Chapitre III - Suite des événements

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 « Tout comme la lune qui semble s'effriter peu à peu, 

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 « Tout comme la lune qui semble s'effriter peu à peu

je me laissais ronger par la pénombre. »  - Ai Yazawa  

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Je crois qu'à partir de mes 9 ans j'ai commencé à comprendre, à tout comprendre. Je veux dire par là, que je n'étais plus innocente. J'avais endurci mon caractère, et j'avais commencé à hausser la voix, à l'école, à la maison. 

Mes parents étaient à ce moment-là en plein divorce, et j'ai commencé à subir mes crises de colère, mes larmes, de plus en plus, et la haine que j'avais pour mon père s'amplifiait, parce que pour moi, à ce moment, il avait brisé notre famille. Il avait brisé un lien que je voulais protéger. 

Mais tout au fond de moi, je savais qu'il était impossible de réparer ses torts, la violence qu'il avait fait subir, qu'il avait mentionnés. Je savais tout ça, mais, j'ai toujours voulu une famille. Et pendant plusieurs mois, j'ai été terriblement jalousent des familles unies que je voyais encore à l'école primaire. C'est aussi à cette période, que j'ai remarqué que je n'étais pas la seule personne qui avait des parents divorcés. 

Et je crois, que malgré toute cette pensée, celle de ne pas être "seule" à vivre ce calvaire m'a quand même fait beaucoup de bien.

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Après le divorce mes parents, je crois que je n'ai jamais autant bien vécu. Adieu la violence, adieu les insultes à tort et à travers, adieu les larmes, adieu la peur, adieu le malheur. C'était une libération, une nouvelle façon de vivre, la peur n'était plus, et j'avais enfin les moyens de vivre mieux. 

Mais, à croire que le destin appréciait me jouer des tours. La raison pour laquelle celui-ci me détestait, je ne la connaissais pas. Je sais juste, que je commençais à connaître la préadolescence et que j'allais rentrer dans un immense collège. Ô joie...

Vous savez quand on a eu une enfance pourrie à l'école primaire, pourrie à la maison, à l'exception des merveilleux moments passés avec sa grande soeur, sa maman, se retrouver dans un environnement aussi grand qu'un collège de 700 à 800 élèves, c'est un cauchemar. 

J'ai très très mal vécue cette transition d'une petite école de campagne à un collège rempli de personnes inconnues et pas nécessairement très charmante. Je m'en souviens encore, la première fois que je me suis fait une amie, elle m'a jeté la troisième semaine, parce que je n'étais pas assez discrète à son goût. 

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Et, je crois que c'est là, à part de ma sixième année que je me suis démenée pour me faire des amies, sans forcément grand succès. J'ai également découvert Internet à ce stade de ma vie, j'ai débuté les jeux communautaires, j'ai rencontré des gens, des êtres autres que moi sur Internet, et j'ai appris à développer mon caractère grâce au jeu en ligne. Internet a été une sorte d'aide quand tout allait mal, un soutien que jamais, je n'aurais pu trouver ailleurs. 

J'y ai découvert des amis, des amours, des soucis, des sentiments, et tout au long de ma vie, les jeux ont été une passion pour moi. J'ai eu sur Internet, ma première véritable amie, celle en qui je n'en serais pas là aujourd'hui, et grâce à qui j'ai pu développer un caractère fort. Je n'avais que 11 ans, à cette époque, et j'ai rencontré Héline sur un petit MMORPG, où je ne faisais que jouer le rôle d'un "chat" encore à ce moment je n'étais pas spécialement accroc à internet.

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Puis j'ai eu de véritables amies, mais seulement à partir de la cinquième. Et bizarrement c'est pile à cette époque que j'ai commencé à développer une autre phobie, celle de la peur d'aller à l'école et c'est à partir d'ici qu'Internet à jouer un rôle fondamental. 

Je m'en rendais malade, la simple idée d'aller à l'école me faisait souffrir à tel point que j'en vomissais, j'en pleurais, je me rendais incapable, handicapée. Toutes les excuses étaient bonnes. Et, de je ne sais quelle manière, j'étais malade, mon corps était malade, le rhume, les vomissements, les malaises, mon corps devenait malade à l'idée d'aller à l'école, c'est fou n'est-ce pas, mais ça existe.

Et c'est comme ça que j'ai redoublé ma cinquième, et que d'ailleurs, je ne l'ai pas réussie la deuxième fois non plus. Je me demande encore pourquoi j'ai appuyé cette décision, je pensais sûrement encore m'en sortir. Au final j'ai coulé, et j'ai dû changer de collège. 

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De ma jeune vieWhere stories live. Discover now