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Sana se réveilla après des rêves plus érotiques les uns que les autres. Déjà dans la voiture, et encore maintenant, il ne faudrait pas que cela devienne une habitude, elle avait horreur de l'état dans lequel elle était lors de son réveil. 17 heures. Qu'il était étrange de n'avoir rien à faire. Entre Lia et les clients souvent nombreux, elle n'avait pas eu une minute à elle depuis 3 mois, et voilà que du jour au lendemain, il n'y avait plus personne. Enfin si. Il y avait Luc. D'ailleurs, elle était bien contente qu'il soit là, sinon elle aurait fini par mourir d'ennui. Au lieu de ça, elle passait son temps à l'observer, penser à lui et fantasmer. Etait-ce vraiment mieux ? Pas si sûr. Mais au moins, elle avait quelqu'un qui à qui faire à manger. Et comme elle n'avait rien d'autre à faire, elle se mit au travail. Ce soir ce serai ratatouille et bœuf mariné. Après avoir enfilé son tablier, elle vissa ses écouteurs sur ses oreilles. C'est en voyant la grande casserole se remplir qu'elle compris qu'elle en avait fait beaucoup trop... « Tant pis, j'en mangerai jusqu'à la fin de la semaine » se dit-elle en riant. Quand les légumes étaient en train de mijoter, elle avait fini par oublier que Luc se trouvait au premier et elle se mit à ranger et nettoyer méticuleusement en chantant. Parfois quelques pas de danse lui échappaient mais ce n'était pas trop son truc. Elle se sentait légère et de très bonne humeur lorsque, éponge à la main et après une glissade retournée, elle percuta Luc. S'arrachant les écouteurs des oreilles elle lui fit ses plus plates excuses, demandant si elle ne lui avait pas fait mal, survolant de ses mains vides, l'éponge ayant rejoint le sol dans la stupéfaction, le torse du jeune homme. Il lui prit les mains, et planta un regard bleu, rieur à tomber à côté de l'éponge, dans ses yeux. Il s'excusait lui aussi de l'avoir surprise, mais voilà vingt bonnes minutes qu'il essayait d'attirer son attention sans la brusquée. Effet raté visiblement, et il éclata de rire. « Mes aïeux » était la seul chose à laquelle Sana arrivait à penser. Cet homme était tellement séduisant que ce devrait être interdit. Il se stoppa net et, lui dit qu'en revanche il avait apprécié le mini concert.

Ses joues se rosirent de façon absolument exquise. Il ne savait pas pourquoi, mais lui faire cet effet là avait quelque chose d'enivrant. Ses grands yeux verts étaient levés vers lui et ils étaient très proches, il remit une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille et ce simple contact la fit frissonner. Elle était si sensible, qu'est-ce que cela donnerai s'il décidait de l'embrasser, là, tout de suite ? Est-ce qu'elle gémirait s'il décidait de toucher cette poitrine qui lui effleurait le torse ? Quels petits cris exquis pouvait-elle faire s'il embrassait son adorable cou laiteux ? Il fixait cette bouche entre ouverte avec envie, il n'en pouvait plus. S'étant encore rapprocher, le ventre de la jeune femme le rappelait à l'ordre, mais cela ne suffisait plus, il lui était tellement douloureux de résister à cette tentation. Son cerveau ne connectait plus les informations, seule cette bouche comptait. Il réussit tout de même à se contrôler et c'est avec une douceur infinie qu'il prit le visage de la jeune femme dans ses mains. Il la sentit se figer et c'est donc encore plus doucement qu'il déposa sa bouche sur ces lèvres pleines. Etait-ce possible d'avoir des lèvres aussi douces ? Ce léger contact l'électrisa, il lui en fallait plus il se mit en quête de butiner cette bouche qui le faisait rêver depuis le matin même. Il l'entendit gémir quand il emprisonna sa lèvre du bas entre ses dents et il perdit la tête. S'arrachant à elle pendant quelques secondes il la souleva pour la déposer sur le plan de travail qu'elle venait de nettoyer. Elle enroula ses bras autour de son cou et de nouveau il plongeât vers cette bouche qui semblait le réclamer. Les jambes de Sana se nouèrent autours de lui et elle gémit de nouveau quand il migrât vers son cou. Il savourait avec délectation chaque réaction de la jeune femme, enivré par l'odeur fleurit de son parfum, la douceur de sa peau, son souffle qui s'accélérait, ces mains qui agrippaient ses cheveux. Lorsque sa bouche se dirigeât vers le décolleté de la jeune femme, sa poitrine vint à sa rencontre. Conscient que s'il continuait de descendre il perdrait le contrôle, il se remit en quête d'embrasser cette bouche d'où sortait des sons plus érotiques les uns que les autres. Soudain, les stoppant net, la sonnette retentit. Ils se regardèrent, un peu perdu. La deuxième sonnerie les fit définitivement revenir sur terre. La femme passionnée qu'il avait dans les bras quelques secondes plus tôt devint rouge pivoine. Elle s'excusa avec une voix rauque qui trahissait délicieusement son trouble, sourie et rajusta ses vêtements. Il l'aida à descendre sans dire un mot. Il aurait bien voulu dire quelque chose mais ne certainement pas s'excuser. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il regrettait ce moment passionné et passionnant.

Luc et Sanna Partie 1 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant