Découverte

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Lorsqu'ils sortirent, Sana se stoppa net devant la voiture. Elle s'avança avec le même sourire que les enfants qui choisissent dans quel engin ils vont faire leur tour de manège. En passant elle caressa le capot de sa voiture et Luc trouva ce geste très érotique. Il s'assit rapidement derrière le volant, savourant chaque réaction de la jeune femme. Très expressive, il se régalait. Elle s'était mordu la lèvre du bas en ouvrant la portière et s'était excusée d'entrer avec des chaussures sales. Une fois assise elle avait parcouru avec des yeux gourmant l'habitacle. Jamais aucune femme n'avait regardé sa voiture comme ça. D'habitudes elles se contentent de remarquer qu'elle doit couter cher. Ça leur suffit. Sana, en revanche, s'émerveillait de se trouver là. Elle tourna vers lui des yeux si brillant qu'il en fut presque jaloux.

- Une Ashton martin vanquish ! Dis donc, un sacré petit plaisir !

Cette femme l'étonnait. Connaitre cette voiture n'était pas donné a n'importe qui, enfin... pour être tout à fait honnête, il ne pensait pas qu'une femme puisse connaitre cette voiture. Il lui fit la confidence, et cela la fit rire. Mue par un sentiment bizarre, il voulut la faire profiter, l'impressionner à son tour. Alors, avec toutes les précautions du monde, il mit le contact, coupa le son de la radio et, attendant le silence complet, il fit vrombir le moteur. C'est avec délectation qu'il entendit le soupir de plaisir qui sortit de la bouche exquise qui ne cessait de sourire. Il fit rugir le moteur une deuxième fois et fini par rouler.

- Vous allez rendre jaloux tous les hommes du village ! Ce doit être merveilleux d'entendre ce son à chaque fois. Et j'imagine que sur l'autoroute vous prenez votre pied !

- Vous n'imaginez pas à quel point

Ainsi, une fois le plein fait, il s'aventura au grès des chemins, jetant des regards vers la jeune femme qui s'émerveillait un peu plus à chaque changement de vitesse. Il alluma l'autoradio et une musique douce envahi l'habitacle. Il repensa à toutes les révélations qu'ils s'étaient faits sur leur vie respective alors qu'ils ne se connaissaient pas. Et pendant qu'il pensait à la particularité qu'avait cette femme à lui faire tomber les barrières, il s'aperçu qu'elle s'était endormie. Il prit donc la direction d'un restaurant qu'il avait repérer et qui, d'après le GPS, n'était qu'a quelques kilomètre. Elle lui avait expliqué que ses heures de sommeils étaient rares et il estimait qu'elles étaient par conséquent, précieuses. Il prit donc son temps pour arriver à destination, pensant qu'elle se réveillerait. Mais lorsqu'il se gara sur le parking, elle était toujours profondément endormie. N'éteignant pas le contact pour le chauffage, il se tourna vers elle. Sa tête était penchée vers lui et quelques mèches de cheveux s'étaient échappées de son vague chignon. Endormie, il en profitât pour détailler ce visage qu'il trouvait de plus en plus charmant. Il nota les tâches de grossesse qui formaient un arc de cercle en dessous de son œil droit, ainsi que la couleur violacé, due surement à plusieurs nuits d'insomnie et de journées sans repos. Il remarqua les petites rides sur son front, probablement causées par une inquiétude constante pour ses filles, il nota aussi les cheveux blancs, qui, loin de la rendre plus vieille, ajoutait à son terrible charme, puis ses yeux se posèrent sur l'objet de tous ses désirs. Les lèvres rosées de la jeune femme n'avaient pas quitté ses pensées depuis ce matin, et le fait que Sana les ai mordues n'avait en rien arrangé son cas. N'y tenant plus, il leva précautionneusement le bras et, du bout des doigts, effleura la tentation. Tellement doucement qu'il ne sentit rien, mais rassuré par l'absence de réaction de Sana, il réitéra l'expérience, plus franchement cette fois, et découvrit des lèvres plus que douces. Au lieu de ce contenter de cela, il eu soudain envie de lui toucher le visage, et le creux qui se formait dans son estomac, en même temps que son envie de l'embrasser grandissait, lui faisait mal. Comment pouvait-elle être aussi tentante en ne faisant rien. Comment l'avait-elle ensorcelé ? Il passa alors le pouce sur les rides de son front, comme pour les lisser, puis descendit lentement sa main sur la joue et, la laissant là, il toucha de nouveau les lèvres de Sana qui, cette fois ci bougea. Luc retira alors vivement sa main il la vie froncer les sourcils puis se réveiller.

Luc et Sanna Partie 1 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant