~ Chapitre 12: L'école des Fondateurs ~

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J'ouvre les yeux. Des gouttes de sueur perlent sur mon front. J'aperçois encore des flambeaux allumés à l'extérieur. Je regarde l'heure sur le radio-réveille qui se trouve sur ma table basse. Il est 4 heure du matin. J'ai dût faire un cauchemar, mais je ne m'en souviens plus du tout. Je me lève et pars en direction de la salle de bain qui se trouve à côté de ma chambre. Je me rince le visage pour me réveiller et essayer de retrouver la mémoire, de me rappeler de quoi été question ce cauchemar pour qu'il m'est mis dans un tel état. Je scrute mon visage dans le miroir du dessus. Je remarque quelques cernes qui constatent de mon manque de sommeil. Il est vrai que depuis deux jours, mes nuits sont mouvementé. Je n'arrive pas à me familiariser avec cette façon de vivre.

Je parcours le salon en observant les objets posés par-ci par-là. J'avais entendu des bruits hier soir, c'était sûrement maman qui déballait ses affaires. Je vois des photos de nous deux. Une où elle me sert dans ses bras, je devais avoir 10 ans. Une autre où je souffle mes bougies d'anniversaire pour mes 8 ans. Tous ses souvenirs me font gentiment sourire. J'aperçois, caché derrière, une photo où trois personnes posaient dessus. Je me reconnais, j'étais petite, je n'arrive pas à savoir l'âge que j'avais. Je reconnais ma mère aussi. Son visage était habillé d'un grand sourire. On voyait à son regard qu'elle était la femme la plus heureuse du monde. Je ne l'avais jamais vu ainsi. À ses côtés se trouve un homme, cheveux court foncé, avec des yeux vert très ressemblant aux miens. Lui aussi arborait une grande joie de vivre. Je suppose que cet homme est mon père. À vrai dire, je ne sais pas réellement à quoi il ressemble. Maman avait supprimé toutes traces de lui lorsque nous sommes partis toutes les deux. À force de regarder toutes ses photos où je partageais ma vie avec deux personnes au lieu d'une, me fais ressortir en moi une fissure que je croyais, jusqu'à aujourd'hui, inexistante. Je n'aurais jamais pensé que mon père me manquerais autant. Certes, de temps à autres, je pensais à lui, à quoi il pouvais ressembler, la façon dont il était avec ma mère ainsi qu'avec moi lorsque j'étais petite. Mais ce genre de questions ne me perturbais jamais très longtemps. J'ai donc passé quelques heures à regarder toutes les photos, ainsi que des albums cachés dans les armoires.

Ne sachant plus l'heure qu'il était, je regarde l'horloge accroché au mur. C'était déjà l'heure pour moi de me préparer pour mon premier cours. Après quelques minutes, j'entends la porte de l'entrée s'ouvrir et laisser place à un son de pas. Je m'approche tout en essayant de faire le moins de bruit possible. Je vois une ombre qui se déplace vers le salon. J'empoigne au passage un vase vide, qui se trouvait sur la tablette dans le couloir, prête à attaquer. Je m'approche encore un peu plus près de cette silhouette. Mais celle-ci disparaît. Je me retrouve alors, seule avec un vase dans mes mains. Je me retourne encore et encore sur moi-même en espérant que cet personne ne soit pas derrière moi.

- Il vous faudra encore beaucoup de temps pour vous habituer à notre façon de faire, me dit la personne inconnu.

Je tourne la tête en direction de la voix. J'entrevois une silhouette croupi dans le noir.

- Vous êtes qui ? je rétorque.

La silhouette s'avance à petit pas vers moi. Je le reconnais et baisse immédiatement l'arme blanche que je possède.

- Permettez-moi de rigoler, mais par votre manière de vous défendre, nous sommes vites au courant que vous avez vécu sur la terre des humains.

- Théophile! vous n'êtes pas drôle, j'ai eu peur et j'était prête à vous tué!

- Me tuer? vous rigolez j'espère. Ce n'est pas avec un vase en plastique que vous allez faire du mal à qui que ce soit.

Je reste muette par peur de me ridiculiser encore une fois.

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant