~ Chapitre 1: La découverte ~

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J'émergeais doucement de ma rêverie en entendant le bruit des gouttes de pluies qui tombaient sur le vasistas. Je sortis de mon lit, en essayant tant bien que mal de me réveiller. J'avais attrapé au passage un jean toué et un t-shirt blanc qui étaient posés sur une chaise dans un coin de ma chambre. Puis, je partis dans la cuisine prendre mon petit déjeuner.

Un mot avait été posé sur la table. Je m'assis sur une des chaises l'entourant et commençai à le lire en sachant d'avance de quoi il s'agissait :

« Salut ma chérie, je suis partie tôt ce matin, Carine m'a demandé de l'aider à l'hôpital. Je reviendrais sûrement tard donc ne m'attends pas pour manger. Je t'ai laissé de l'argent pour que tu t'achètes des pizzas. Bisous, ta maman qui t'aime.

PS : Joyeux Anniversaire ma chérie ! »

Elle avait  joint avec ceci un billet de vingt euros. C'était la même chose chaque années. Je me retrouvais seule pour mon anniversaire, ainsi que tous les autres jours. Manger en solitaire tous les soirs était devenu une habitude pour moi. Son travail à l'hôpital était très présent dans sa vie depuis sa séparation avec mon père.

Il était partit vivre à l'autre bout du monde en laissant ma mère se débrouiller avec un jeune enfant. J'avais à cette époque, six ans. J'étais trop jeune pour comprendre ce qu'il m'arrivais, j'ai vécu cette séparation comme si c'était une simple dispute. J'ai toujours cru qu'il allait revenir à la maison et nous enlacer ma mère  et moi tendrement. J'ai attendu durant cinq années qu'il daigne faire un signe, et c'est à mes onze ans que j'ai compris qu'il ne reviendrait pas et qu'il fallait que je l'oublie. Ma mère n'aimait pas en parler, elle restait la plus distante possible lorsque j'abordais le sujet. Elle ne m'a jamais dit à quoi il ressemblait, ni pourquoi il était partit sans raison. Je ne connais que son prénom. C'était la seule information qu'elle m'autorisait à savoir.

Je me dirigeais vers le réfrigérateur pour me servir un verre de jus d'orange, lorsque mes yeux se posèrent sur un post-it collé dessus : « Désoler ma chérie, je n'ai pas eu le temps d'aller faire les courses, il n'y a plus de jus d'orange. ».Ma journée commençait pour le mieux.

Je suis  remontée dans ma chambre le ventre vide. J'ai donc regardé dans ma boîte à bijoux pour me mettre une bague que j'avais reçu dans la semaine. Elle était arrivée sans carte, ni indication pouvant me signaler son expéditeur. J'ai vidé tous les tiroirs, renversé tous les objets dans lequel elle aurait pu se cacher. Mais en vain, je ne la trouvait pas. Ma mère avait tellement était distraite par cette bague lorsqu'elle est arrivée, elle l'avait sûrement prise et laissé dans sa chambre en oubliant de me la rendre. Je me suis précipitée vers la commode se trouvant à côté de son lit, là où elle rangeait tous ses bijoux. J'avais ouvert le premier tiroir. Un tas de papiers s'y trouvaient. Je fouillais partout en dispersant dans sa chambre tout le contenu qu'il possédait. Mes doigts se posèrent sur un objet rectangulaire, dure, coincé au fond du tiroir. Je l'ai pris délicatement dans les mains et le sortis lentement en essayant de ne pas l'abîmer. C'était une boîte en bois avec un symbole gravé sur le couvercle représentant les quatre éléments qui s'entremêlaient : le feu, l'eau, la terre et l'air. Cela devait sûrement être un gadget qu'elle avait trouvé dans une brocante ou un cadeau qu'un de ses collègues lui avait fait. Cette petite boîte était fermée par un cadenas. Bien Évidemment, aucune clé ne se trouvait dans les parages. Je parcourus alors la chambre de mon regards, en espérant tomber sur un objet qui serait susceptible d'avoir les mêmes propriétés qu'une clé.

Une pince se trouvait dans la salle de bain adjacente à sa chambre. Je la pris et essayai d'ouvrir cette boîte. J'aurais pu la laisser de côté  et aller chercher ma bague ailleurs, mais une sensation étrange me traversais à chaque fois que je l'avais dans les mains, une chaleur qui m'étais jusqu'alors inconnue. C'est comme si je ne pouvais pas me défaire d'elle, m'éloigner ou la laisser de côté. Je devais par tous les moyens l'ouvrir et découvrir ce qu'il s'y cachait. J'essayais de tourner la pince à cheveux dans tous les sens possible, mais en vain, la boîte restait scellée. Prise de colère, je l'envoya à travers la pièce, où elle se fracassa contre le mur voisin. La violence du geste brisa le verrou et la boîte s'ouvrit en deux en laissant s'échapper des dizaines de lettres qui volaient dans la chambre et allaient se déposer sur le sol. À travers ses lettres blanches et sans vie, j'aperçus un objet d'un vert brillant qui ressortait parmi elles. C'était ma bague. Je la pris et attrapai au  passage une lettre pour savoir à qui elles étaient destinées. À L'emplacement du destinataire se trouvait mon nom et mon prénom.Pourquoi ma mère gardait-elle des lettres me concernant dans sa chambre ? Pourquoi elle ne me les a pas donné ? Qui est-ce qui m'aurais envoyé des lettres ?

Ma Curiosité avait pris le dessus, j'en ai donc retourné une. Mon coeur s'arrêta de battre à la seconde où mes yeux se sont posés sur le nom de l'expéditeur. C'était mon père. Adrien Lawester...

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant