Chapitre VII - L'angoisse du recommencement

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« Je ne perds jamais de vue que le seul fait d'exister est une chance

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« Je ne perds jamais de vue que le seul fait d'exister est une chance. » - Katharine Hepburn

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Actuellement j'ai 16 ans, presque 17 ans, et je vois une psychologue, j'ai débuté une thérapie depuis environ 4 mois. En fait, je ne suis même plus certaine de ça, puisque le temps passe tellement vite. 

Ça fais bientôt 1 an et 3 mois que mon père est décéder, et je suis toujours incapable de m'en remettre. Je suis faible, et complètement déboussoler. La vie a perdu quelque peu son sens depuis que, j'ai perdu mon père, et j'avoue que je suis constamment troublé par les choses qui m'entourent, je me perds de plus en plus dans mes pensées, et je ne réalise pas tout encore. 

J'ai perdu goût à la vie les premiers mois de son décès, je pensais souvent à la mort, je regardais souvent les couteaux, les rasoirs, mais sans jamais réagir, parce que j'aimais la vie, j'étais juste fragilisé, et complètement désorienté. Alors, je n'ai jamais passé un tel cap, celui du suicide ou autres. Jamais je n'aurais pu songer à mourir en laissant ma famille, mes amies, ceux que j'aime, derrière moi. 

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Les premiers mois, je ne pleurais pas, j'en étais incapable, j'étais simplement la Manon de tous les jours, celle qui était souriante, mais sans plus, un faux sourire, banal et morose. Le goût de la vie, le goût du rire tout ça, c'était illusoire. 

Je crois que c'est au mois d'Août que j'ai réellement commencé à pleurer, et que j'ai réalisé que mon père était mort. Parce qu'il fallait commencer à nettoyer son appartement, parce que l'odeur de la mort, de l'alcool était un amer mélange que je commençais à ne plus supporter. Alors j'ai vraiment commencé à pleurer. Si fort, si longuement, je me vidais peu à peu de tout, de sentiments, d'émotions. 

Je ne sais plus vraiment comment j'ai commencé à comprendre que j'avais besoin d'une psychologue, d'une thérapie, d'une aide, mais je me souviens très bien quand j'ai commencé mes angoisses. Il était 3h00 du matin, et ce soir-là j'ai écrit, écrit tout ce que je pensais, et j'ai commencé à faire de la spasmophilie, c'était le 24 Août. Depuis ce soir, exactement ce soir-là je ne dors plus, presque plus, et j'angoisse. 

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J'ai peur que ça recommence, j'ai peur de perdre à nouveau un membre de ma famille, j'ai peur que quelqu'un meurt, j'ai peur de mourir, j'ai peur de tout. J'ai longtemps cauchemardé, j'ai longtemps pleuré, et je pleure toujours. 

J'ai commencé ma thérapie quelques mois après, j'ai commencé à me rendre compte que je perdais le sens de la vie, et que je me renfermais complètement sur mes émotions, que je n'étais plus moi-même, que j'avais perdu goût à la vie. 

Voir une psychologue, croyez-le ou non, mais ça fais un bien fou, et ce n'est pas parce que l'on va voir une psychologue que l'on est cinglé, oui m'a traitée de cinglé. Mais, vous savez voir une psychologue c'est pour ce faire du bien, pour se libérer de l'emprise qu'à la colère, la haine, les larmes, les peurs, les angoisses sur nous.

Je ne remercierai jamais assez ma thérapeute actuelle pour tout ce qu'elle fait pour moi, pour toutes les réponses qu'elle me donne, pour toutes les solutions qu'elle trouve, pour son oreille attentive. Elle est un appui inestimable pour une personne instable comme moi. Et je crois que, je vais encore avoir besoin d'elle un moment. 

Jusqu'à ce que je puisse enfin dormir, sans avoir peur que la mort ne m'emporte. 

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De ma jeune vieWhere stories live. Discover now