydia n'avait pas dormis cette nuit ? Pourquoi ?

-Stiles.

Je levais mon regard vers mon frère de coeur.

-Arrêtes de réfléchir, laisses ton cerveau se reposer.

J'hochais de la tête et me concentrais sur mon assiette.

Comment fait-on pour mettre la viande hachée en boulette ? Avec un moule ou on le fait à la main ?

A SUIVRE...