PROMISE

~ Chapitre 7: Un choix décisif ~

    Nous étions de ce pas partit en direction de la voiture pour rejoindre le bar où j'avais préalablement rencontré Mr Guilteray. Le silence dans l'habitacle était pesant. De temps en temps je lançais des coups d'œil furtif en direction de ma mère. Celle- ci était focalisée sur la route. Ses traits étaient d'une dureté impressionnante, je ne l'avais jamais vu dans un telle état. Un mélange de joie et d'inquiétude était présent dans son regard. Je sentis mon portable vibrer entre mes mains, je regardai l'écran et vis apparaître le prénom de Samuel. Sans même avoir lu le message, je me sentis compressée. Un dilemme s'offrit à moi. Soit je lui expliquais ce qu'il se passait, ou soit je lui disais que j'étais malade se qui répondrais à la question du pourquoi je ne suis pas en cours. Je pris mon courage à deux mains et déverrouilla mon portable. Le message se dévoila sous mes yeux.

" Salut Maya! Désoler de ne pas t'avoir appeler hier soir. Je n'ai malheureusement rien trouvé de très intéressant. Je pensais te dire tout ça en face, mais je ne t'ai pas vu au lycée ce matin, j'espère qu'il ne t'es rien arrivée de grave. Je passerais sûrement ce soir chez toi. Bisous! "

    Mon cœur balança entre lui répondre ou faire l'ignorante. C'était mon meilleur ami, cela paraîtrait normal que je lui dise toute la vérité, mais j'avais peur. Peur qu'il ne supporte pas tout ce que je voulais lui dire. Même pour moi c'était encore dans le vague. Je ne comprenais pas encore très bien cette histoire de Promise. J'avais peur, qu'une fois que je lui aurais tout raconté, il ne veille plus me parler ou à l'inverse qu'il veille trop s'immiscer dans cette histoire. Je ne savais pas encore tous les risques que cela prenaient en compte, mais imaginons que ma vie soit en péril ! Que je devrait faire un choix entre vivre ou mourir ! Que mes proches soient inclus dedans ! Que Samuel puisse mourir par ma faute ! Je ne me le pardonnerais jamais. Ce petit homme était comme un frère pour moi, il a été la présence masculine qu'il me manquais durant toutes ses années. Je pris une grande aspiration, je commençai à l'avance à faire mon message dans ma tête. Puis, je me lança et lui répondis.

" Hey Sam! Moi aussi hier soir je n'ai rien trouvé. En voyant que tu ne me téléphonais pas j'ai compris que toi aussi tu n'avais eu aucun succès. Eh oui, je suis désolée de ne pas pouvoir venir aujourd'hui, mais ... "

    Je regardai ma mère un instant. devais-je lui dire la vérité? Qu'allait-il se passer s'il était au courant? Elle s'était mise elle aussi à me regarder, et sans faire exprès, mon doigt avait glisser sur l'icône " ENVOYER".

- Eh merde! Ai-je dit à voix haute.

- Que ce passe-t-il? Me demanda t-elle.

    Je la fixa, D'un coup, Le stresse en moi s'intensifia. Elle me regardait avec un air tellement féroce. Comme si elle savait que j'avais fait un truc de mal. Je sentis mon sang parcourir mon corps avec une rapidité hors du commun. J'étais hors d'haleine, comme si quelque chose m'oppressait. Je ravalai ma salive en espérant qu'elle n'ai rien vu de mon anxiété.

- Euh... Non rien, rien du tout. J'ai... j'ai juste oublié de dire à Samuel de prendre son manuel de Maths, étant donné que j'étais sensée aller au lycée mais que ma mère m'a interdit d'y allez pour une raison qui, pour moi, est complètement incompréhensible. Lui ai-je répondu en étant assez fière de moi de lui avoir dit ça en pleine face.

    Je replongeai mon regards sur l'écran de mon portable. Une vibration m'avertis de l'arriver d'un nouveau message. Je regarda, c'était encore Samuel.

" "Mais..." quoi? où es- tu? Explique-moi ! "

     Son message était bref, mais je ressentais le stresse qui le tourmentait. L'inquiétude qui l'envahissait. Je me disais, qu'après tout, il devait savoir ! Si je ne lui disais rien il allait s'inquiéter, et je n'ai pas envie qu'il se mette  dans des états pareil juste à cause de moi. Je lui écrivis donc un autre message dans la continuité du premier.

" ... ma mère m'a interdit d'aller en cours. Je sais c'est absurde ! mais on a beaucoup parler ce matin, elle m'a expliqué certaines choses... Je t'expliquerais plus tard. "

    J'appuyai cette fois volontairement sur l'icône "ENVOYER". Je posa mon portable sur mes genoux et leva la tête pour voir où nous étions arrivés. On était garé devant le bar à l'enseigne des quatre éléments et au nom peut rechercher. J'allais pour détacher la ceinture de sécurité qui me retenait, au moment où une main se posa sur ma cuisse. Je me retourna d'un seul et même geste. C'était la main de ma mère, elle me regardait droit dans les yeux.

- Écoute Maya! Commença t-elle. Je suis vraiment désolée de ne pas t'en avoir parler avant. Je sais qu'en deux jours tout s'est accéléré pour toi. Mais ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas t'en parler avant, sinon tu allais dire à tout le monde que tu étais différente. Sauf que tout ce que j'ai pu te dire ce matin et tout ce que tu vas entendre à partir de maintenant doit rester secret! Même Samuel ne doit pas être au courant ! Je sais que ça va être dure pour toi, mais il faut que tu tiennes le coup  juste cette année ! Après tu verras, tout va redevenir comme avant. Tu vas reprendre tes études, tu retrouveras ta complicité avec Samuel et tout rentrera dans l'ordre. Mais juste s'il te plait ne lui dit rien de Notre monde.

    Elle avait fini  sa phrase avec un léger sourire en coin pour me donner l'impression que tout allait bien.  Elle sortit en première de la voiture, je lui emboîtais le pas quelques instant après.        

    Plus les jours de cette nouvelle année, à compter de mon jour d'anniversaire, avançaient, plus j'étais terrorisée à un point inimaginable. Je ne savais pas qui croire ou même à qui faire confiance. Mon portable n'arrêtait pas de vibrer. Je savais que c'était Samuel, mais je ne pouvais pas lui répondre. Mon cœur se resserrait à chaque pas que je faisais en avant.  Ma mère entra en première dans le bar et se dirigea directement vers le grand monsieur qui se prénommait Carlos. Ils s'échangèrent quelque chose d'inaudible. Je la suivis sans rien dire. Carlos ouvrit la porte avec une lenteur qui me refroidis le corps, et soudain les souvenirs de mon premier face à face avec ce vieille homme  me revinrent à l'esprit...